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15.11.17

 

Bon mercredi à tous.
Donald Trump est rentré de son séjour de douze jours en Asie visiblement Jet Lag puisqu’il a envoyé ses condoléances à Sutherland Springs – où 26 personnes ont été tuées le 5 novembre dernier –  plutôt que Tehama County en Californie, où 4 personnes ont été tuées hier matin. Le tweet a été depuis retiré.

 

1. A la une des quotidiens

 

 

– Une autre tuerie en Californie

 

La tuerie a éclaté à 8 heures du matin près de la réserve de Rancho Tahoma à cent kilomètres au nord de Sacramento, un homme a ouvert le feu au hasard à bord de deux véhicules et finit sa course près d’une école élémentaire où deux enfants ont été blessés. La fusillade aurait pu faire un au carnage si la police n’était pas rapidement intervenu en abattant le meurtrier.
Ce genre d’incidents est devenu tellement ordinaire que seuls les quotidiens californiens en ont fait leur une.

 

– Le tueur de Seminole Heights a encore frappé

 

 

Le serial killer de Seminole Heights, un quartier résidentiel de Tampa Bay en Floride, a fait une nouvelle victime cette semaine, un volontaire de la banque alimentaire locale âgé de 60 ans, la quatrième en un mois et un demi.
C’est le même modus operandi: une personne choisie au hasard tuée d’une ou plusieurs balles à bout partout. Cette fois-ci pourtant, la police a obtenu la description d’un suspect après que des témoins aient vu un homme s’enfuir en courant

 

 

2. Alabama is no brainer

Voici le email reçu ce matin du DSCC, le Comité de Campagne des Sénateurs Démocrates qui résume simplement en quelques images l’élection du prochain sénateur de l’Alabama qui aura lieu le 12 décembre prochaine entre Roy Moore, le candidat républicain accusé d’agressions sexuelles sur mineurs, toujours favori dans les sondages, et qui refuse de démissionner malgré la pression du parti républicain et le démocrate Doug Jones.
Le démocrate n’avait aucune chance avant les révélations du Washington Post sur les agissements de Moore qui remonte à la fin des années 70 et début des années 80

 

 

 

 

 

3. Trumplandia: Quand les fake news deviennent des news

 

 

Vous vous souvenez du slogan « Lock Her Up » chanté par les supporters de Trump durant la campagne électorale?

Jeff Sessions, publiquement critiqué par le président pour ne pas enquêter sur la théorie du complot sur « l’Uranium de Clinton », lancée par l’extrême droite américaine selon laquelle l’administration Obama et la Secrétaire d’Etat de l’époque, Hillary Clinton, auraient laissé une compagnie russe racheter 20% des capacités d’exploitation de l’uranium américain en échange de centaines de millions de dollars de dons à la fondation Clinton en 2013 – Des faits qui n’ont jamais été vérifiés – a pris note et demandé à des procureurs d’évaluer si oui ou non une commission d’enquête devait être mise en place.

Mais ce dernier jure ne pas avoir été influencé par le tweet du président. The New York Times

Le lancement d’une nouvelle enquête pourrait remettre en cause la jurisprudence instaurée depuis le Watergate qui vise à éviter aux présidents en exercice d’utiliser la justice contre ses adversaires politiques et prédecesseurs.

 

Même Shepard Smith, l’un des rares « journalistes » de Fox News a dénoncé une théorie « grossière » car l’accord a été décidé à l’unanimité par un comité de responsables de neufs départements du gouvernement, dont celui de l’Etat, présidé par Clinton. – Daily News

 

 

 

 

4. L’homme le plus dangereux des médias américains

 

Ou comment une fake news devient une réalité sous la présidence de Trump, qui a mis en place une commission contre une fraude électorale qui n’a toujours pas été prouvée qui serait responsable de la défaite de Trump dans le vote populaire des élections présidentielles face à Clinton.

