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Le Kiosque du mardi 6 décembre 2016

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TRUMPLANDIA

Un adepte des fake news à la sécurité nationale

Michael Flynn, le conseiller à sécurité nationale du président-élu, ancien lieutenant général de l’Armée américaine est un adepte des fake news et autres théories du complot qui se sont répandues comme une trainée de poudre ces derniers mois sur des sites d’infos bidons ou pro-Trump et qui ont mené à un accès de violence inédit de la part d’un jeune homme de 28 ans à Washington dimanche soir.
Si Flynn n’a jamais explicitement évoqué le « pizzagate », son fils, Michael Jr Flynn, continuait dimanche soir, à considérer les accusations faites à l’encontre d’une pizzeria de la capitale qui servirait de couverture à un réseau pédophile gérée par Hillary Clinton et son ancien chef de campagne, John Podesta, restait valable « jusqu’à ce qu’on prouve que c’est faux ».
Un professeur de science politique de l’université de Miami, Joseph Uscinski, se veut rassurant en expliquant à Politico qu’il « y a eu beaucoup de leaders dans l’histoire des Etats-Unis qui croyaient à des théories du complot mais personne ne le savait car il n’avaient pas de compte Twitter ».

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Morning Joe, les copains de Trump?

Trump a fait de rares apparitions publiques depuis son élection, sauf pour prendre des bains de foule lors de sa tournée de remerciements, le USA Thank you Tour, mais deux journalistes ont réussi à nouer des relations privilégiées depuis le début de la campagne avec le président-élu, Joe Scarborough et Mika Brzezinski, présentateurs d’une matinale politique « Morning Joe » sur la chaîne libérale MSNBC. Depuis sa victoire aux présidentielles, Trump et son staff serait en constante communication avec le duo, et Brzezinski s’est même rendue à la Trump Tower la semaine dernière pour rencontrer Ivanka. L’émission Morning Joe est devenue le véritable « porte parole de la transition » selon un journaliste envieux de CNN, Chris Cuomo – ce dernier a d’ailleurs retweeté les extraits d’un passage du livre de Trump :

« L’élément brillant de MSNBC est Joe Scarborough et Mika Brzezinski dans leur programme Morning Joe. Je ne suis pas forcément tout le temps d’accord avec ceux qu’ils disent mais c’est un show dynamique et divertissant. Ils ont un futur prometteur à la télévision ou quoi qu’ils fassent. »

Aucun des deux présentateurs n’a jamais officiellement supporté Trump, et ont plutôt été très critiques à son égard et on devra compter sur eux dans les prochains mois pour en savoir un peu plus sur l’univers et les ambitions du futur président.

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Un rebel chez les grands électeurs républicains

Christopher Suprun, un des 38 grands électeurs républicains du Texas sera amené avec cinq cents autres de ses collègues à choisir le président des Etats-Unis le 19 décembre prochain. Il a décidé de ne voter pour Donald Trump non pas parce que Hillary Clinton a remporté le vote populaire avec plus de 2,5 millions de voix d’avance, ni parce qu’il n’adhère pas à la politique de Trump, mais plus simplement parce « qu’il n’est pas qualifié pour cette fonction ».

« J’ai consacré je ne sais plus combien d’heures à servir le parti de Lincoln et élire ses candidats. J’en consacrerai encore plus à être fidèle à mon parti et plus beaucoup que certains dans son leadership. Mais je ne dois rien à un parti. Je dois à mes enfants de laisser une nation en laquelle ils peuvent avoir confiance.
(…)
L’élection du prochain président n’est pas encore scellée. Les électeurs qui ont une conscience peuvent faire le bon choix pour leur pays. ceux qui élisent le président ont légalement le droit et le devoir de voter en leur conscience. Je pense que ces électeurs devraient s’unir derrière un autre candidat républicain, un homme honorable et qualifié comme le gouverneur de l’Ohio, John Kasich. Je prie pour que mes camarades électeurs fassent fassent leur travail (…) »

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Le gouverneur Kasich, le choix des « faithless electors »

On appelle un « faithless elector » un grand électeur qui a choisit de ne pas voter pour le candidat de son parti. Ca arrive rarement lors d’une élection, et ce ou ces électeurs sont généralement des cas isolés.
Ces élections sont différents et certains grands électeurs démocrates tentent de convaincre leurs collègues et ceux du parti républicain de choisir une alternative à Donal Trump, non pas Hillary Clinton, mais le « candidat du compromis », John Kasich, malheureux aux Primaires républicaines, pressenti un moment pour devenir le Vice-président avant l’offensive réussie de Mike Pence et considéré comme « le républicain le plus acceptable » rapporte Politico.
Ces « faithless electors » se sont regroupés dans une organisation, les « Hamilton Electors« , qui parcourent le pays depuis des semaines pour essayer de convaincre leurs confrères, et ils sont désormais huit: sept démocrates et un seul républicain, Christopher Suprun.
Un nombre très insuffisant devant l’importante majorité remportée par Trump aux élections, 306 grands électeurs contre 232 pour Hillary Clinton. Cette dernière est restée en dehors de ces tractations, même si elle s’est engagée à participer au recompte des voix dans la Michigan et le Wisconsin.

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Published in Revue de presse