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27.10.17

 

1. SERIAL KILLER EN FLORIDE

 

  • Le serial killer de Tampa
    Pas sûr que les habitants de Tampa Bay en Floride aient envie de fêter Halloween ce week-end, et pour cause: Trois meurtres ont eu lieu depuis le mois d’octobre dans le même quartier de Seminole Heights avec le même modus operanti sur des victimes qui n’ont aucun lien entre elles. Cette année peu de maisons sont décorées, la police a demandé aux habitants de laisser leurs terrasses allumées, et des renforts devraient être déployées pour que les enfants puissent « Trick or Treat » en toute sécurité.
    Entre temps, de nouvelles vidéos d’un seul et unique suspect ont été diffusées par les autorités qui attendent l’aide de la population. Tampa Bay Times

 

 

 

 

  • Le Département de police de Chicago a été condamné à verser 44 millions de dollars de dommages et intérêts à un ancien flic, blessé d’une balle dans la tête par son coéquipier après une nuit de beuverie, et que ce dernier a tenté de faire passer pour un suicide. « Parce que le jury a noté que le CPD a des problèmes latents de discipline avec ses officiers, et n’a pas réussi à prévenir ce genre de dérapages, la ville de Chicago devra payer l’amende en plus des frais d’avocats du plaignant ». Oui, « justice a été rendue », mais à « quel prix » pour la ville et ses contribuables…Chicago Tribune

 

 

2. L’URGENCE DE SANTE PUBLIQUE

  • Comme prévu, le président a officiellement annoncé hier que la crise des opiacés sera désormais traitée comme une « urgence de santé publique »: sur l’ensemble du territoire. Le gouvernement va lancer une immense campagne de publicité pour convaincre les jeunes de ne pas toucher à la drogue: « Si tu apprends aux jeunes à ne pas consommer de la drogue, c’est très facile de ne pas en prendre » – sauf que les trois quarts des consommateurs d’héroïne ont commencé avec des anti-douleurs prescrits par leurs médecins. Pendant son discours, le président a évoqué l’alcoolisme de son frère aîné, dont il est mort en 1981 à l’âge de 43 ans, un évènement « traumatisant » qui l’a poussé à ne plus consommé une cigarette ou boire de l’alcool depuis. C’est l’une des rares fois où l’on a pu voir Trump évoquer un drame familial.
    Axios

     

  • Même si les médias relayent depuis des mois l’intensité de la crise, que le gouvernement vient de prendre des mesures symboliques nécessaires pour la confronter, la crise des opiacés continue sa progression: les Américains représentent 4,4% de la population mondiale et consomment 30% de la production totale des opiacés. Vox

 

  • Si les anti-douleurs prescrits par les médecins ont déclenché cette crise il y a vingt ans, la plupart des morts par overdoses sont causés par le Fentanyl, un opiacé de synthèse ultra-puissant mélangé avec de l’héroïne The New York Times

 

  • Hier, les autorités fédérales américaines ont arrêté le fondateur de la compagnie pharmaceutique Insys Therapeutics, John Kapoor, accusé d’avoir soudoyé des médecins pour qu’ils prescrivent leur médicament, le Subsys, qui contient du Fentanyl, généralement utilisé pour des malades atteints du cancer, à des patients qui n’en n’avaient pas besoin. Fortune

 

 

 

3. SNAPCHAT, LE RESEAU SOCIAL A VISAGE HUMAIN

 

  • La compagnie aux 173 millions d’utilisateurs quotidiens, dont l’action a baissé de moitié depuis sa capitalisation en mars dernier, a échappé aux scandales des fake news et autres ingérences russes pendant la campagne présidentielle et qui ont entaché depuis la réputation Facebook, Google et autres Twitter.
     

    Le secret? « Les humains » explique Nick Bell, le VP du contenu de Snapchat,
    « Nous ne travaillons qu’avec des médias crédibles et reconnus, et nous travaillons également un nombre important de producteurs, de créateurs et de journalistes ».

    Alors que Facebook brouille délibérément les frontières entre les mises à jour de statuts, articles, et publicités, qui sont toutes comprises dans le fil d’information géré par des algorithmes, celui de Snapchat est plus classique: La section actualité appelée « Discover » est limitée à du contenu créé par des professionnels y compris des chaînes tenues par des médias traditionnels (…)
    La plupart des revenus de Snapchat proviennent de publicités qui apparaissent dans des vidéos réalisées par des annonceurs, et la compagnie pense que le contenu fiable sera plus attractif pour le lecteur et les annonceurs.

