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Le kiosque du 04.04.17: L’équipe Trump démasquée – 8 ans pour fraude électorale – Un « test idéologique » pour rentrer aux US – Pruitt vs Fox News – Blackwater

 

  • Bientôt un « test idéologique » avant d’entrer aux States?

    « Extreme Vetting », le terme utilisé par la nouvelle administration pour justifier la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires dans les aéroports sur les touristes qui se rendent aux Etats-Unis: ils pourraient prochainement être obligés de donner les contacts de leur téléphone portable, les mots de passe de leur compte Facebook ou Twitter, leurs relevés de compte et même répondre aux questions concernant leurs idées politiques.
     

    L’administration souhaite également que ceux qui appliquent pour un visa soient l’objet d’intenses recherches et que les ambassades passent plus de temps à interviewer chaque candidat.
     
    Les changements s’appliqueraient à tous les pays du monde, y compris la France et l’Allemagne

    Les mesures, soi-disant prises pour lutter contre le terrorisme, n’ont pas encore été rendues public et devraient très certainement provoquer une nouvelle polémique lorsqu’elles le seront. Une cinquante d’associations pour la défense des libertés a déjà dénoncé « une attaque directe contre les droits fondamentaux » y compris la liberté d’expression.
     
    L’administration travaille également sur une idée lancée par Trump lorsqu’il était candidat, le « test idéologique » à passer avant d’entrer sur le territoire américain pour arrêter « ceux qui ne croient pas en notre constitution, qui soutiennent l’intolérance et la haine ».
     
    * « Trump administration Considers Far-Reaching Steps for « Extrême Vetting » – The Wall Street Journal

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  • « A new can of Worms »

    The Washington Post

     
    Les Emirats arabes unis ont arrangé une réunion secrète en janvier dernier entre le fondateur de Blackwater, Erik Prince et un russe proche de Vladimir Poutine pour essayer d’établir une communication secrète entre Moscou et le président-élu Donald Trump.
     
    C’était la une du Washington Post hier qui a ouvert un « nouveau panier de crabes » pour l’administration puisque le fondateur de BlackWater, une compagnie militaire privée américaine, frère de Betsy DeVos, la très controversée Secrétaire d’Etat à l’Education, se serait présenté comme un conseiller « officieux » de Trump durant le meeting qui s’est tenu aux Seychelles.
    C’est un proche de Steve Bannon et de Rebekah Mercer, l’une des plus importantes donatrices de la campagne de Trump.

     
    La rencontre a été découverte dans le cadre de l’enquête du FBI sur l’ingérence russe dans les élections présidentielles de 2016 et l’information révélée au quotidien de Washington par une source anonyme.
     
    Sean Spicer a affirmé en conférence de Presse que la Maison Blanche n’avait aucune connaissance de cette rencontre et que Mr Prince n’avait eu aucun rôle dans l’équipe de transition.
    Des propos repris par le porte parole de Mr Prince qui s’en est pris aux agences de renseignements qui feraient mieux de chasser les terroristes plutôt que de surveiller les citoyens américains.
     
    * « Trump Donor met Putin ally in Seychelles »The Washington Post

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  • Des proches de Trump « desmasqués » par une conseillère d’Obama

    Susan Rice, conseillère à la sécurité de Barack Obama – à ne pas confondre avec Condolezza Rice sous le président George W. Bush – aurait demandé avant son départ à ce que les noms de citoyens américains privés relevés « accidentellement » lors des écoutes effectuées par les agences de renseignement (« incendal collections ») sur des officiels étrangers et liés à la campagne de Trump soient « demasqués », c’est-à-dire que leur identité soient dévoilées à ceux qui auraient accès à ces documents, censés être confidentiels. Généralement, ces noms sont enlevés des rapports ou remplacés par le terme « U.S. Person One ».
     
    Ezra Cohen-Watnick, un conseiller du Conseil de la Sécurité Nationale de la nouvelle administration aurait découvert les requêtes de Susan Rice au mois de février et alerté la Maison Blanche, qui a pris le relais de l’enquête. Les rapports en questions « contiennent des informations politiques importantes sur l’équipe de transition de Trump, sur les personnes qu’elle a rencontré, les positions des proches du président-élu sur la politique étrangère et les stratégies de la future administration. »
     
    Ces révélations n’ont rien à voir avec les accusations selon lesquelles Trump aurait été mis sur écoute entre novembre et janvier 2017 mais elles inquiètent les défenseurs des libertés civiles sur les programmes de surveillance des agences de renseignements.
     
    Durant les derniers mois au pouvoir, des représentants de l’administration Obama ont changé le degré de « classification » de certains documents confidentiels pour qu’ils soient accessibles à un plus grand nombre au sein du gouvernement – ce qui pourraient expliquer les nombreuses fuites révélés dans les médias sur l’équipe de transition de Trump, et notamment le général Flynn, qui a du démissionner.
     
    Comme le constate aujourd’hui l’éditorial du New York Post: » il y a deux problèmes en jeu aujourd’hui, l’ingérence russe dans les élections présidentielles américaines, dont tout le monde parle, et les efforts de Barack Obama de saboter l’équipe de Trump ».

