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Houston Chronicle: « 55 Minutes »

Lors du Memorial Day weekend, en mai dernier, Houston, la première ville du Texas, a été le théâtre d’un mass shooting près d’une station de lave-auto au cours de laquelle 212 balles ont été tirées, tuant une personne et en blessant six.

Le Houston Chronicle consacre un reportage en trois parties à ce fais divers qui a choqué une communauté, qui avait été jusqu’ici épargné par cette forme de violence.

Lorsque les premiers coups de feu ont retenti vers 10 heures 15 du matin, un voisin a immédiatement appelé la police en leur précisant qu’un SWAT team, l’unité d’élite était nécessaire pour contenir le tireur, muni d’un pistolet et d’une mitraillette AR-15. Après redirigé une trentaine de voitures pour leur éviter de croiser les tirs du tueur, il est allé cherche son fusil prêt à en découdre avec le forcené.

A ce moment là, un homme de 56 ans a déjà été tué d’une balle en pleine tête et quatre personnes sont blessées.

A travers les témoignages de plusieurs témoins, dont certains ont essayé d’en découdre directement avec le tueur, équipés de leur propre armes, d’autres qui ont frôlé la mort, se déroule une chronique de la violence quasi-ordinaire qui se déroule quotidiennement aux Etats-Unis.

Après 55 minutes de coups de feu, une équipe du SWAT postée sur un toit a abattu le tireur de 4 balles. Il s’appelait Dionision Garza III, 25 ans, ancien sergent de l’armée, originaire de San Bernardino County – où un massacre sept mois plus tôt a fait 14 morts et 22 blessés. (A lire le reportage du New Yorker dessus)

« Dans les semaines qui mené à la fusillade, Garza est devenu obsédé par une haine du gouvernement et l’idée que le monde arrivait à sa fin. Sa famille pensait qu’il souffrait de troubles de stress post-traumatiques » à la suite de son déploiement en Afghanistan, quelques années plus tôt.

Deux semaines après cette fusillade, c’est Orlando qui a été victime du massacre le plus important de ces dernières décennies, 49 morts dans la boite de nuit du Pulse; au mois de juillet, ce sont cinq officiers de police de Dallas qui sont tombés sous les balles d’un autre forcené. Enfin, au mois septembre, Houston à été touchée à nouveau, avec un bilan de « seulement » neuf blessés: un avocat a tiré au hasard sur des voitures pendant presque vingt minutes avant de se donner la mort.

 

Published in A lire dans la Presse