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Le kiosque du 23.04.17: Démocrates contre l’avortement – Emeutes de L.A, 25 ans plus tard – Jason Chaffetz & Sheri Few – « The Keepers » sur Netflix

 

 

  • Les émeutes de Los Angeles, 25 ans après

    Le feu brûle autour de lui et il continue de s’énerver.
    La casquette à l’envers il crie dans le chaos ambiant, ne sachant pas si quelqu’un l’écoute. Il se rappelle toujours tendre le bras vers les bureaux de la police de Los Angeles, comme un général qui commande ses troupes.
    Il se rappelle l’ordre qu’il a donné.
    « Allez brûler le putain de bâtiment ».
    Il portait un T-shirt avec le symbole de la paix. Un T-shit comme un autre.
    Mais la juxtaposition – un afro-américain furieux qui manifeste avec le symbole de la paix – a capté l’attention des photographes et caméras.
    Son image a été prise et diffusée partout dans le monde. Il a fait la couverture de Newsweek avec le titre « la colère et la fureur ». Les caméras de CNN l’ont suivi alors qu’il provoquait et menaçait la police de Los Angeles.
    C’était il y a 25 ans, le 29 avril 1992, il est devenu l’icône des émeutes de Los Angeles.
    Cette nuit là il affirmait ne pas avoir peur de mourir.
    Marc Craig, le visage de la colère, avait 23 ans.

    Le jeune Marc n’est pas du tout ce que les médias ont dépeint de lui à l’époque. Issu de la classe moyenne, il a quitté la Navy peu avant le passage à tabac de Rodney King en mars 1991 qui ont déclenché les émeutes de Los Angeles qui ont fait 55 morts, plus de 2 000 blessés et pour lesquelles la garde nationale avait été réquisitionnée.

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  • Le Bilan des premiers cent jours de Donald Trump (Axios)

    Succès
    * La nomination du juge Neil Gorsuch
    * Les décrets présidentiels et changements de régulation en faveur des entreprises sur fond d’économie en bonne forme et d’un chômage qui baisse.
    * Encourager les P.D-Gs à penser plus systématiquement à privilégier les « emplois américains »
    * Opération Normal I: Mettre en place des équipes performantes à la Sécurité Nationale et à l’économie
    * Operation Normal II: Un conseil national de sécurité post-Flynn (viré pour avoir menti sur ses relations avec les Russes) qui a pris des décisions en accord avec le « mainstream » politique des Républicains, à savoir les frappes syriennes, le soutien à l’OTAN et la visite du président chinois.

    Echecs
    * Aucune nouvelle loi: Malgré un contrôle total de Washington (Présidence, Chambre des Représentants et Sénat), l’administration n’a pas réussi à faire passer l’American Health Care Act (Trumpcare)
    * Une Maison Blanche encore bancale: Même si Donald Trump assure que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes à la Maison Blanche, les rivalités entre les nationalistes menés par Steve Bannon et les modérés représentés par son gendre, Jared Kushner ont fragilisé la nouvelle administration
    * Aucune doctrine domestique ni internationale. 
    * Les mêmes mauvaises habitudes de campagne: ses tweets avant tout, revanchard, insultant, mesquin.

     

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  • Peut-on être démocrate et contre l’avortement

    Branle bas de combat dans la tournée « Unity Tour » du parti démocrate qui sillonne le pays avec Bernie Sanders, un indépendant et s’est arrêté la semaine dernière dans le Nebraska pour soutenir la candidature du candidat « pro-life », Heath Mello, à la mairie de Omaha – il a soutenu en 2009 une proposition de loi qui obligeait les femmes à passer une échographie avant de se faire avorter.


    MMr Mello comme le sénateur Joe Donnelly d’Indiana et le sénateur Bob Casey de Pennsylvanie sont des « démocrates contre l’avortement » qui ont reçu cette année le soutien du Comité National Démocrate, de son président, Tom Perez et de la porte-parole de la minorité démocrate à la Chambre des Représentants, Nancy Pelosi – et provoqué la fureur des associations de défense de l’avortement et des droits des femmes.
    La stratégie électorale des dirigeants du parti est de rallier le maximum d’électeurs quitte à approuver des choix qui ne sont pas les leurs mais nécessaires pour gagner des élections.
    Un compromis difficile à accepter pour certains démocrates et libéraux, à l’instar de l’association pro-life NARAL, qui considère cette décision comme une trahison, surtout après l’immense manifestation organisée partout aux Etats-Unis le 21 janvier dernier, et qui remet le consensus du parti démocrate adopté en 2012, qui soutient sans réserve la liberté des femmes à disposer de leur corps.

