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23.10.17

 

1. O’Really?!

 

 

 

    • Le présentateur star de Fox News, viré après les révélations du New York Times en avril dernier sur les 13 millions de dollars payés par la chaîne pour mettre fin aux accusations de harcèlement sexuel dont il a été l’objet à travers les années, a fait à nouveau la une du quotidien ce week-end, et pour toutes les mauvaises raisons: il aurait versé 32 millions de dollars à une ancienne collègue, Lis Wiehl, avant le renouvellement de son contrat avec la chaîne, au courant des faits, qui lui a offert 25 millions de dollars annuels sur quatre ans. L’intéressé a nié les faits qui lui sont reprochés, un « hit job » politique, mais pas le montant de la somme.

 

 

  • L’entourage de Bill O’Reilly crie encore une fois à un complot du New York Times pour l’empêcher de retrouver du boulot et ternir un peu plus sa réputation. Washington Post
    Megyn Kelly, ancienne journaliste star de Fox News, passée sur NBC au début de l’année, a réagi sur l’affaire ce matin – Politico

    La suggestion de O’Reilly que personnne ne s’est jamais plaint de son comportement est faux. Je le sais parce que je me suis moi-même plainte.


 

  • La vérité qui blesse de Olivier Darcy – Reliables Sources:

    Je me demande combien d’Américain ne trouveraient pas ça choquant. Il y a une part importante de la population qui ne regarde que Fox News, écoute la radio, et lit Breitbart. C’est peu probable qu’ils liront quelque chose sur Bill O’Reilly, mais si c’est le cas, je parie que ce sera favorable à l’ancienne star de Fox.
    « Le New York Times libéral s’en prend à O’Reilly et aux voix conservatrices ».
    C’est une réalité alternative dans laquelle trop de gens évoluent.

    ll n’y a aucune mention de Bill O’Reilly sur la page d’accueil de Fox News aujourd’hui, ni sur Breitbart.

 

 

 

2. TRUMPLANDIA

 

  • La stratégie du président qui discrédite quotidiennement les médias semble porter ses fruits puisque c’est la deuxième fois en une semaine que Trump cite un sondage de POLITICO/Morning Consult dans lequel 46% des électeurs pensent que les médias fabriquent des histoires sur lui.
    Non seulement c’est faux mais ni la Maison Blanche, ni les agences fédérales ne prennent le temps de répondre aux questions des journalistes préalables à la publication de leurs enquêtes. Exemple: La réponse cinglante de la porte parole de l’Agence de Protection de l’Environnement, devenue le lobby des industries polluantes ces derniers mois, sur un article paru en une du New York Times hier:

    Quelles que soient les informations données, vous n’écrirez jamais quelque chose de juste. La seule chose inappropriée et subjective, c’est votre fixation continue à écrire des pièces élitistes qui attaquent les professionnels engagés à servir leur pays

 

  •  Ce sont les questions des médias qui provoquent la réaction de la Maison Blanche, et souvent les mensonges et/ou polémiques du président. L’exemple des quatre soldats américains morts au Niger début octobre: Interrogé la semaine dernière en conférence de presse sur le silence de la Maison Blanche, Trump a répondu avoir écrit aux familles – faux, les lettres ont été envoyés après – et affirmé qu’aucun président n’avait jamais appelé les familles des victimes, provoquant plusieurs jours de controverses. Reliables Sources / Twitter

 

 

 

3. MATIERES A DEBAT

 

  • Sur l’activisme Google Doc:
     

    Depuis les élections, le partage du Google Doc est devenu l’une des étapes sur le chemin de l’action politique collective. Ces documents partagés sur internet sont parfaits pour collecter des ressources à un seul endroit rapidement et facilement, sans barrières, parce que c’est gratuit et facile à utiliser.
    Ils ont été utilisés pour vérifier les propos de Trump lors de son discours d’investiture, pour informer les électeurs sur les town halls locaux organisés par les parlementaires et pour rassembler des informations et donations destinés aux victimes des incendies en Californie.
    Le Google Doc permet aux participants de travailler ensemble quel que soit le fuseau horaire et aussi facile à mettre à jour.