Ces fake news et autres théories du complot n’auraient pas autant d’influence dans le paysage médiatique et politique américain sans le zèle de l’un de ses principaux promoteurs, Sean Hannity, le présentateur star de Fox News, qui nourrit depuis des années ses téléspectateurs de théories du complot, très souvent liées aux Clintons, comme le PizzaGate, l’accord sur l’uranium, le Deep State, Wikileaks, … et qui a trouvé une plateforme et un allié sans précédent dans la présidence de son ami, Donald Trump,
qui préfère s’informer et tweeter en écoutant son show plutôt que les briefings quotidiens du conseil national de sécurité. – Vox

 

 

 

5. Generation out

 

Liz Smith, la chroniqueuse mondaine du New York Daily News, reine des gossips de NYC pendant des décennies – qui a notamment révélé le divorce entre Donald Trump et sa deuxième femme, Marla Maples – décédée dimanche soir à l’âge de 94 ans, appartient à cette génération d’homosexuels qui ont passé leur vie dans le placard par peur d’être rejeté socialement et professionnellement.

Mais Liz Smith, qui n’a admis qu’une relation homosexuelle dans sa biographie « Natural Blonde » sortie en 2000, a aussi soutenu dans ses tribunes, en pleine épidémie du SIDA au milieu des années, des personnalités très hostiles envers les séropositifs et malades du SIDA, qui lui a valu d’être « outé » à l’époque par le magazine gay, « OutWeek ».

Si ce outing n’a pas ruiné sa carrière, beaucoup d’autres lesbiennes et gays n’ont pas osé emprunter des carrières publiques par peur de subir le même sort: « Coming out reste très dur pour les anciennes générations » pour qui « rester dans le placard » était le « seul moyen de survivre » surtout lorsqu’on est né dans une famille religieuse du Fort Worth au Texas comme l’a été Liz Smith.
Dans une interview au Times à l’âge de 85, elle déclarait:

Je ne dois aucune explication à la communauté gay. Personne n’est gagnant lorsqu’on aborde la part la plus intime de sa vie.

Pourtant en juillet dernier, elle regrettait d’avoir attendu si longtemps pour faite son « coming out »

* « Liz Smith’s Complicated Relationship With the Closet » – The New York Times
Son portrait haut en couleur dans New York magazine (« Yep, I’m … Game »)

 

 

6. La guerre culturelle du « Sexiest Man Alive »


Blake Shelton, chanteur country, juge de l’émission The Voice depuis six ans, qui a acquis une certaine coolitude depuis qu’il sort avec Gwen Stefani vient d’être élu par le magazine People, le #SexiestManAlive, dans la lignée de Brad Pitt, George Clooney, Chris Hemworth, …


Le choix a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux car non seulement Blake Shelton n’arrive pas soi-disant pas à la cheville de ses prédécesseurs, lui-même d’ailleurs le reconnait mais Shelton, originaire d’Oklahoma est, comme l’extrême majorité des chanteurs country du pays, un républicain assumé, qui n’a jamais critiqué Donald Trump, qu’il soit candidat ou président.


Beaucoup d’internautes accusent le magazine de faire le jeu de la présidence Trump et un titre aussi stupide que « sexiest Man Alive » est devenu en quelques heures un nouvel enjeu de la guerre culturelle entre Démocrates et Républicains, entre les raffinées des villes et les beaufs des campagnes.

* « Blake Shelton? What? Twitter is unsure about ‘People’s Sexiest Man Alive' » – USA Today

 

Le tweet de Susie Meister qui fait référence à Snooky, la starlette du show le plus beauf de la télé américaine, « The Jersey Shore » est hilarant:

 

 

 

7. On vit une époque formidable

 

  • 15 minutes avant sa diffusion, le président a annoncé que #FoxAndFriends diffuserait un reportage sur son séjour triomphal en Asie. #FoxNews est devenu la chaîne de propagande officielle de l’administration.
    Ca ne choque plus personne. Hallucinant.

 

 

8. Couverture du Jour

 

Je ne la connaissais, c’est une rapeuse et star de télé-réalité, originaire du Bronx, qui fait la une de New York magazine, Canon!

 

Published in Revue de presse