    * « DNC rally with Anti-abortion candidate fuels backlash » – Politico
    * « Why are Democrats fighting Each Other over Abortion? » – Real Clear Politics
    * « At a Unity Stop in Nebraska, Democrates Find Anything but » – The New York Times

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  • Jason Chaffetz arrête sa carrière politique

    L’un des Représentants républicains les plus puissants du Congrès américain, Jason Chaffetz, qui siège également à la présidence de l’une des commissions parlementaires les plus influentes, le « Comité de surveillance et de l’action gouvernementale », a annoncé la semaine dernière ne pas se représenter aux élections de mi-mandat en 2018. Une décision « personnelle » qu’il a prise afin de retourner travailler dans le « secteur privé » et qui pourrait arriver plus tôt que prévu.
    Selon The Deseret News, Jason Chaffetz en aurait assez de passer la plupart du temps à Washington loin de sa famille, voudrait gagner plus d’argent dans le secteur privé – avec pourquoi pas une carrière dans les médias – et veut protéger femme et enfants de la vie publique après avoir reçu des menaces de mort.
    Une autre explication: L’opposition grandissante contre Chaffetz à domicile. Le politicien a dû faire face à des « Townhalls meetings », ces réunions locales entre élus et électeurs, très houleux depuis l’élection de Donald Trump, son soutien à l’abrogation d’Obamacare.
    Sa côte de popularité a baissé de 14 points ces dernières semaines, et son adversaire démocrate aux prochaines élections a déjà réussi à lever des centaines de milliers de dollars pour la campagne de 2018.

    « Une campagne qui pourrait être coûteuse, bruyante et douloureuse. Et pour quelqu’un qui a beaucoup plus d’ambitions que la Chambre des Représentants, elle pourrait causer des dommages irréparables à son image. »
    Fusion rapporte que le comité de campagne « Friends of Jason Chaffetz » a déposé les sites Jason2028.com et JasonChaffetz2028.com, qui laisserait penser à une candidature aux élections présidentielles américaines dans douze ans. Une ambition a très long terme.

    * « What the Heck is going on with Jason Chaffetz? » – Vanity Fair
    * « The Calculus behind Jason Chaffetz’s sudden decision to walk away » – The Deseret News

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  • Caroline du Sud: La candidate bien raciste

    Le Montana et la Caroline du Sud vont tenir des élections pour remplacer un siège de Représentant du Congrès laissé vacant par deux élus partis travailler pour l’administration Trump.
    Sheri Few est l’une des candidates républicaines de Caroline du Sud, « championne des idées conservatrices, avec moins de régulations et plus de liberté ».
    La page d’accueil de son site internet est typique:

      • « Stop Federal Outreach »: Limiter toutes les prérogatives du gouvernement que ce soit, et surtout, en matière d’écologie, et de « micro-gestion », ce sont des directives fédérales qui s’appliquent au niveau des Etats, dans les domaines de la santés, des banques,
      • « Lutter contre le Terrorisme » = Arrêter l’immigration illégale, lutter contre terrorisme islamique radical
      • « Fight political correctness » = Suppression des programmes fédéraux contre la famille et défense du drapeau des Confédérés
      • « Défendre nos valeurs » = Anti-avortement, contre le mariage gay, pour la défense des armes à feu, et élever ses enfants comme ils l’entendent – en dehors du système scolaire

     

    Voici sa vidéo campagne sur YouTube
    * « Meet the SC Woman Running the Craziest, Most Racist, Homophobic Political Campaign Ever » – The Roots

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  • L’article du jour

    Dans le New Yorker, un article sur Steve Bannon, l’actuel conseiller stratégique de Trump, lorsqu’il travaillait à Hollywood.

    Quand Trump a annoncé sa candidature, dans la Trump Tower, en 2015, Bannon a noté quelque chose que les autres ont raté. Peut-être était-ce un même tempérament, et la foi dans leurs affaires, malgré les successions d’échec. Trump aussi détestait aussi les élites qui l’ont toujours rejeté. Bannon a senti qu’il avait enfin trouvé la figure qui pouvait exprimer cette colère, et mener la révolte de millions d’Américains qui se sont sentis laisser pour compte.

    * « How Hollywood remembers Bannon » – The New Yorker

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  • Le nouveau « True Crime Show » de Netflix

    Après le succès de « Making A Murderer », dont la seconde saison est en train d’être tournée, Netflix annonce la diffusion prochaine d’une nouvelle enquête en sept épisodes, « The Keepers » sur la disparition et le meurtre de soeur Cathy Cesnick, institutrice dans une école catholique de Baltimore en 1969 qui n’a jamais été élucidé.
    L’enquête mené par une groupe d’amateurs part du témoignage d’une « Jane Doe », ancienne élève de Mlle Cesnick, qui affirme lui avoir révélé à l’époque les abus sexuels dont elle aurait été victime de la part de l’aumônier de l’établissement. Disponible le 19 mai prochain.

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  • La Couverture du jour

    The New Yorker met en scène le championnat de Baseball avec « Strike Zone » de Mark Ulriksen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Published in Les Unes du jour Revue de presse Société Trumplandia