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13.11.17

 

Bon début de semaine à tous.
Il y a deux ans avaient lieu les attentats du 13 novembre à Paris, revendiqués par Daech, qui ont fait 130 morts et 413 blessés dont 99 grièvement.
C’est aussi le dernier jour du président Trump en déplacement en Asie.

 

1. Dans les quotidiens

 

Le Monde en Danger 

 

Le New York Times consacre sa une à une « importante faille du système de sécurité qui paralyse la NSA ». selon le quotidien, « un mystérieux groupe a volé d’importants outils de piratage, et mis le monde en danger … Une série de fuites sur les cyber-armes a ruiné le moral, ralentit les opérations d’espionnage et entraîné des attaques informatiques sur des entreprises et des civils dans le monde entier. Selon Mike Allen, on avait rarement vu quotidien tirer la sonnette d’alarme de cette manière

 

 

La prière et l’amour à Sutherland Spring

Dimanche a eu lieu à Sutherland Springs le premier sermon depuis la tragédie du 5 novembre au cours de laquelle un ancien membre de l’Air Force a tué 26 personnes dans une église de la petite communauté de plusieurs centaines d’habitants.
Le pasteur, dont la fille de 14 ans est morte lors de la tuerie, a appelé au pouvoir de l’amour et de la foi contre la barbarie.

 

 

« Opioid Nation »

 

« Plus de 4 000 nouveau nés sont dépendants aux opiacés en Floride l’année dernière, une augmentation de 1000% depuis dix ans. L’abus de substances a joué un rôle dans deux tiers des cas où les enfants ont été retirés à leurs parents dans les trente qui sont suivi leur naissance. On a observé une augmentation de 38% des enfants en dessous de l’âge de cinq ans placés en foyer parce que leurs parents avaient des problèmes de drogue.

 

 

2. Une révolution en marche

Les accusations ne cessent de s’accumuler contre les hommes d’influence dans le cinéma, le théâtre, la politique, la Silicon Valley, le monde des entreprises. Depuis l’impensable revers de Hillary Clinton contre un candidat misogyne et outrancier, qui s’est vanté d’attraper les femmes par l’entre-jambes, on a assisté à une prise de conscience extraordinaire des femmes sur leurs conditions et sur l’émergence de nouvelles revendications, que ce soit avec la Women’s March mondiale du 21 janvier, le post de blog de Susan Fowler sur la culture sexiste de Uber et l’industrie des Hautes Technologies et qui après les révélations du New York Times et New Yorker sur Harvey Weinstein, culmine avec le mouvement #MeToo.

Les victoires électorales démocrates de la semaine dernière, y compris de nombreuses femmes appartenant à des minorités, transgenres, afro-américaines, est le signe que la révolution peut avoir des répercussions politiques majeures. Boston Globe 

Trump a gagné d’une toute petite marge grâce à une coalition sans précédent qui comprenait des femmes des zones périurbaines qui ne supportaient pas Hillary Clinton. Si ces femmes là se tournent vers les Démocrates en 2020, les Républicains vont avoir des problèmes – Axios

 

 

3. Le Trumpisme est loin d’être fini

 

Attention à ne pas conclure trop vite sur ces victoires démocrates prévient Frank Rich dans New York magazine, le trumpisme est fait pour durer, même après le départ de Trump

La colère toxique qui définit le Trumpisme – la haine des élites culturelles et économiques des deux partis, des minorités et des immigrés – va s’intensifier quand son chef quittera le pouvoir. Si Trump est forcé de partir, ses partisans en feront un martyr, la victime d’un coup perpétré par les fakes news et le « swamp » de Washington. S’il part après un ou deux mandats, ses partisans rejetteront le manques de résultats de leur leader sur le « swamp », ou le complexe industriel McConnell dénoncé par Breitbart et Steve Bannon.

L’idée que le parti républicain pre-Trump va faire son comeback est risible. Les représentants de l’establishment républicain du Sénat et de la Chambre des Représentants, même les conservateurs comme Flake [très critiques envers Trump] se retirent de la compétition plutôt que d’aller affronter le peloton d’exécution [de la droite dure pro-Trump] aux primaires.

Ta-Nehisi Coates a raison quand il dit que « si tous les électeurs de Trump ne sont pas des suprémacistes blancs, aucun de ses électeurs n’a de problème à donner le futur du pays à l’un d’entre eux.

 

* MUST READ: « After Trump »- New York magazine.

