Skip to content →

29.03.17: « Stop shaking your head again » – Une administration vide – Clouseau à la Maison Blanche – Bump Trump – No Save the Date

 

  • « Stop shaking your head again »

    Sean Spicer, porte parole de la Maison Blanche, aggrave chaque jour un peu plus ses relations avec la presse: Hier en conférence de presse, il a été très agressif en répondant à une journaliste et lui a demandé « d’arrêter de secouer la tête » comme pour lui demander d’arrêter de le contredire alors qu’elle est restée impassible durant l’échange.
     
    Un dérapage de plus pour Sean, digne du sketch de « Saturday Night Live » dont il a fait l’objet à deux reprises cette année avec l’excellente Melissa McCarthy.

     



    Certes il a le travail le plus difficile de la Maison Blanche: répondre chaque jour aux questions, souvent embarrassantes, des journalistes sur actes et propos, souvent embarrassants et contradictoires du président Trump, qui les déteste ouvertement.
     
    Mr Spicer a décidé de relever le défi mais s’est discrédité à plusieurs reprises ces dernières semaines, en cherchant à tout prix à défendre le président.

    Il a aussi tendance a essayé de ridiculiser le travail des journalistes comme il l’a fait hier à propos des allégations sur la Russie:

    Si le président utilise de la sauce russe sur sa salade, vous allez y trouver une nouvelle connexion avec la Russie

***

  • « Une enquête de l’inspecteur Clouseau »

    Ce sont les termes employés par le sénateur républicain Lyndsey Graham pour qualifier l’enquête de la Commission parlementaire dirigée par Devin Nunes sur l’ingérence russe dans les élections après avoir révélé être allé à une réunion secrète à la Maison Blanche la semaine dernière où il a reçu des preuves que certains proches du président auraient été l’objet d’écoutes illégales pendant la période de transition, entre novembre 2016 et janvier 2017.
     
    Il s’agit de communications interceptées (« Accidental Intelligence ») lors des écoutes d’officiels étrangers qui sont contact avec des citoyens américains.
     
    Nunes a révélé l’existence de ces « informations alarmantes » le lendemain dans une conférence de presse improvisée, sans préciser leur source, ni avoir averti les autres membres de la Commission, pour essayer de réorienter l’enquête sur les activités des agences de renseignement et du président Obama, et non pas sur le président.
     
    Les conclusions de Ryan Lizza dans le New Yorker sont sans équivoques: La Maison Blanche et Devin Nunes ont tout fait pour empêcher la poursuite de l’enquête sur l’ingérence russe dans les élections de l’année dernière.
     
    Le journaliste rapporte également que dès le lundi 20 mars, date du passage de James Comey, le directeur du FBI devant la Commission parlementaire, au cours de laquelle il a démenti les accusations des écoutes du président Trump contre son prédécesseur, Nunes lui a posé des questions sur l’éventualité de communication interceptées « accidentellement » par les services de renseignements – ce qui prouve qu’il était déjà au courant de l’existence de ces documents.
     
    Mr Nunes a également interdit à la ministre de la Justice, Sally Yates en poste jusqu’à son renvoi en février, de témoigner devant sa commission – c’est elle qui a révélé que Michael Flynn, conseiller à la Sécurité nationale avait menti au vice président Mike Pence e affirmant ne s’être jamais entretenu sur les sanctions russes avec l’ambassadeur russe de Washington fin décembre.
     
    Même David French du National Review demande sa démission, que ce dernier refuse, sans doute avec le soutien de la Maison Blanche derrière, et Paul Ryan …
     
    * « Graham: Nunes is running an inspector Clouseau investigation« Politico
    * « Trump administration sought to block Sally Yates from testifying to Congress on Russia »The Washington Post
    * « How the White House and Republicans blew up the house Russia Investigation »New Yorker 
     
    Un résumé pour ceux qui n’auraient pas suivi
    * « The Devin Nunes saga, explained »The Washington Post 

***

  • Une administration vide 

    Equiper le gouvernement de personnes efficaces est l’un des premiers tests clés de la compétence d’un président. Trump ne l’a pas encore passé.

     
    C’est le constat frustré de Jim Geraghty dans la revue conservatrice, National Review, deux mois après l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche: 492 positions importantes du gouvernement fédéral n’ont toujours pas été remplies et parmi elles, des secrétaires de cabinet, assistants de secrétaires, administrateurs, ambassadeurs, directeurs.
    Toutes ces positions doivent ensuite être confirmées par le Sénat.

     
    Seulement 61 postes auraient été désignés par la nouvelle administration, dont 21 confirmées par le Sénat et « entre temps, ces centaines d’emplois restent aux mains de l’ancienne administration ou de fonctionnaires de l’Etat ».
     
    Un comble étant donné les accusations répétées des conseillers du président sur les tentatives « Deep State » – ces fonctionnaires de carrière et des agents de renseignements à la solde d’Obama – de saboter la nouvelle présidence!
     
