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Le kiosque de la semaine 3-9 juillet

 

 

Trumplandia 

 

Les tweets de Trump sur l’actualité politique de la semaine

     

  • Lundi 3 juillet, la Corée du Nord a réussi le lancement d’un missile balistique intercontinental capable d’atteindre l’Alaska:

    « Ce gars [Kim Jung Un] n’a rien de mieux à faire dans sa vie » [que de provoquer les Américains, surtout la veille de la fête nationale] « 

     

  • Jeudi 6 juillet, c’est le Discours de Varsovie, salué par le Wall Street Journal:

    « L’OCCIDENT NE SERA JAMAIS VAINCU. Nous valeurs l’emporteront. Nos peuples prospéreront et notre civilisation triomphera. » 

     

  • Ce weekend, le président est revenu sur le sommet du G20 de Hambourg au cours duquel les Etats-Unis sont apparus bien isolés face aux 19 autres pays (on a parlé de « G19 ») sur l’environnement et le commerce:

    « Le sommet du G20 a été un grand succès pour les US – J’ai expliqué que les US devait réparer les très mauvais accords qu’il ont conclu. Ce sera fait. » –

     

  • Il a également évoqué sa rencontre avec Poutine:

    « J’ai interrogé le président Poutine à deux reprises sur l’ingérence russe dans nos élections. I fermement démenti. J’ai déjà dit ce que j’en pensais [passer à autre chose] (…) Poutine and moi avons parlé de former une unité de cyber sécurité impénétrable pour éviter le piratage d’élections et autres méfaits »

     

Russie

  • Donald Trump Jr, son beau-frère, Jared Kushner et l’ancien directeur de campagne de Trump Paul Manafort ont rencontré en juin 2016 dans la Trump Tower, une avocate proche du Kremlin: C’est le New York Times qui a révélé hier la rencontre tenue jusqu’ici secrète par les intéressés. Un détail important puisque trois enquêtes tentent actuellement de mettre la lumière sur d’éventuelles collusions entre la campagne de Trump et les Russes pendant les élections présidentielles.
    Comme pour Jeff Sessions, Michael Flynn et Kushner, ce n’est pas tant le fait d’avoir été en contact avec les Russes qui pose problème mais le fait de mentir la-dessus.
    Cet après midi, le quotidien affirme, selon des sources anonymes, que le fils de Trump aurait accepté le meeting sachant qu’il aurait des informations explosives sur … Hillary Clinton:

    Les récits de cette rencontre constituent la première indication publique qui prouverait que certaines membres de la campagne de Trump ont bien voulu accepter l’aide de la Russie.

 

 


Le kiosque en a parlé cette semaine

 

  • Les Etats républicains contre leurs villes démocrates

    Le territoire américain est divisé politiquement entre les côtes démocrates, de part et d’autre du pays, et l’intérieur républicain, entre les grandes villes pro-Hillary et les zones rurales pro-Trump … et désormais à l’intérieur des Etats, entre les gouvernements conservateurs et leurs villes, dites « sanctuaires ».
    L’un des principaux sujets de discorde tourne aujourd’hui autour de la politique anti-immigration de l’administration Trump 
    qui veut obliger les forces de l’ordre locales à coopérer avec les agents fédéraux de l’immigration, notamment à travers l’arrestation et la détention des immigrés en situation irrégulière. Ce que les villes sanctuaires ont toujours refusé de faire.
    Le gouverneur du Texas, Greg Abbott vient de passer l’une des lois les plus stricts contre les villes sanctuaires »refuges » 
    qui condamne les forces de l’ordre à des contraventions, voire des peines de prison en cas de désobéissance.

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  • Sinclair, le « Fox News » des infos locales, bientôt inévitable?

    Sinclair Broadcast Group(SBG) est un groupe de télévision américain créé en 1986 et deuxième propriétaire de chaînes locales des Etats-Unis (173 à son actif qui couvrent 40 de la population) pourrait élargir son influence avec le rachat de Tribune Media, propriétaire de 42 stations de télé, pour quatre milliards de dollars.Sorte de « Fox News local », Sinclair ne cache ni ses positions conservatrices, ni son mépris pour les progressistes et libéraux, les médias mainstream et son soutien envers l’actuel administration dans ses programmes.
    Certains, appelés de « must-runs » sont imposés aux chaînes locales avec des consignes stricts de lancement, répétées en boucle par tous les journalistes.

