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Le kiosque du jeudi 5 janvier 2016

Le retour en force de Bernie

https://democrats.senate.gov

La rentrée parlementaire a été marquée par l’offensive des Républicains contre Obamacare mais aussi par la détermination des Démocrates à protéger l’héritage d’Obama. Chuck Schumer, le représentant de la minorité démocrate au Sénat, a affirmé que le système de santé américain post-Obamacare « rendrait l’Amérique malade » – reprenant le célèbre slogan de la campagne de Donald Trump qui lui a valu d’être traité ce matin de « Clown en chef » par le président-élu.

Bernie Sanders a pris la parole hier au Sénat pour critiquer la loi, votée par la majorité, qui vise à abroger de l’Affordable Care Act, la structure légale d’Obamacare. Il est venu accompagné d’un poster géant sur lequel était imprimé un tweet du président-élu qui affirmait en mai 2015, alors simple candidat à la nomination républicaine, qu’il n’y aurait « aucune coupe budgétaire concernant la Sécurité Sociale, Medicare et Medicaid » – ce que prévoit justement la loi.

[Donald Trump] ne l’a pas dit au milieu de la nuit ou à l’occasion d’une interview, c’était un point central de sa campagne et ce pourquoi il a demandé à des millions de personnes âgées et aux classes ouvrières de voter pour lui. Donald Trump a conduit et remporté la présidence sur ces thèmes.

Le programme électoral de Donald Trump qu’il a twitté ces dix-huit mois et qui lui a permis de remporter la présidence, est aujourd’hui l’arme utilisée par l’opposition pour dénoncer les promesses non-tenues du président-élu.
Une stratégie qui devrait servir les Démocrates ces quatre prochaines années. 

 

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Les Républicains choisiront le neuvième juge de la Cour Suprême des Etats-Unis.

Nous le rapportions hier dans le Kiosque, Chuck Schumer a affirmé cette semaine que lui et ses quarante-sept autres confrères sénateurs bloqueraient systématiquement toute nomination du neuvième et dernier juge de la Cour Suprême, comme les Républicains l’ont fait avec Obama, à la suite de la mort brutale d’Anthony Scalia en février dernier, et quitte à laisser le siège vacant … indéfiniment.

Le représentant de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a critiqué cette décision en invoquant la « Biden Rule », mise en place en 1992, qui stipule que la nomination d’un juge de la Cour Suprême ne peut être entérinée avant une élection présidentielle, « mais qu’elle peut être votée le jour du scrutin et après »; ce qui les autorise donc aujourd’hui à nommer leur juge. 
Sauf que les Républicains n’ont jamais voulu entendre parler de la proposition d’Obama avant les élections, et que ce dernier avait décidé symboliquement d’annoncer, Merrick Garland.

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Donald Trump et Julian Assange, les nouveaux BFFs

Non content d’avoir essayé de saboter la campagne de la candidate démocrate et avec elle le pouvoir de la classe dirigeante de Washington, qui représente selon lui un danger plus important pour les Etats-Unis que la nouvelle administration Trump, Julian Assange continue d’attiser un peu plus les dissensions entre Démocrates et Républicains.

Il a affirmé cette semaine sur Fox News que le piratage de la messagerie privée de John Podesta, le directeur de la campagne d’Hillary Clinton était un jeu d’enfants, que la Russie n’y était pour rien et que les médias américains « avaient été malhonnêtes » d’accuser Poutine d’avoir voulu influencer les élections présidentielles américaines.
Du pain béni pour Donald Trump qui s’est empressé de retweeter les propos du fondateur de Wikileaks, devenu ces derniers mois le chouchou des Républicains pro-Trump.
Irait-on vers une grâce présidentielle de Julian Assange?

Après la Russie, Donald Trump prend une nouvelle la défense d’une organisation étrangère, Wikileaks, condamnée par l’Administration Obama pour avoir révélé des documents secrets sur la guerre en Irak et en Afghanistan qui auraient mis en danger « la sécurité nationale », aux dépens des agences de renseignements américaines.

Lorsque les médias dénoncent cette collusion, le président-élu se défend « d’être en accord avec Assange » et affirme « simplement déclarer ce que [Assange] a déclaré », et qu’il le fait « pour les Américains ».

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No Pants Subway Ride

Dimanche aura lieu à New York, et dans vingt-cinq autres villes du pays, la quinzième édition de la « No Pants Subway Ride« , une tradition annuelle qui consiste à porter des habits chauds sans pantalon, simplement vêtue d’une culotte ou un caleçon, dans le métro pour « faire réagir les autres passagers ». 

La première manifestation « No Pants Subway Ride » a été imaginée par Charlie Todd, le fondateur de Improv Everywhere, un collectif new yorkais « qui cause des scènes de chaos et de joie dans les lieux publics », en 2002.

Le premier trajet comprenait sept participants, tous des hommes. Un participant est entré dans la rame sans pantalon et a circulé sur sept stations consécutives. Ils prétendaient ne pas se connaître les uns les autres, et si on leur demandait ils disaient qu’ils avaient « simplement oublié » leur pantalon. Au huitième arrêt, quelqu’un est entré avec un duffle bad qui vendait des pantalons pour un dollar.

La dernière édition de 2016 (vidéo ci-dessous) a rassemblé quatre mille personnes et devrait attirer autant de monde cette année. Le dossier de presse encourage les journalistes intéressés par l’évènement à se joindre aux participants en enlevant leurs pantalons.

Published in Revue de presse