    Est-ce une stratégie soufflée par Steve Bannon qui poursuit son plan de « déconstruction de l’Etat administratif »?
    Ca se pourrait si l’on écoute les propos du président en février dernier: 
     

    En février dernier, Trump a dit qu’il n’avait annoncé de nouvelles nominations pour des positions moins importantes parce qu’il pensait qu’elles étaient inutiles:
    « Beaucoup de ces emplois, je ne vais pas les remplir, parce que je pense qu’ils ne sont pas nécessaires, Il y a tellement de gens dans le gouvernement, même moi, je regarde les emplois, et ce sont des gens au-dessus d’autres gens au dessus d’autres gens.
    Qu’est-ce qu’ils font tous? Je n’ai pas besoin de tous ces gens.

     

    Encore une fois, Trump et ses proches n’ont aucune expérience du pouvoir: Il veut renforcer les services d’immigration mais n’a toujours pas nommé son directeur de l’USCIS, de commissaire à la US Customs & Border Protection, un secrétaire personnel pour l’Immigration & custom Enforcement au DHS, et ce sont les plus fonctions les plus importantes.
     
    Aujourd’hui la Maison Blanche fonctionne avec un nombre limité de conseillers, inexpérimentés en termes de pouvoir et du gouvernement fédéral et qui pensent pouvoir se passer de leur expérience tout en étant paranos envers tous les autres.
     
    * « Help Wanted »National Review
     

***

  • « L’american dream index »

    Forbes a pris Trump au mot et va publier chaque mois « The American Dream Index » en utilisant sept indicateurs économiques différents pour mesurer la progression du pays et pour savoir si le président rempli sa mission de « Make America Great Again »

    Forbes

    Les premières conclusions sont positives: Le mois dernier par exemple (le schéma ci-dessus), les Etats verts ont vu leurs emplois dans les manufactures, les permis de construire et baisse des banqueroutes, avec en tête, le Nevada, Tennessee, Floride, Arkansas, et Géorgie.
    A la traîne, les Etats du Kansas, de l’Illinois, du Connecticut, de Hawaï et Alaska.

***

  • Le Bump Trump continue pour les chaînes câblées

    L’information n’a jamais été aussi malmenée mais n’a jamais été aussi rentable. Merci Donald Trump. 
     
    Les prévisions avaient envisagé une baisse d’audience après les élections – victoire de Hillary Clinton oblige. Le retournement de situation et le « spectacle continue » que nous a offert la transition Trump et aujourd’hui la Maison Blanche, a permis aux chaînes câblées d’enregistrer des records d’audience depuis novembre dernier.
     
    Fox News a eu le meilleur trimestre de son histoire fin 2016, y compris le soir des élections, et battu toute la concurrence avec l’aide de « The O’Reilly Factor », l’émission la plus regardée de la télévision américaine après celle de Tucker Carlson, également sur Fox.
    La chaîne d’info libérale de NBC, MSNBC, a elle aussi enregistré des records d’audience (avec Rachel Maddow) et battu CNN, qui a également enregistré le meilleur trimestre de ces quatorze dernières années (audience et téléspectateurs).

     
    * « Trump gives cable news a rating boos in 2017 » – Politico

 

***

***

  • Le « White House Correspondent’s Dinner »: « Don’t save the date »

    C’est devenu ces dernières années, l’une des soirées les plus en vues de Washington, le White House Correspondant Dinner, grâce à la participation active de Barack Obama, de nombreux journalistes et des stars hollywoodiennes. 
     
    C’est en 2011 que Donald Trump a essuyé l’humiliation de sa vie de la part du président, qui a moqué ses ambitions présidentielles et qui aurait poussé l’intéresser à relever le défi et à se présenter aux élections de 2016. 
     
    L’édition 2017 n’aura pas lieu – en tout cas sans le président, ce qui lui enlève tout intérêt.
     
    Devant les relations exécrables de la Maison Blanche avec la presse, celle « grand public qui en veut au président », Donald Trump a annoncé qu’il ne participera pas au diner, plutôt logique, et que par « solidarité », aucun membre de la Maison Blanche n’y assistera.

     
    Une première pour un président en exercice. 
     
    Mike Pence et Sean Spicer auraient pu essayer de détendre l’atmosphère mais la situation est trop tendue en ce moment, et on ne sait jamais quelle sera la nouvelle polémique enclenchée par Trump sur Twitter, donc il est effectivement plus sage de rester à la maison le 29 avril prochain … 
     
    Aucun célébrité, généralement des journalistes ou comiques, n’a été encore été annoncée et tous les évènements encore plus glamour entourant le diner ont été également annulés (les fêtes de Vanity Fair, Bloomberg, New Yorker, Time/People magazine).

    * « White House to skip Correspondents’ Dinner »Politico

          

***

  • Couverture du Jour

Published in Médias Opposition Revue de presse Trumplandia Washington