Skip to content →

Le Kiosque du vendredi 4 novembre 2016

Ce diaporama nécessite JavaScript.

ELECTIONS PRESIDENTIELLES AMERICAINES

Les prévisions de FiveThirtyEight le vendredi 4 novembre 2016
Les prévisions de FiveThirtyEight le vendredi 4 novembre 2016

Lena Dunham rapper « for Her »

Lena Dunham suit la campagne de Hillary Clinton depuis des semaines et a décidé d’aller encore plus loin en réalisant une chanson « Sensual Pantsuit Anthem », une parodie sur l’engagement politique des célébrités et chanteurs.

De nombreuses femmes auraient envisagé de porter le tailleur pantalon pour aller honorer leur bulletin de vote en faveur de Clinton, mardi prochain rapporte le Wall Street Journal, à l’initiative de Libby Chamberlain, qui a déjà recruté des dizaines de milliers d’électrices pour qu’elles s’habillent de la même façon le jour J.
Une page Facebook privée intitulée « National Pantsuit Day » créée il y a deux semaines aurait été rejoint par plus de 400 000 membres rapporte le Wall Street Journal.

Les médias pour Clinton

The Economist qui a officiellement apporté son soutien à Hillary Clinton dans son numéro sorti cette semaine, a noté que la grande majorité des médias américains avait rejeté Donald Trump – ce que ce dernier qualifie au passage de complot médiatique.
Seulement un quotidien soutient le candidat républicain, c’est le Las Vegas Review-Journal sur les 72 recensés, 53 sont en faveur de Clinton, 13 ne se sont pas prononcés (dont le Wall Street Journal) et 2 enfin ont appelé à ne pas voter pour Trump.

The Economist
The Economist

 

FBI + Trump = « Trumplandia »

Dernière théorie en date:Le FBI serait-il à la botte de Trump?
« La théorie selon laquelle le FBI veut la peau de Clinton devient plus plausible » déclarait jeudi le magazine Slate.

Plusieurs médias allaient dans ce sens hier après midi en évoquant non seulement la démarche très critiquée de leur directeur James Comey d’annoncer la semaine dernière la découverte de nouveaux emails qui « pourraient » être en rapport avec l’enquête sur la messagerie d’Hillary Clinton close en juillet dernier – et qui a profité à Trump – mais aussi la publication via Twitter cette semaine de documents ayant rapport avec une enquête liée à Bill Clinton, conclue il y a des années.

Plus inquiétant encore, Vanity Fair et Esquire rapportaient que l’enquête sur la Fondation Clinton menée par le FBI cet été s’était appuyée sur l’ouvrage alt-right de Peter Schwizer, Clinton Cash, qui travaille pour le site Breibart news, dont l’ancien rédacteur en chef, Steve Banon est devenu cet été le directeur de campagne de Donald Trump – une histoire d’ailleurs rapportée en premier lieu par Fox News et du Wall Street Journal, deux bastions pro-Trump.

Le Guardian aurait été informé lui aussi par des sources travaillant pour le FBI que l’agence était devenue un véritable « Trumpland ».

L’agent du FBI a raconté que Clinton était considérée comme « l’antéchrist par une large partie du personnel » et qu’ils organisaient la fuite d’informations parce qu’ils étaient pro-Trump. L’agent a appelé le bureau « Trumplandia » où des collègues discutent ouvertement de voter pour le candidat républicain qui a pourtant été condamné par les membres de la sécurité nationale du parti et qui a promis d’emprisonner Clinton s’il était élu.

Selon le Washington Post, ces agents basés à New York auraient réussi à faire céder leur directeur Comey pour révéler des nouvelles insinuations sur la candidate démocrate, au mépris d’une tradition apolitique, et qui l’a effectivement plongé au coeur des élections présidentielles américaines.
Comey n’a ni réagit sur les critiques qui ont entouré ses révélations et les condamnations de Barack Obama, ni même encore adressé ces dernières révélations et fuites de la part de son administration, profondément divisée par ces élections et par son attitude.

 

Les Républicains, ces extrémistes

Beaucoup de commentateurs ont comparé l’hystérie collective à l’encontre d’Hillary Clinton ces dernières semaines à celle qu’avait connu son mari, lorsque le procureur Kenneth Star avait réussi a faire voter une procédure d’impeachment après l’affaire Monica Lewinsky, pour laquelle il avait été disculpé, mais qui a contribué à « criminaliser » la politique en faisant dépenser des millions de dollars aux contribuables américains.

Le Washington Post s’alarmait de la dérive dans laquelle est en train de s’engouffrer le pays, dont un peu moins de la moitié des électeurs est prêt à refuser le résultat des élections s’il s’agit de Clinton, qui utilisent toutes formes mensonges et de menaces pour empêcher les électeurs démocrates d’aller voter, et qui en sont fiers. De nombreux Républicains sont déjà prêts à pousser l’impeachment si Clinton gagne, et Trump de promettre « une crise constitutionnelle prolongée et sans précédent » alors que d’autres ont déjà promis de bloquer la nomination d’un neuvième juge de la Cour Suprême de Justice américaine.
Toutes les règles et conduites politiques et morales au coeur du fonctionnement de la démocratie sont aujourd’hui remises en cause grâce au travail de sape qu’a entrepris l’un des businessmen les plus corrompus du pays, Donald Trump, et qui a réveillé les « pires pulsions » de certains Républicains

Il faut comprendre que des institutions solides sont ce qui sépare les démocraties solides des démocraties « fragiles ». Dans une démocratie solide, un parti ne peut pas arriver au pouvoir et enfermer ses opposants. Il ne peut pas transformer les administrations de la justice en des instruments partisans prêts à détruire les autres partis. Il ne peut pas affirmer que les cours fonctionnent comme elles leur plaisent. Nous avons l’un des systèmes les plus solides au monde non pas seulement parce qu’il n’y a pas de tanks dans les rues le jour des élections, mais parce que nous avons des institutions qui sont assez fortes pour limiter la vénalité des hommes et des femmes.
Et maintenant, les Républicains ne prétendent même plus que ces institutions devraient être impartiales et apolitiques. Ils affirment que s’ils peuvent les utiliser pour détruire leurs opposants, ils le feront. Quelque chose est en train de briser.

Melania contre le Cyberbullying

Dans la série c’est « l’hôpital qui se fout de la charité » ou « je ne comprends pas ce que lis » ou même « je vous prends tous pour des cons », Melania Trump a donné son deuxième discours officiel hier, après le désastreux plagiat de la Convention Républicaine, suivi fièrement par son mari depuis son jet privé.
A Berwyn en Pennsylvanie, un swing state must-win pour Trump, elle condamné une culture des médias sociaux qui est devenue « trop méchante et trop dure » et a appelé à « traiter [les autres] avec respect et gentillesse, même si nous sommes en désaccord ».
Il y a peu de doutes qu’elle ait réussi à écrire ce texte elle-même, le problème étant que le cyber-bully américain en puissance, celui qui se vante de vouloir écraser quiconque essaye de l’atteindre, n’est autre que son mari, le candidat républicain à la présidence, qui utilise Twitter pour rabaisser, humilier et menacer tout ce que l’Amérique compte de lieux, de choses et d’individus, d’ailleurs recensés par le New York Times.

Au cas où, on lui rappelle:

New York Times - "The 281 People, Places and Things Donald Trump Has Insulted on Twitter"
New York Times – « The 281 People, Places and Things Donald Trump Has Insulted on Twitter »

 

Published in Revue de presse Videos