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Le Kiosque du 25.07.2017

 

 

« The Purge: White House edition »

 

  • Le nouveau directeur de la communication, le clinquant Anthony Scaramucci, s’est dit prêt à virer toute son équipe si les fuites au sein de la Maison Blanche ne cessaient immédiatement.

    Il y a des gens qui balancent, il y a des gens qui balancent partout. Et il n’y a pas pire que de balancer. C’est scandaleux, c’est anti-patriotique, ça abime l’image du président. Ca abime l’institution présidentielle et je n’aime pas ça, je n’aime pas ça pas du tout. Si je dois virer tout le monde pour me retrouver seule avec Sarah Hackabee, je sais que les fuites cesseront – Washington Post

 


Shit show devant les boy-scouts américains

 

  • Le président est très en forme ces derniers jours et a offert à un public de jeunes boy-scouts américains, réunis pour le rassemblement annuel, le « jamboree » en Virginie Occidentale, une prestation assez exceptionnelle résumée dans le Washington Post:

    Pendant trente cinq minutes, le président a menacé de virer l’un des membres de son cabinet [Jeff Sessions], a attaqué l’ancien président Obama, critiqué son ancienne rivale Hillary Clinton, s’est émerveillé devant la taille de la foule, a mis en garde les boy-scouts face aux fake news, s’est moqué des instituts de sondage et de leurs spécialistes, et a affirmé que les gens diraient « joyeux noël » [non pas joyeuses fêtes] sous sa présidence.

  • A la suite de la suite des nombreuses critiques, notamment des parents, contre ce qui est apparu comme un meeting de campagne plus qu’une tradition présidentielle, les Boy Scouts d’Amérique se sont distancés des propos du président, et rappelé que l’organisation ne « soutient aucune position, service, ni candidat politique ».

 

  • C’est le résumé des dernières 24 heures du président:

L’allaitement, un problème de classe

 

  • L’allaitement – durant les six premiers de la vie d’un nourrisson – est désormais défendu par l’ordre des médecins américains comme un investissement sur la santé de l’enfant et jamais autant d’Américaines n’avaient donné le sein à leur enfant ces quarante dernières années

    Mais le rêve de l’allaitement comme un principe égalitaire [qui peut être pratiqué par toutes, quelques soient leurs origines et conditions sociales] a échoué. Les enfants de familles aisées et éduquées ont bien plus de chances d’atteindre cet objectif – et d’être tout simplement allaitées – que les bébés nés dans des foyers moins privilégiés.
    Les femmes qui gagnent leur vie ont accès à des infrastructures qui permettent d’allaiter: Des congés maternité plus longs, des métiers qui autorisent des pauses pour pomper le lait et peut-être le plus important, l’immersion dans une culture qui considère l’allaitement comme une pratique respectable et qui les incite à allaiter au moins pendant six mois, et bien au delà.


    * « The Class Dynamics of Breastfeeding in the USA » – Quartz

 


La couverture du Jour: Sinclair

 

  • C’est la deuxième « cover story » de cette semaine – après celle de Bloomberg Businessweek – consacrée au groupe de télévision Sinclair Broadcast Group, le plus important du pays qui possède 173 chaînes locales à qui il impose des programmes, dits « must-run », conservateurs considérés par ses détracteurs comme une machine propagande de droite, qui compte racheter l’autre géant de la télé américaine, Tribune Media, propriétaire de 80 autres chaînes de télé locales, pour un montant de quatre milliards de dollars.
    Le FCC doit prochainement approuver cette acquisition qui inquiète car elle pourrait donner un pouvoir et une influence colossale à Sinclair.

    Sinclair est privatisée depuis 1995 mais continue de fonctionner comme une entreprise familiale – même si l’ambition de cette affaire est bien de construire un empire. Depuis 2012, Sinclair a dépensé quatre milliards de dollars dans l’acquisition d’un douzaine de chaînes régionales – sans compter Tribune.
    (…)
    Bien avant que Trump ne  fustige les fake news, Smith [qui contrôle la compagnie avec ses trois frères] était déterminé à utiliser l’ensemble des chaînes, dont le siège est à Baltimore [Maryland], pour lutter contre ce qu’il considère être le parti-pris des médias « progressistes ». 

