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Le kiosque du mardi 22 novembre

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TRUMPLANDIA

Hillary Clinton sauvée des eaux

Doit-on y voir une certaine empathie du futur président contre son ancienne rivale, humiliée dans l’une des pires défaites subies par le parti démocrate? Kellyanne Conway a affirmé ce matin que la future administration n’envisagerait pas de continuer les poursuites contre la candidate déchue, ni sur la gestion de sa messagerie privée, ni sur la Fondation Clinton.
Une décision qui rompt avec son programme de campagne et l’un des moments les plus glaçants des élections présidentielles lors du second débat entre les deux candidats lorsque Trump avait promis de « l’enfermer » en cas de victoire.
A savoir maintenant quelle sera la réaction des supporters de Trump, dont certains vouent une haine contre l’ancienne First Lady

« Culture War » chez Starbucks

Non contents d’avoir élu un raciste misogyne inexpérimenté à la tête de leur pays, certains supporters de Trump aiment faire souffrir ceux qui ne l’ont pas choisi avec des techniques très élaborées à l’instar de cette démarche qui consiste à aller chez Starbucks, commmander une boisson sous le nom de trump afin qu’il soit écrit le gobelet. De cette façon, les baristas sont obligés de crier Trump pour prévenir leur clients que leur boisson est prête.

De nombreux consommateurs ont donc fièrement pris des selfies avec leur boisson appelée Trump et l’ont posté sur les médais sociaux avec le hashtag #TrumpCup. Sauf que certains baristas, sans doute peu inspirés par l’élection d’un « anus orange » – dixit Rosie O’Connell – ont refusé de jouer le jeu provoquant la colère de certains consommateurs qui se sont plains en filmant leur confrontation.
L’un des instigateurs de cette opération parle de « guerre de cultures » et entend défendre son 1er Amendement – Donald Trump avait déjà esayé de boycotter Starbucks l’année dernièr après la décision de la compagnie de changer d’enlever les motifs de noël sur leurs gobelets durant la Holidays Season.

Ces mêmes supporters ont également appelés au boycott de la comédie musicale Hamilton, dont le casting a interpellé en pleine représentation le futur vice-président Mike Pence qui était présent dans le public vendredi dernier – Sauf que le show est au complet, et on voit mal des supporters de Trump avoir même l’idée d’aller voir ce spectacle.

Cette jeune femme a résumé en mois de 160 caractères l’absurdité de ces démarches: « #Trumpcup, une protestation contre Starbucks en achetant des Starcbucks. #BoycottHamilton en étant incapable d’acheter des tickets qui sont tous vendus. »

Donald Trump coûte cher

En décidant de rester dans sa tour dorée de la cinquième avenue de New York avec femme et enfants, Donald Trump a rendu le Midtown de Manhattan impratiquable pour les voitures et de nombreux touristes. La sécurité du futur président coûte très cher à la ville, presque un million de dollars par jour selon le site CNN Money et la situation ne devrait pas changer dans les mois qui viennent puisque Melania a décidé de rester à New York jusqu’à la fin de l’année scolaire de son fils Barron.
Donald Trump a également quatre autre enfants et petits enfants qui sont tous susceptibles de recevoir la protection des services de sécurité de la ville. Bill de Blasio a réaffirmé l’engagement du New York Police Department dans cette tache mais a également appelé à une aide financière du gouvernement fédéral pour compenser l’immense coût de ces opérations.


Trump et les chaînes télés: la guerre est déclarée

Lundi soir, Donald Trump a invité les présentateurs et responsables des programmes d’infos télé à un meeting off-the-record au cours duquel il les a violemment critiqué, en interpellant certains directement. « Ceux présents ici ce soir sont des malhonnêtes, des menteurs qui ont eu tout faux » s’est plaint le futur président en comparant notamment avec le président Obama, avec qui les médias auraient été bien plus cléments.
Kellyanne Conway a parlé « d’un meeting excellent » sur lequel les participants, ressortis « stupéfaits », avaient accepté de ne pas commenter. David Remnick dans une tribune publiée cette nuit dans le New Yorker rapporte la colère et l’effroi de certains journalistes à la sortie à cette réunion
Beaucoup considèrent cette entrevue comme une tentative d’intimidation, saluée par les médias proches de Trump, à l’instar du New York Post qui parlait hier soir « de putain de peloton d’exécution » contre les chaînes télés, repris en coeur par Breitbart News.


SNL allume ces mêmes médias

Saturday Night Live est devenu ces six derniers mois la bête noire de Donald Trump à cause des moqueries dont il a fait l’objet durant les élections présidentielles et qui devraient sans doute continuer durant sa présidence grâce à la participation d’Alex Baldwin.
Mais le programme est également très bon pour déchiffrer le comportement problématique du mainstream media face au futur président. Dans un sketch diffusé samedi soir, on voit des commentateurs et présentateurs télé s’insurger de manière mécanique contre les élucubrations toujours plus scandaleuses de Trump et qui à force de répéter toujours les mêmes critiques, finissent par perdre toute crédibilité.
Pour Slate, c’est précisément le schéma utilisé par Trump pour « éviter les conséquences de ses actes (…) en faisant toujours quelquechose de pire ».

 

Des médias hystériques

Le New York Post est furieux qu’on attaque sans arrêt aux moindres faits et gestes du futur président.
Pour l’un de ses chroniqueurs, « continuer à crier au loup contre Trump, et personne n’écoutera quand il y aura une crise sérieuse ». Selon lui, « cette hystérie pousse les organes de presse à mélanger information avec opinion comme jamais auparavant » en citant cet article très contradictoire publié par le New York Times selon laquelle l’équipe de transition était la semaine dernière « en désarroi total » avant de conclure, « l’ère Trump n’a pas encore commencé, les médias devraient attendre que quelquechose arrive avant qu’ils déclarent la fin du monde ».

Des arguments qui ont été repris par Vox, hier, qui s’inquiétait de l’éventuel « retour de bâton » de la lutte contre la « normalisation » de Donald Trump: Effectivement les médias doivent rester très vigilants des abus que pourrait commettre le futur président et de son administration à l’encontre de la démocratie, de ses instituions, des minorités et de leurs droits, la protection de l’environnement, etc…
« Mais si la réalité d’une administration Trump se révèle ne pas être le pire scénario » alors qu’une frange de la population s’attend à une destruction de la démocratie, tout ce qui n’atteint pas cette apocalypse politique est finalement acceptable, qui pourrait au bout du compte se révéler tout aussi dommageable pour le pays.

 

Published in Revue de presse Trumplandia