     
    * « Top Obama Adviser Sought Names of Trump Associates in Intel »Bloomberg View

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  • Fox News flingue Scott Pruitt

    Ca fait plaisir quand un journaliste de Fox News fait actuellement son travail de journaliste et pas celui de supporter de Donald Trump. Chris Wallace un vétéran du métier et modérateur du dernier débat présidentiel des élections a reçu dimanche dans son émission « Fox News Sunday » le directeur de l’Agence de Protection de l’Environnement, Scott Pruitt, l’un des nombreux « climatosceptiques » de la nouvelle administration.
     
    Les questions de Mr Wallace étaient simples et logiques mais ont toutes relevé les contradictions du gouvernement qui affirme agir pour l’environnement tout en abrogeant les lois mises en place par Obama pour protéger justement cet environnement et limiter le réchauffement climatique.
     

    * « Comment voulez défendre l’environnement quand le budget « America First » prévoit des coupes budgétaires de 30% contre l’EPA?

     
    * « Sans le Clean Power Plan [voté sous Obama qui prévoit d’ici à 2030, 3 600 morts prématurés, 300 000 journée de travail et d’écoles et 90 000 cas d’asthmes en moins pas an] commet est-ce que vous allez atteindre ce but?
    La réponse de Mr Pruitt, comme la plupart des justifications sur les lois mises en place par l’ancien président, c’est qu’elles représentent un abus de pouvoir contre les prérogatives des Etats – des considérations politiques qui n’ont rien à voir avec les problèmes de santé en jeu.
     
    Même Breitbart a critiqué la prestation du chef de l’EPA, « une concession inutile envers l’ennemi », qui n’a pas assez défendu ses positions contre l’idée d’un réchauffement climatique et la défense de la politique de Trump « qui est mise en place pour le bien de science, le bien de l’économie et la mission clé de Make America Great Again« .
     

     
    * « The Left and Right agree: Fox News destroyed EPA Chief Scott Pruitt over Climate Change » – The Washington Post

    * « Delongpole: EPA’s Scott Pruitt Gets Eaten Alive by Fox » – Breitbart

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  • Fox reste loin en tête des chaînes câblées

    Malgré les scandales qui ont éclaboussé la chaîne câblée ces derniers mois, des accusations de harcèlement sexuel contre président Roger Ailes, viré cet été, et ce weekend contre son présentateur vedette, Bill O’Reilly (quatre millions de téléspectateurs en moyenne chaque jour), Fox News reste largement en tête de ses consoeurs, devant CNN et MSNBC, avec une moyenne qui oscille entre 2 et 3 millions de téléspectateurs.
     
    Tous ont profité du « Bump Trump » mais pas autant que le réseau de Rupert Murdoch qui a enregistré le meilleur trimestre de son histoire.
     

    Axios

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  • Article du jour: Huit ans de prison pour fraude électorale

    The Washington Post

    Article très intéressant qui frappe au coeur d’une des dizaines de polémiques initiées par le président sur la fraude électorale qui lui aurait coûté la perte du vote populaire contre Hillary Clinton – qui a gagné avec une marge de trois millions de votes: Le Washington Post a rencontré Rosa Ortega, 37 ans, une « résidente permanente » du Texas qui a pu voter pendant des années affirmé être citoyenne américaine sur sa fiche d’inscription électorale.
     
    Lorsque la police a frappé à sa porte en octobre 2015, elle a expliqué qu’elle pensait pouvoir voter parce qu’elle avait la carte verte.
     
    Ca n’a pas convaincu l’assistant du ministre de la justice texan, Jonathan White, qui a réussi à la faire inculper et convaincu les jurés de lui donner une « punition juste »: huit ans de prison.
     

    Pourquoi! Pourquoi moi? Huit ans de prison pour avoir fait une erreur en signant un feuille de papier. Je ne savais pas ce que je faisais. Je n’ai aucun casier criminel.

     
    Mme Ortega a réussi à voter à presque toutes les élections depuis 2004 sans que les autorités s’en inquiètent.
     
    Le jury qui l’a condamné a voulu faire d’elle un exemple pour « protéger la démocratie américaine » et sachant qu’elle est mère de trois enfants et vit aux Etats-Unis depuis plus de vingt ans.
    Elle a fait appel et attend aujourd’hui une réponse

     
    * « She voted illegally. But was the punishment too harsh? » The Washington Post

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  • La phrase du Jour

     Tom Perez, le président du parti démocrate, a affirmé que « les républicains n’en n'[avaient] rien à foutre du peuple » et qu’il ne comptait pas revenir sur ses propos « Sorry not Sorry »
     

    Tom Perez / Twitter

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  • Couverture du Jour

    New York magazine consacre son numéro à la stratégie déployée par le Démocrates pour remporter les élections de 2018 et incarnée par cette figure du parti, Jon Ossoff, 30 ans, un néophyte de la politique, qui vient de remporter un siège de Représentant dans l’Etat de Géorgie contre Newt GinGrich.
     
    * « Will Anti-Trump Fury help Flip the Electoral Map for Democrats? »New York magazine
     

Published in Immigration Médias Revue de presse Russie Trumplandia Washington