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Le Kiosque du 18-21 décembre 2016

 

« Last Men Standing »

San Francisco Chronicle – Edition du dimanche 18 décembre 2016

Une enquête émouvante dans l’édition dominicale du San Francisco Chronicle sur ces homosexuels contaminés par le virus du Sida et survivants d’une épidémie qui a décimé leur communauté dans les années 80 et 90. De cette condamnation à mort à laquelle ils ont échappé in extremis, ces hommes en ont gardé des séquelles psychologiques, physiques et matérielles qui les a longtemps empêcher de vivre, de se projeter dans l’avenir ou d’aimer tout simplement.

Tous ces hommes ont aujourd’hui entre 50 et 70 ans, délaissés par les pouvoir publics, isolés par la communauté,  ont du mal à se réinsérer dans la société.
La lutte contre le Sida passe désormais par la prévention et l’accès du plus grand nombre aux traitements médicaux qui permettent aux malades de vivre normalement et plus longtemps.
Les autorités se soucient moins des patients qui vivent depuis plus de trente ans avec la même maladie qui les a rendu incapable de travailler et  qui les a isolés du monde.

Le San Francisco Chronicle est parti à la rencontre d’une poignée d’entre eux – Ils seraient encore plusieurs milliers à San Francisco à avoir échappé à la mort – qui vivent souvent reclus, traumatisés par la perte d’un ou plusieurs conjoints, de dizaines d’amis, et dont la vie s’est arrêtée le jour où ils ont appris leur séropositivité.

Quand il a appris qu’il était infecté par le virus qui propage le SIDA il y a plus de trente ans, Peter était sûr que sa vie était foutue. Depuis, il n’a pas seulement perdu son amant et ses amis, mais ses sources de revenus, sa communauté, sa maison

Un documentaire, « Last Men Standing » a également été réalisé par le quotidien et ses journalistes et dont voici la bande-annonce.

 

Flint, le cauchemar continue

 

Sunday Free Press – Edition du 18 décembre 2016

Les familles de Flint ont appris la semaine dernière que la proportion d’enfants et de nourrissons contaminés au plomb a doublé depuis que la ville a changé sa source d’approvisionnement en eau potable en 2014.
Près de dix mille enfants pourraient être touchés.

L’intoxication au plomb peut limiter le développement cognitif de l’enfant – difficultés à apprendre ou à se sociabiliser – et de manière irréversible.

La semaine dernière, la maire de Flint, Karen Waever, a déclaré à nouveau l’état d’urgence et demandé l’aide du gouvernement fédéral pour parer aux éventuels problèmes qu’auront à faire face ces enfants dans le système éducatif et le remboursement des soins médicaux.
La ville, placée sous la tutelle d’un « organisme d’urgence » depuis sa faillite en 2011, a décidé en 2014 de suspendre l’achat d’eau potable à la ville de Detroit pour traiter directement l’eau de la rivière Flint – et faire économiser cinq millions de dollars à la ville.
Mais les canalisations érodées et chargées en plomb d’un système d’épuration obsolète ont contaminé l’eau d’une centaine de milliers d’habitants.

Pendant deux ans, et malgré les plaintes de la population, la mairie et le gouverneur de l’Etat ont continué d’affirmer que l’eau ne présentait aucun danger, tout en déconseillant aux enfants et personnes âgées de la boire.
Malgré l’état d’urgence signalé par le gouverneur puis le président Obama en janvier 2016, la ville a pu retournée s’approvisionner par la ville de Détroit le mois dernier seulement. Pendant presque un an, la population a utiliser des bouteilles d’eau minérales fournies par les autorités pour les besoins alimentaires et quotidiens.

Entre temps, Flint a reçu des millions de dollars du Michigan pour rénover le système d’épuration de la ville, rembourser les soins de santé et dédommager la population. 

 

OxyContin veut rendre accro le monde entier

The Los Angeles Times – Edition du 18 décembre 2016

OxyContin, introduit comme un produit miracle anti-douleur, sur le marché américain en 1996 est à l’origine d’une épidémie d’opiacés qui ravage le pays depuis une dizaine d’années.
Purdue Pharma qui produit l’Oxycontin a depuis été obligée de reconnaitre le caractère très addictif de ses pilules et condamnée à payer 635 millions de dollars pour avoir menti sur les dangers de ses produits.
Des campagnes de prévention contre ce genre d’opiacés mises en place partout dans le pays et un contrôle renforcé des prescriptions a entraîné une baisse des ventes de 40% depuis 2010.

Et pour compenser cette perte de milliards de dollars enregistrée sur le sol américain, la famille Slacker, propriétaire de la compagnie pharmaceutique a prévu d’exporter son produit partout dans le monde rapporte le Los Angeles Times.

Un réseau international de compagnies détenues par la famille arrive rapidement en Amérique Latine, en Asie, au Moyen Orient, en Afrique, et d’autres régions, et pousse élargir l’utilisation d’anti-douleurs dans des endroits qui ne sont pas préparés aux ravages des abus d’opiacés et à sa dépendance.

La compagnie utilise les mêmes méthodes marketing très agressives qu’elle avait utilisée aux Etats-Unis pour promouvoir l’Oxycontin tout en sachant les effets catastrophiques qu’ils peuvent avoir sur la population: Séminaires de formation des médecins « pour les pousser à dépasser « l’opiophobie » et les encourager à prescrire des anti-douleurs, des prix réduits pour les patients et campagnes de publicité nationales.

L’enquête du quotidien s’intéresse aux différentes stratégiques utilisées sur les continents par Purdue Pharma pour imposer ses produits narcotiques à la grande consommation en minimisant les risques liés à sa consommation.

Published in Revue de presse