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  • American One News: le succès du réseau câblé « pro-Trump »

    Lancée en 2013 pour attirer un public conservateur, la chaîne câblée, America One News, aujourd’hui diffusée sur l’ensemble du territoire américain, a réussi à séduire le président, en « [présentant] l’administration Trump comme un exemple de progrès et de succès grâce à son lot quotidien de réussites »

  • Elle s’est imposée en soutenant très rapidement la candidature de Trump à partir de 2015, en diffusant la première la plupart de ses discours en direct, et peut se targuer aujourd’hui d’avoir un siège dans la « briefing room » de la Maison Blanche aux côtés de CNN, NBC ou encore le New York Times.OAN a essayé de rentrer dans la cour des grands en proposant publiquement à Bill O’Reilly de [la] rejoindre. Même si O’Reilly a refusé et que la chaîne n’est disponible que dans 30 millions de foyers, loin des 90 millions de Fox News, One America News augmente – son audience, son influence dans les cercles républicains, et veut s’imposer comme une alternative chez les Conservateurs et Républicains qui pensent que Fox News n’est plus assez à droite.

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  • Le tournant politique de Trump 

    Bloomberg Businessweek publie cette semaine un extrait du livre d’un de ses journalistes, John Green, intitulé « Devil’s Bargain: Steve Bannon, Donald Trump, and the Storming of the Presidency » qui s’intéresse à l’évolution de la star de la télé-réalité à celle de militant de la droite dure, et lerôle primordial joué par Steve Bannon dans cette transformation:
     

    L’Histoire aurait pu se passer autrement.
    Même si Trump a toujours eu des instincts populistes, ses positions en matière de politique intérieure étaient celles d’un démocrate new yorkais, conformément au monde dans lequel il évoluait.
    Il est inconcevable de l’imaginer aujourd’hui, mais avant qu’il entre en politique, Trump avait du succès auprès des Blacks et des Hispaniques jusqu’à être considéré comme le chouchou des salariés américains.
    Même s’il n’était pas politicien, l’intérêt qu’il suscitait au sein des différentes communautés était quelque chose que le parti républicain sclérosé avait toujours recherché.
    La raison pour laquelle cette histoire est passée sous silence, c’est parce Trump a décidé de détruire cet héritage à des fins politiques.
    Il ne s’est pas trompé: La théorie du « birther » lancée en 2011 sur le lieu de naissance de Obama, dans l’optique des élections de 2012, marqué le changement [opéré par Trump] sur les thèmes de la race et de l’immigration qui lui a ouvert le chemin de la présidence.

     

 

 


Ils ont fait l’actualité des médias

 

  • « The Future is Texas »The New Yorker
    Très longue enquête (20 000 mots) sur le Texas, qui représente selon le journaliste Lawrence Wright « l’avenir des Etats-Unis, car « toujours plus diversifié mais prisonnier des zélés de la droite »:

    La population de l’Etat est en train d’exploser, le renforcement des mesures contre l’immigration, l’influence blanche en déclin, un redécoupage électoral agressif, des lois contre l’avortement, une politique en constante évolution qui en fait le baromètre du pays.

 

  • « How the Death of a Muslim Recruit Revealed a Culture of Brutality in the Marines »NYTimes magazine
    Reportage chez les Marines, l’unité d’élite de l’armée américaine touchée ces dernières années par des scandales de bizutage et de violence, notamment à l’encontre de ses jeunes recrues, dont faisait partie le jeune Raheel Siddiqui, 19 ans, qui s’est suicidé en mars 2015 dans l’un des camps d’entrainement, onze jours après son arrivée.

    Promouvoir les Marines comme une alternative viable à la dette étudiante est l’une des facettes du budget de 80 millions de dollars consacré au marketing (…) Si d’autres branches de l’armée utilisent la même ficelle pour recruter, cette approche est relativement nouvelle pour les Marines: Pendant des décennies, le corps s’est concentré sur le prestige d’être accepté au sein de « son élite ». Mais la génération post-11 septembre ne voit pas le service militaire comme particulièrement prestigieux (…) Continuer à vendre le corps comme celui de valeureux guerriers n’aurait pas apporté de nouvelles recrues au-delà de la traditionnelle base des Marines, blanche, religieuse et conservatrice du sud.

 

 

Published in Revue de presse