    * « The Unexpected Power of Google-Doc Activism »New York magazine

 

  • « Shitty Men in media »: c’est le nom de la liste de 74 hommes accusés par des femmes journalistes d’être des « creep af in the DM’s », d’avoir commis des violences verbales ou physiques contre des femmes, qui a circulé pendant une journée sur un Google Doc avant d’être effacé pour des raisons légales. Buzzfeed

 

 

4. ANALYSE

  • Les Etats-Unis ont annoncé ce week-end avoir repris avec les armées kurdes et irakiennes la capitale de Daech, Raqqa, réduisant le territoire du groupe à celui de l’Etat de New York. Dans la foulée de cette victoire, le Washington Post a mis en garde Trump, qui a déjà évoqué la « transition vers une nouvelle phase », de ne pas répéter les mêmes erreurs commises par Barack Obama dans la région:

    M. Trump pense qu’il peux retirer les Etats-Unis d’Irak et de Syrie sans fragiliser les intérêts stratégiques [américains]. Si c’est le cas, il va faire a même erreur que le président Barack Obama. Choisir de ne pas défendre ses alliées ou promouvoir des nouveaux arrangements politiques pour les deux Etats arabes va entraîner d’autres conflits, la montée de nouvelles menaces terroristes, et la nécessité d’une nouvelle intervention des Etats-Unis

    * « Trump shouldn’t repeat Obama’s mistake in Iraq and Syria »The Washington Post

 

 

 

 

5. LONGFORM

 

Illustration by Ben Wiseman / New Yorker
  • Après Buzzfeed la semaine dernière, une autre excellente enquête de Patrick Radden Keefe sur la « famille qui a construit un empire de douleur », la richissime dynastie Sackler à la tête de Purdue Pharma, une compagnie pharmaceutique privée basée à Stamford dans le Connecticut, qui a développé l’anti-douleur OxyContin, commercialisé dans les années 90, qui a fait carton et généré 35 milliards de dollars de revenus pour la compagnie.
    C’est aussi l’un des narcotiques les plus puissants qui a rendu accro des centaines de milliers d’Américains et en partie de l’épidémie d’héroïne qui ravage actuellement le pays.

     
    * « The Family that Buil an Empire of Pain »The New Yorker

 

 

 

6. ON VIT UNE EPOQUE FORMIDABLE

 

  • Bill Browder, citoyen anglais et fervent critique de Vladimir Poutine, a été placé sur une liste Interpol ce week-end à la demande du président russe et s’est vu refuser son visa par les Etats-Unis. Browder est l’un des hommes forts du « Magnitsky Act » voté sous Obama, qui gèle les avoirs et le visa de Russes suspectés de violer les droits de l’homme. The Hill

 

  • Le blogger contre l’université.

    Je reconnais que ce que je fais est étrange: Ecrire sur une équipe dont tout le monde se fout dans le pays.


    Ancien journaliste de Politico, il habite à Chicago où il écrit exclusivement sur le département d’athlétisme de l’Université du Nouveau Mexique, l’Etat où il a grandi, et pas pour encenser les résultats des « Lobos », le surnom des joueurs de l’équipe de football américain, mais y dénoncer la corruption rampante du sport universitaire. Grâce à NM Fishbowl, son blog commencé en 2013, Daniel Libit, 34 ans est devenu la bête noire de l’établissement, de certains athlètes et de tous ses supporters. NM Fishbowl & The New York Times

 

  • Les avortements ont baissé de 25% aux Etats-Unis entre 2008 et 2014 selon un rapport de American Journal of Public Health grâce aux « améliorations concernant l’utilisation des moyens de contraception ». C’est pour ça que Trump a eu la bonne idée d’autoriser les entreprises à ne plus inclure leur remboursement si ça va à l’encontre de leur croyances religieuses.
    La moitié des femmes ayant subi un avortement aux Etats-Unis sont « pauvres »The Lily

 

  • Corée du Nord: Des photos prises par un touriste qui montrent la réalité du pays au delà des clichés de la capitale Pyongyang et des soldats qui se comportent normalement. C’est plutôt rassurant. Daily Mail

 

 

 

7. COUVERTURE DU JOUR – qui n’est jamais parue


 

  • Ca aurait du être la couverture du dernier Esquire consacrée aux supporters de Trump, 
    « The Pox Americana » qui rassemble le grandiose Steve Bannon, la richissime famille Mercer et les millions de « Déplorables » qui valident continuellement les excès et provocation du président.
     * « The Yahoo with the Microphone »Esquire

Published in Revue de presse