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San Bernardino, un an après.

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Le 2 décembre 2015, Syed Rizwan Farook et Tashfeen Malik, mariés et parents d’une petite fille tuaient 14 personnes à San Bernardino, dans le sud de la Californie, avant d’être abattus par les forces de police.
Retour un an après sur l’attaque terroriste la plus sanglante de ces quinze dernières années.
Les auteurs

 

Photo prise à la douane de Tashfeen Malik et Syed Rizwan Farook en 2014
Photo prise à la douane de Tashfeen Malik et Syed Rizwan Farook en 2014

Syed Rizwan Farook, agé de 28ans, né à Chicago, a grandit en Californie, avant d’entrer à l’université d’état de Californie où il a obtenu une licence dans la Santé et de l’environnement. Il était inspecteur d’hygiène pour le département de santé publique du comté de San Bernardino. Musulman pratiquant, il avait effectué différents voyages en Arabie Saoudite, et a recontré sa future femme, sur une site de rencontres réservés aux Musulmans.

Tashfeen Malik est née au Pakistan, a passé son enfance et adolescence entre l’Arabie Saoudite et son pays d’origine, où elle a finalement intégrer une académie religieuse reservée aux femmes, qui suit les préceptes très strictes du Wahabbisme et dans laquelle elle aurait appris le Coran.

Elle quitte le Pakistan en 2014 pour se marier avec Farouk, un mois après leur rencontre, et ont officialisé leur union aux Etats-Unis au mois d’août de la même année.
Ils ont eu une fille qui est née en avril 2015.

Les faits

Le matin du 2 décembre 2015, Farouk dépose sa fille chez sa mère en prétextant un rendez-vous chez le docteur avec sa femme dans la matinée. Il se rend ensuite au Inland Regional Center, centre public d’aide pour les handicapés, où a lieu une séance de formation qui doit être suivie par une petite fête de noël entre employés.
Réunis dans une salle de conférence, Farouk décide de quitter la séance et reviens quelques minutes plus tard – après avoir tué deux personnes à l’entrée du bâtiment – accompagné de sa femme et tous les deux lourdement armés. Masqués, ils tirent une centaine de fois sur les quatre-vingt individus présents, avant de fuir en voiture, et laissent derrière eux un sac-à-dos d’explosifs qui sera récupéré quelques heures plus tard par une équipe du SWAT.
La tuerie a duré trois minutes, tuant au total quatorze personnes et en blessant grièvement vingt-deux .

Malik a ensuite revendiqué l’attentat au nom de Abu Bakr al-Baghdadi, le chef proclamé d’ISIS, après avoir cherché son nom internet, expliquera dans son enquête, le FBI. C’est vers 15 heures qu’ils ont été repérés près de leur résidence et pris en chasse par la police. Une fusillade éclate alors en pleine rue au cours de laquelle Farouk puis Malik sont tués et deux policiers blessés.
Les autorités déclareront plus tard que le couple était radicalisé, et avaient prévu une attaque terroriste de longue date – Farouk était parti s’entraîner au centre de tirs deux jours avant le massacre.

Twitter / @patkiernan
Twitter / @patkiernan
La couverture médiatique

Les médias ont été assez prudents dans les premiers jours qui ont succédé le massacre en évitant des conclusions hâtive sur les motivations des tueurs. « Le FBI considère le massacre comme un acte terroriste » avait titré le New York Times le 5 décembre, en consacrant son éditorial au problème des armes à feu. Le New York Post avait lui au contraire décidé de prendre parti en changeant le titre de son édition de « Murder Mission » à « Muslim Killers » provoquant bien évidemment un tollé dans l’opinion publique.

Une émission de télé américaine avait réussi à s’introduire dans l’appartement du couple meurtrier après le passage du FBI, rejoint rapidement par d’autres chaînes nationales qui ont pu filmé l’intimité du couple, les documents, photos, chambres à coucher sans le moindre de scrupules, en y consacrant des dizaines de reportages télés. Une attitude très critiqué par certains journalistes.

Les zones d’ombre
  • Le/les motif(s)
    Pour la police de San Bernardino, l’attaque aurait été déclenché par la fête de noël qui devait avoir lieu après la séance de formation, à laquelle, Farouk, un musulman très pratiquant, était obligé de participer. Elle tire cette conclusion d’une communication de Malik qui affirmait qu’un « musulman ne devait pas avoir à participer à une fête non-musulmane« .
    Pourtant, l’année d’avant, Malik avait participé à la même fête de noël et tout s’était bien passé. Le fait que le meurtrier connaisse les lieux a sans doute facilité leur choix.
  • Le lieu du massacre
    Là encore, les autorités n’ont pas de réponse définitive sur le choix du lieu, le Inland Regional Center qui n’était pas le lieu de travail de Farouk mais là où lui et ses collègues devaient passer une partie de la journée.
  • Le laps de temps de quatre heures entre le massacre et la fusillade est encore un mystère pour les policiers.
Plus de lectures

On vous conseille l’excellent reportage du New Yorker paru l’année dernière, intitule « Last Days » de William Finnegan  sur les jours qui ont précédé l’attaque de San Bernardino

 

Published in La Une du Jour