    Il y a 15 ans, Sinclair a installé un bureau à Washington pour fournir de de l’information et des analyses qui alimentent toutes les stations de Sinclair qui diffusent au total 2 200 heures d’actualité chaque semaine.

  • Depuis le début des années 2000, « les critiques les plus récurrentes contre Sinclair dénoncent la diffusion de commentaires d’extrême droite et de programmes pro-républicains sur son antenne ».
    Dernièrement la polémique a porté sur la diffusion, neuf fois par semaine de l’émission « Bottom Line with Boris » Epshteyn, un ancien conseiller de Donald Trump.
  • « Inside Sinclair: CEO Nixes Fox News Rival Rumors, Talks Tribune & Big Ambition for Broadcast Biz » – Variety

 

 


« Panique et colère au New York Times »

 

  • Pour sa première analyse depuis son arrivée à The Hive, l’excellent département Business de Vanity Fair, Joe Pompeo, ancien de Politico (et créateur de la newsletter quotidienne Morning Media), décrit une situation de crise dans le quotidien new yorkais, qui vient pourtant de réaliser, avec l’aide de son rival The Washington Post, l’une des périodes les plus brillants de son histoire: « C’est l’humeur la plus toxique dont j’ai été témoin depuis quinze ans » rapporte un journaliste.
  • En cause, la restructuration de la compagnie et la réorganisation du fameux « copy desk », le département « relecture et mise en page », l’une des marques de fabrique et garantie de qualité du quotidien centenaire, assuré jadis par une centaine de correcteurs qui ont été réorientés dans des départements ou ont choisi de démissionner.

    Dans l’ancien système, chaque article était corrigé deux fois et demi, dans le nouveau, ce sera une fois et demi seulement avec davantage d’intérêt porté à la mise en page numérique qu’à la version papier.

    C’est le signe que le quotidien s’est définitivement orienté vers le tout numérique, un « grand changement » pour ceux qui y travaillent depuis des années.

    * « The Agony and the Anxiety of the New York Times » – Vanity Fair

 


Les journalistes les plus populaires de Capitol Hill

 

  • Selon Rational 360:

    Les informations télévisées n’ont jamais été aussi influentes à Capitol Hill, où 12 des 20 journalistes politiques les plus suivis pas les membres du Congrès travaillent à CNN, Fox News, NBC, ABC ou MSNBC.
    Les membres du Congrès et leur équipe s’appuient sur l’actualité TV et les comptes Twitter des journalistes.
    L’information numérique est aussi importante puisque Mike Allen (Axios) est l’un des trois journalistes les plus suivis par les membres du Congrès, et l’un des quatre premiers journalistes qui travaille dans un nouveau média (Axios, Politico et Vox). Sur les vingt comptes Twitter les plus suivis, seulement quatre travaillent dans une publication traditionnelle (The Washington Post, The Hill and de)


Welcome Splinter

 

  • Splinter, c’est le nouveau nom site internet de Fusion Media Group (FMG) qui remplace la publication numérique Fusion et « veut donner la voix à ceux qui sont sous-représentés, dénoncer les inégalités systémiques, et emmerder les politiciens si nécessaires » mais aussi « remettre l’actualité dans son contexte, défier les establishments archaïques et soutenir ceux qui ont été historiquement oppressés ».
  • Le site servira également de lieu de curation des autres sites du groupe: Deadspin (sport), Gizmodo (technologie), Jalopnik (voitures), Jezebel (féministe), Kotaku (jeux vidéos), Lifehacker (informatique), et The Root (politique).

 


Le reste de l’actualité

 

  • Le chanteur de hardcore Alice Cooper a retrouvé dans son grenier un chef d’oeuvre de Andy Warhol, une sérigraphie vieille de quarante ans. – Quartz

 

  • Une nouvelle étude sur les cerveaux de 202 joueurs de football américain révèle que 177 étaient atteints d’encéphalopathie traumatique chronique (CTE) provoquée par les commotions cérébrales liés aux contacts violents entre les joueurs, qui se traduisent par des maladies neurodégénératives, détectables seulement post-mortem. Sur les 111 joueurs de NFL, 110 en étaient atteints. – Gizmodo

Published in Revue de presse