 

 

4. Trumplandia

 

Matt Drudge, fondateur du très influent blog conservateur américain, Drudge Report anticipe la réaction alarmée de la grande majorité du pays à l’annonce d’une légère remontée dans les sondages de Trump

 

 

Le président était de passage aux Philippines ce week-end, à l’occasion du sommet de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASANE) où il s’est visiblement bien entendu avec le président Rodrigo Duterte, responsable de l’opération anti-drogues qui a fait des milliers de morts depuis juin 2016. La porte parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders affirme que Trump a évoqué le problème des droits de l’homme, ce que les proches de Duterte démentent.

Trump tombe dans le piège de tous ceux qui le flattent aux dépens de la sécurité et de l’intégrité de son pays s’alarme John Brennan, ancien directeur de la CIA sous Barack Obama: La semaine dernière, il a à nouveau pris le parti de Poutine qui dément toute ingérence du Kremlin lors des élections présidentielles contre les conclusions des agences de renseignement américaines et s’est fait chanter la sérénade par Duterte qui avait traité Obama de fils de pute l’année dernière. Businessweek

Pire encore, il a traité Kim Jong-un de « petit et gros » après que ce dernier l’ait traité de « vieux »

 

 

Less is Moore
Ce matin, le leader de la majorité républicaine au Sénat a demandé la démission de Roy Moore, le candidat aux élections sénatoriales d’Alabama le 12 décembre prochain, accusé par le Washington Post d’avoir couché avec une fille de 14 ans lorsqu’il avait 32 ans, lorsqu’il était assistant du District Attorney et avant de devenir le président de la Cour Suprême de l’Etat .
Si la très sérieuse National Review a pris le parti des victimes comme RedState, Breitbart s’est lancé dans une croisade pour défendre le politicien, discréditer l’enquête du quotidien et le témoignage de ses victimes.

Il est toujours soutenu par des proches de Trump, notamment ses supporters de Fox News, Ann Coulter, Sean Hannity, ou encore Laura Ingraham, qui prend l’exemple de Jerry Seinfeld, qui est sorti à l’âge de 38 ans avec une fille de 18ans, pour disculper Moore.

 

Qui est Amarosa?
Typique de l’entourage trash de Trump: Elle s’est fait connaître il y a 13 ans en jouant la peste dans la première saison de « The Apprentice », l’émission de télé-réalité qui offert la gloire au milliardaire new yorkais puis « Celebrity Apprentice » qu’il a présenté par la suite.
Elle a été la caution « anti-raciste » du candidat républicain durant la campagne et dûment récompensée en devenant la directrice de la communication de l’Office of Public Liaison de la Maison Blanche, une fonction importante et bien rémunérée qui reste un mystère pour tout le monde, « même pour Omarosa » The Daily Beast

 

 

5. Obamacare persiste

« Comme je le dis depuis le début, laissons Obamacare imploser, puis on verra. Vous allez voir » avait prédit Donald Trump devant l’impossibilité des Républicains à trouver un accord pour remplacer l’Affordable Care Act.

Les inscriptions pour l’année 2018 sont ouvertes entre le 1er novembre et le 15 décembre et elles n’ont jamais été aussi nombreuses depuis leur mise en place en 2013. Six cent mille personnes s’étaient inscrites en dix jours et un quart d’entre elles étaient de nouveaux adhérents. CNN

Malgré les efforts de l’administration pour saper le plan – annuler les subventions pour les plus pauvres, limiter la période d’inscription (de 90 à 45 jours) et le financement des aides visant à promouvoir ce système de santé, Obamacare n’a pas encore implosé.
Les raisons: Les cotisations ne sont pas aussi chères que prévu, au contraire certaines ont même baissé, tout le grabuge autour d’Obamacare a rappelé à certains que le programme existait toujours et enfin, le « endowment effect » a poussé certains à s’incrire par conviction politique, pour soutenir la grande réforme d’Obama. Daily IO – Businessweek

 

 

6. On vit une époque formidable

 

  • Il est désormais possible de prendre son breakfast chez Tiffany’s – AP

 

  • Une semaine après avoir annoncé l’annulation du remboursement des moyens de contraception pour les étudiants et employés autorisés depuis peu par Trump, l’Université catholique de Notre Dame est revenue sur sa décision – NPR

 

  • La nouvelle rédactrice en chef de Vanity Fair est Radhika Jones, 44 ans, actuellement rédactrice de la section « Livres » du New York Times, qui vit actuellement à Brooklyn. The New York Times

 

 

7. La couverture du Jour

 

 

La belle couverture de Malika Favre dans le « Tech Issue » du @NewYorker, cette semaine, intitulée « 101 code »: « Si les filles veulent avoir davantage de pouvoir dans cette industrie, il faut commencer tôt par l’enseignement et les jeux. »

Published in Revue de presse