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25.10.17

1. HILLARY, ENFIN COUPABLE! … Il était temps

 

  • C’est le Comité National Démocrate, en charge de la campagne de Hillary Clinton qui a financé la compagnie responsable du fameux rapport sur Trump publié par Buzzfeed au début de cette année qui évoquait les liens entre le candidat républicain et les Russes pendant les élections, et la fameuse « golden shower » qu’il aurait prise avec des prostitués dans un hôtel de Moscou. – The Washinbton Post 

    Fox News , Christian Broadcasting Network et Breitbart sont aux anges.

 

 

 

 

  • Après Hollywood et les médias (« Shitty Media Men »), c’est au tour de la politique de participer à la campagne de dénonciation #metoo: des parlementaires, lobbyistes, analystes dénoncent le harcèlement subi dans les couloirs des parlements locaux de Californie, d’Oregon, de Rhode Island et dernièrement d’Illinois.
    Le manque de diversité, les positions de pouvoir, la consommation d’alcool et la présence de jeunes employées aggravent les abus dans ces milieux encore très masculins.

    Les parlementaires de l’Illinois ont signé « une lettre ouverte décrivant le harcèlement et l’intimidation dont sont victimes les femmes qui tentent de négocier des lois et travailler sur des campagnes » – AP

 

 

 

2. TRUMP MET LE GOP A TERRE

 

 

  • Les sénateurs républicains Flake et Corker, qui ont décidé de ne pas se représenter aux prochaines élections, n’ont plus besoin du soutien du président et peuvent le critiquer librement: Flake l’a fait devant ses collègues sénateurs dans un discours mémorable hier après midi; Corker sur Twitter plutôt le matin avec le fameux #AlertTheDaycareStaff.
    Le jour même, Trump a reçu une standing ovation des Représentants et des Sénateurs républicains lors de son passage à Capitol Hill. 

    Flake a remporté les primaires républicaines en 2012 avec 69% des voix et aurait pu être réélu sans encombre s’il n’avait publié plus tôt cette année « Conscience of a Conservative », un réquisitoire contre Trump, qui lui a mis à dos un parti de ses électeurs et poussé Bannon à lui choisir un autre adversaire de droite pour les élections de 2018: Kelli Ward.

 

  • Cette exode conservatrice n’est que symbolique puisque tous ceux qui font sécession n’ont plus d’influence au niveau électoral:

    Beaucoup de conservateurs influents dénoncent avec passion Donald Trump. Mais peu d’entre eux ont besoin du soutien des électeurs, de lecteurs ou d’auditeurs conservateurs pour survivre. Le conservatisme anti-Trump est devenu un cerveau sans corps, Intellectuellement, il reste actif mais politiquement, il est presque mort

    « Jeff Flake Joins the Conservative Exodus » – Peter Beinart/The Atlantic


    Pour Sahil Kapur de Businessweek, « la vraie lutte au sein du parti républicain n’oppose pas les modérés aux conservateurs », mais « les pluralistes comme Flake au courant nativiste du parti (Twitter), dont le leader spirituel est l’ancien conseiller de Trump, Steve Bannon. »

    Comme l’a expliqué Jeff Flake aujourd’hui dans le Post (« Enough ») aujourd’hui et hier à Washington, le parti est en train d’imploser.

    Aujourd’hui, un conservateur traditionnel qui croit en un gouvernement limité, le libre marché, qui est dévoué au libre commerce, qui soutien l’immigration, a de moins en moins de chances de décrocher la nomination du Parti Républicain – un parti qui s’est défini depuis tellement longtemps par ces croyances.
    Nous avons abandonné ces principes fondamentaux au profit d’une colère et d’un ressentiment viscéralement plus satisfaisant. Oui, la colère et le ressentiment que les gens ressentent contre les problèmes que nous avons créé est justifié.
    Mais la colère et le ressentiment ne sont pas une philosophie de gouvernement.

 

 

  • Beaucoup ont salué le geste symbolique de Flake mais « si les républicains veulent que leurs électeurs rejettent Trump, il faut leur donné des opportunités électorales » et ce n’est pas en abandonnant le navire qu’ils réussiront. The New York Times
    Trump purge tous les détracteurs en les humiliant et critiquant et pour le moment, c’est Steve Bannon et l’extrême droite qui prennent le dessus.

