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Le kiosque du 09.04.17: SNL – Fin de l’alternance politique – « War on Drugs 2.0? » – Le gouverneur d’Alabama

 

  • L’alternance n’existe plus

    The Cook Political Report confirme une tendance inquiétante de la politique américaine: une polarisation de plus en plus importante du territoire et une alternance qui disparaît peu à peu.
    Il y a vingt ans, un quart des districts de la Chambre des Représentants étaient des « swings districts », qui changeaient régulièrement d’appartenance politique entre les Démocrates et les Républicains.

    Ce chiffre a considérablement diminué depuis et aujourd’hui seulement 35 des 435 sièges de la Chambre des Représentants sont susceptibles de changer de bord politique, ce qui explique l’hyper-polarisation de la vie politique américaine qui va empêche tout compromis entre les deux principaux partis du pays.
    Chaque année, l’espace politique américain est plus divisé et imperméable a tout changement politique et les Américains tendent à s’installer et vivre avec ceux qui pensent de la même manière.

    Ci dessous, le tableau du Cook Political Report. Les zones grises sont celles les plus susceptibles d’alterner tous les deux ans entre Républicains et Démocrates.

    Copyright @ 2017 Cook Political Report

    * « Why Washington is Broken »Axios
    * « This is the most amazing chart on Congress you’ll see today »CNN

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  • The O’Reilly Factor with Trump

    Alex Baldwin a fait une double apparition dans un sketch de « Saturday Night Live » hier soir: il jouait Donald Trump et Bill O’Reilly, le présentateur vedette de Fox News, accusé par plusieurs femmes de harcèlements sexuels (qu’il dément) et réglés par la chaîne d’info pour un montant total de 13 millions de dollars – les accusations s’étendent sur quinze ans.
    Cette semaine une soixantaine d’annonceurs ont refusé de promouvoir leurs produits dans l’émission mais une seule personne a tenu à défendre le présentateur dans une interview au New York Times: Donald Trump.

    Bill O’Reilly: « Un seul brave homme est venu me défendre, un homme implacable sur tout ce qui concerne les femmes (…) Merci de m’avoir défendu même si personne ne vous l’a demandé.  
    Donald Trump: « Je me reconnais beaucoup en vous, Bill. Je suis plus au courant de votre affaire que de l’assurance maladie par exemple. Mais je n’y ai pas prêté trop d’attention.

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  • La doctrine de Trump: Pas de doctrine

    Face à une série de défis internationaux qui vont du Moyen Orient jusqu’en Asie la semaine dernière, le président Trump s’est assuré que rien n’était certain sur sa politique étrangère.
    Et si une doctrine Trump devait se dessiner aujourd’hui, c’est de n’être lié à aucune doctrine.
    Dans une semaine marquée par sa rencontre avec des chefs d’Etats étrangers et le lancement d’une attaque militaire contre le gouvernement syrien, Mr Trump a offert sa propre doctrine et obligé les autres leaders à revoir leurs hypothèses sur la façon dont les Etats-Unis se conduiront durant sa présidence.I
    l a offert une approche très improvisée et contradictoire qui pourrait apporter beaucoup d’imprévisibilité dans les relations avec de potentiels antagonistes mais il a également ouvert la porte à un engagement américain traditionnel qui vise à rassurer les craintes des alliés.

    * « The Emerging Trump doctrine: Don’t Follow the Doctrine »The New York Times

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  • Vers un retour de la politique dite « War on Drugs »?

    « War on Drugs » ou « Guerre contre les Drogues » est un programme fédéral et une stratégie de lutte contre le trafic et la consommation de drogues mise en place aux Etats-Unis durant les années 80 (crack) et 90 (héroïne) qui reposent essentiellement sur la répression – l’incarcération de masse pour des délits mineurs et le « Three strike laws » – et en second lieu sur le traitement et la prévention.
    Entre temps, la population carcérale a quadruplé de 500 000 en 1980 et 2,2 millions de prisonniers en 2015, la plupart des afro-américains enfermés pour 10 à 20ans, « parfois des prisons à vie pour une première condamnation pour trafic de drogues ».
    Le programme a été beaucoup critiqué et finalement abandonné.

    Obama a tenté d’assouplir la rigidité du système pénal en lançant une « clemency initiative » pour libérer certains prisonniers condamnés, et son ministre de la justice a demandé aux juges de limiter les sanctions sévères contre les individus « non violents » accusés de consommation ou trafic de drogues – une stratégie appelée « Smart on Crime ».
    Jeff Sessions, le nouveau Attorney General, veut relancer et durcir à nouveau la « guerre contre les drogues » alors que les crimes n’ont jamais atteint un niveau aussi bas dans le pays: « Notre nation a besoin de réaffirmer que l’usage de drogues est mauvais (…) qui détruit vos vies »

    Les défenseurs d’une réforme de la justice criminelle avancent que Sessions va dans la mauvaise direction – un retour vers une stratégie qui déchire les familles et qui envoient des délinquants, la plupart appartenant à des minorités, en prison pour de longues peines.

    Privilégier la répression plus que la prévention et le traitement est une stratégie dangereuse pour lutter contre la drogue surtout devant l’épidémie d’opiacés qui ravage aujourd’hui le pays, et pas seulement les minorités, mais les populations blanches et rurales.

    * « How Jeff Sessions wants to bring back the war on drugs »The Washington Post

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  • Impeachment pour le gouverneur d’Alabama

    Le parlement d’Alabama s’apprête à lancer une procédure de destitution (impeachment) contre le gouverneur Robert Bentley accusé d’avoir utiliser des fonds et la force publiques pour cacher une relation extra-conjugale avec l’une de ses conseillères.
    Vendredi, il a annoncé qu’il refusait de démissionner et a demandé pardon à ses citoyens tout « en pardonnant à ceux qui lui avaient fait du mal ».
    Sauf que l’enquête de la Commission en charge de la Destitution décrit un homme paranoïaque qui a intimidé et menacé ses proches et son staff pour les empêcher de révéler son affaire, qui a menti à ses concitoyens, fabriqué des preuves pour essayer d’inculper ceux qui l’avaient dénoncé, et enfin affirme s’être tourné vers dieu pour trouver la paix. Un gagnant!

    * « Two Robert Bentleys: A Broken, pleading man and a vengeful, paranoid governor » – The Birmingham News

     

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  • Couverture du Jour

 

  • Les couvertures du dimanche 9 avril 2017

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