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Le kiosque du mardi 3 janvier 2017

La Californie, un cauchemar libéral pour les « déplorables »

 

Les résultats des élections présidentielles en Californie, avec les démocrates en bleu et Républicains en rouge. The LA Times

Même si la Californie, l’Etat américain le plus peuplé (39 millions d’habitant), le plus riche (la sixième économie au monde, s’il était indépendant) est un bastion démocrate, libéral et progressif pour le monde entier, ses populations rurales, ont comme dans le reste du pays, largement voté Trump.

Lorsqu’on évoque le Golden State, on passe rarement à ses millions de « déplorables » dominés par des élites urbaines high tech qui imposent, depuis plus de vingt ans, l’un des agendas les plus progressistes du pays. 

Ce matin, The National Review a donné la parole à cette minorité silencieuse pour qui la Californie est au bord du gouffre:

« Un paradis naturel dysfonctionnel dans lequel un groupe de magnificos regroupés sur les côtes gouverne depuis ses enclaves dorées un état qui doit faire face à une recrudescence de crimes et des incarcérations en baisse, une immigration illégale rampante et des records de pauvreté.
Le tout dynamisé par une classe moyenne fauchée qui fuit un état bien trop régulé et surtaxé, alors que les pauvres affluent dans l’espoir de toucher des aides, de trouver des emplois qui entretiennent l’élite et le gouvernement »

Une situation qui serait intenable pour « les Californiens frustrés de l’intérieur » qui n’ont « pas les moyens de s’installer sur les villes littorales de santa Monica ou Santa Barbara (la classe moyenne rurale) qui doit déménager vers des Etats où l’on paye moins d’impôts. »
La longue de doléances contre les villes riches et la Silicon Valley permet un peu plus de comprendre cette fissure qu’il existe aujourd’hui entre les zones urbaines très intégrées et les zones rurales qui ont le sentiment d’être laissées pour compte – même en Californie.

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« Le retour de la désobéissance civique »

Dans une tribune du New Yorker de cette semaine, Jelano Cobb évoque la désobéissance civique qui a marqué les années soixante et comment cette forme de protestation, née dans la rue, est plus que jamais nécessaire aujourd’hui pour lutter contre l’agenda de l’Administration Trump, soutenue par un Congrès républicain.
Occupy Wall Street, Black Lives Matter, les manifestations à Standing Rock contre la Dakota Access Pipeline ont inspiré des centaines de milliers de militants à travers le pays, et la marche des femmes sur Washington le 21 janvier prochain représentent les manifestations d’une conscience civique qui doit perservérer ces quatre prochaines années.

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Les lesbiennes ont inventé le style Hipsters?

Une lecture sympa ce weekend, celle d’une jeune lesbienne qui se retrouve lésée parce qu’elle a perdu son « gaydar ». Et si elle est incapable aujourd’hui de différencier une jeune queer d’une jeune « straight » c’est parce que tous les jeunes s’habillent en Hipsters.

Illustration: Credit Sophia Foster-Dimino pour le New York Times.

Dans les villes, les jeunes à la mode – queer, straight, garçons et filles, et autres, ont tous le même look. C’est parce que tout le monde adopte aujourd’hui le style hipsters. Mais le style Hispter n’est pas seulement un style queer, c’est le style des femmes queer.
Autrement dit: Les lesbiennes ont inventé les Hipsters

Vous pensez que j’ai tort? Il y a toujours eu des gens en avance sur leur époque et en marge de la société, dont la culture s’est ensuité répandue dans le reste de la population (« poêtes beat », les punks, les hippies) ou qui à été carrément volée (jazz, hip hop, tout ce qui vient des noirs).
Mais il y a un seul groupe qui vit tous les aspects de la culture Hipsters aujourd’hui.
C’est les lesbiennes.

Et Krista Burton d’énumérer tous les hobbies et attributs lesbiens qui ont été adoptés par le grand public: les vêtements et équipements de randonnée (mousqueton porte clé), les food co-ops, les pickles fait-maison, les chemises en flannel, les coupes de cheveux bizarres (« undercut« ), le cidre gluten-free à 8 dollars, …
Conclusion: « You’re all lesbians now America »

 

A mother’s Reckoning

Dix huit ans après la tragédie de Columbine, l’un des premiers massacres perpétrées par des adolescents, Eric Harris et Dylan Klebold, le mère d’un des deux meurtriers, Sue Klebold témoigne pour la première fois dans un livre intitulé, « A Mother’s Reckoning ».
Elle a commencé à écrire après la tragédie, et a tenu des milliers de journaux qu’elle a rassemblé avec l’aide d’un auteur pour expliquer comment elle a du gérer la culpabilité mais aussi le sentiment d’avoir été une victime de la tragédie.
Elle entend sensibiliser les parents et les mettre en garde, à travers son témoignage, sur les comportements à risques voire suicidaires de leurs enfants – Une mission qu’elle s’est donnée et qu’elle exerce à travers différentes associations.
« Le seul message réccurrent et douloureux que l’on retient des mémoires de Klebold, c’est qu’elle ne connaissait pas son fils ».
Ecouter l’interview de Sue Klebold sur le New York Times Review of Books

Published in Revue de presse