 

  • Selon un sondage Politico/Morning Consult Poll, 77% des électeurs républicains sont satisfaits du travail de président. Playbook-Politico
    Après neuf mois au pouvoir, sans avoir réalisé l’une de ses promesses électorales, Trump est toujours aussi fort. Les républicains sont aujourd’hui les Républicains de Trump.

 

 

3. LES « SOY BOYS »

 

 

  • L’alt-Right et sa version plus modérée, l’alt-Light ont inventé un nouveau terme pour ridiculiser leurs confrères « progressistes »: Les Soy Boys. L’insulte consiste à les accuser de manger du soja (« soy » en anglais), ce qui expliquerait leurs tendances féminines, en opposition avec « l’Alpha male » de droite, grand, fort et bruyant à l’instar de Cernovitch.
    On retrouve cette obsession des « white angry guys » pour le corps masculin et la force physique, synonyme de force mentale et intellectuelle, à la manière du bully. – Right Richter

 

 

 

 

4. LE DIKTAT DE LA MERE PARFAITE

 

  • La maternité peut être une expérience « traumatisante » pour certaines américaines qui doivent se conformer aux diktats de la « mère parfaite » et qui rend les femmes françaises, plus flexibles et décomplexées sur le sujet, si fascinantes à leurs yeux:

    Comme des millions de mères américaines, on n’a cessé de lui répéter qu’elle est faite pour avoir des enfants, qu’elle se sentira encore plus forte en faisant ce que la nature a prévu pour elle, et que le futur du bébé en dépend.
    On appelle ça le culte de la « mère parfaite », encouragé par à peu près tout le monde – les docteurs, les militants, les autres mamans. Il faut donner le sein parce que c’est meilleur, qu’entre une naissance naturelle et une opération, il vaut mieux pousser; que ton corps est un temple et que ce que tu mets dedans est sacré; que laisser ton bébé à la maternité pendant quelques heures après l’accouchement est un manquement au devoir maternel. Et que tu te sentira et que tu seras rayonnante.

    * « Why Do So Many Moms Feel So Bad About Themselves »Time

 

 

5. ON VIT UNE EPOQUE FORMIDABLE

 

  • J’ai évoqué la semaine dernière les entreprises embauchées à la va-vite par la FEMA pour venir en aide aux victimes des ouragans qui ont ravagé le sud des Etats-Unis. Cette semaine, c’est une petite entreprise du Montana, Whitefish Energy, deux employés il y a seulement un mois après deux ans d’ancienneté, qui vient de décrocher un contrat de 300 millions de dollars avec l’Electric Power Authority de Puerto Rico pour réparer et reconstruire l’ensemble des appareils électriques de l’île.
    Lundi, la compagnie affirmait avoir 280 contractuels qui travaillaient sur l’île. – The Washington Post

 

  • Buzzfeed dispose d’une équipe de quarante employés en charge de transformer des articles, listes et autres courtes vidéos en idées susceptibles de devenir des films ou séries télévisées et d’un tout nouveau studio à Hollywood: « Brother Orange », un voyage en chine à la recherche d’un iphone perdu avec Warner Bros; une enquête sur des assassinats liés au Kremlin avec la société de production de George Clooney ou encore une série avec Oxygen/NBCUniversal tiré d’un article de Buzzfeed (« Troll Detective ») sur la mort de Jessica Chambers. – The New York Times

 

  • Les autoroutes construites dans les années soixante et soixante-dix autour et au milieu des petites villes n’ont plus la côte, et de plus en plus de riverains veulent les aménager en voies pétionnes ou cyclables pour une plus grande connection entre voisins et résidents. – The New York Times

 

  • L’année dernière, Roy Price, le chef des studios Amazon a annulé la série « Good Girls Revolt » sur la discrimination au travail dans les années 70, après une seule saison et seulement deux mois en ligne. La semaine dernière, Roy Price a démissionné après des accusations de harcèlement sexuel.
    Les fans exigent que la série redémarre. – The Washington Post

 

 

 

6. COUVERTURE DU JOUR

  • Le casting 100% féminin du dernier album de Ghosbusters qui s’inpire du dernier opus de Paul Feig sorti l’année dernière avec Leslie Jones, Kate McKinnon, Melissa McCarthy et Kristen Wiig, ce qui devrait inspirer les enthousiastes de la nouvelle génération 2016 et un pied de nez aux trolls qui avaient harcelé Leslie Jones et descendu en force le film et sa bande annonce sur YouTube

Published in Revue de presse