     
    Amen.
    * « How Snapchat Has Kept Itself Free of Fake News »Businessweek

 

 

4. WEINSTEIN: LES LIMITES DU « NOTEBOOK DUMP »

  • Hier soir, je suis tombée sur un article du Washington Post intitulé « Pour les hommes, c’est le moment de se rendre compte. Les langues se délient. Qui sera le prochain » avec le montage photo de deux violeurs (Harvey Weinstein, Bill Cosby), trois pervers (Bill O’Reilly, Mark Halperin et Leon Wieseltier) et … Elie Wiesel, l’un plus des plus grands écrivains et philosophes américains, mort l’année dernière à l’âge de 87 ans.
    Je me suis empressé de lire l’article pour savoir quelles étaient les accusations lancées contre lui:

     

    Même George H.W. Bush et Elie Wiesel. Elie Wiesel! Une auteure Jenny Listman a expliqué cette semaine que l’écrivain, un survivant de l’holocauste et prix Nobel de la Paix, avait une fois, lors d’un évènement, posé [avec elle] et laissé sa main descendre jusque sur ses fesses »

     
    Le quotidien parle de « mains baladeuses » pour qualifier le geste de Wiesel. Pareil pour George W. Bush, accusé d’agression sexuelle pour avoir touché les fesses d’une actrice. Pour se justifier de parler de Bush et de Wiesel dans le même article que Weinstein et Cosby, les journalistes expliquent:
     

    Tous ces hommes ont eu tort. Maintenant est-ce qu’ils sont diaboliques? Les accusations se multiplient, et il faut maintenant savoir les différencier.
    En journalisme, on appelle ça le « notebook dump » qui consiste à mettre à plat tout ce qu’on lu, entendu, observé. Certains choses ne feront pas l’objet d’un article d’autres, si.

    Les Américaines sont en train de réaliser leur propre « notebook dump » dans des proportions sans précédent, révélant des anecdotes qu’elles ont gardé depuis l’enfance.

     
    Avant de finir en disant que « certains hommes ont besoin d’être éduqués, d’autres emprisonnés ».
    * « Who’s Next? A moment of reckoning for men – and the behavior we can no longer ignore »The Washington Post

 

  • Andrea Ruth de la revue conservatrice RedState n’a pas apprécié les accusations lancées contre Bush #41:
     

    Quand la nouvelle est tombée sur les abus sexuels, agressions et viols, commis par Harvey Weinstein plus tôt ce mois-ci, on n’a pas dû attendre longtemps pour que quelqu’un utilise le terme d’agression pour quelque chose de tellement inoffensif que ça finit par desservir ceux qui ont été effectivement agressés sexuellement.

 

 

5. FORT BOTOX

  • Businessweek consacre sa une au botox, cette substance miracle qui rajeunit les traits du visage, qui a généré 3 milliards dollars de revenus à l’entreprise pharmaceutique Allergan l’année dernière et qui est fabriqué avec l’une des substances les plus toxiques: la toxine botulique, produite par la compagnie est « une protéine dont les propriétés neurotoxiques en font le plus puissant poison connu » (Wikipedia) qui peut aussi servir d’arme chimique redoutable d’où les mesures de sécurité extrêmes et de confidentialité prises pour son transport, son stockage et sa gestion. 
    La journaliste a eu le privilège d’entrer à Fort Botox, et son aventure vaut le détour.
    * « The Wonder Drug for Aging (Made From One of the Dealiest Toxins on Earth) »Businessweek

 

 

 

6. ON VIT UNE EPOQUE FORMIDABLE

 

  • Selon une enquête de UCLA réalisée auprès de 1 535 enseignants: 79% d’entre eux rapportent que les élèves sont inquiets de leur bien-être et celui de leur famille à cause de l’actualité (immigration, santé, LGBTQ), 50% que plus d’étudiants sont angoissés et stressés. 27% affirment entendre davantage de remarques déplacés en cours – NPR

 

 

 

7. COUVERTURE

 

 

  • C’est la cover story de The Economist cette semaine, le règne sans partage de Vladimir Poutine sur la Russie:

    Dix-sept ans après être devenu président, son emprise sur la Russie n’a jamais aussi importante (…)
    Les réformateurs libéraux et traditionalistes conservateurs à Moscou parlent de lui comme le tsar du XXIème siècle. M. Poutine a gagné ce titre en sortant le pays du chaos des années 90 et lui en donnant une place sur la scène internationale. Alors que le centenaire de la révolution d’octobre approche, la pensée désagréable que M. Poutine à également les faiblesses du Tsar a fait surface (…)
    M. Poutine n’est pas le seul autocrate au monde. La domination autoritaire individuelle s’est répandue partout dans le monde ces quinze dernières années, souvent, comme Poutine, construit sur la base fragile d’une démocratie manipulée dans lequel le vainqueur emporte tout. C’est un pied de nez au libéralisme triomphant qui a suivi l’effondrement de l’Union Soviétique.

     
    * « A Tsar is born »The Economist

 

 

Published in Revue de presse