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Le kiosque de la semaine: Jan. 10-17, 2017

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Une sélections des meilleurs articles de la presse magazine américaine cette semaine

 

 

JUSTICE

  • The New Yorker

C’est la première fois qu’il retourne à New York depuis 1969, date à laquelle il a rencontré des activistes des Black Panthers dans le quartier Harlem, et une semaine avant une énième arrestation qui le conduira à passer quarante trois ans de sa vie en isolement dans la prison d’Etat de Louisiane, surnommée Angola, en référence aux pays d’Afrique qui fournissait des esclaves à l’ancienne plantation sur laquelle a été construit le pénitentier au début du vingtième siècle. 

Albert Woodfox en est sorti l’année dernière, en février 2016, trois ans après Herman wallace (quarante et un ans à l’isolement) et quinze ans après Robert King (vingt-neuf ans à l’isolement), trois prisonniers accusés à tort du meurtre d’un gardien de prison en 1972, et condamnés, sans preuve matérielle, à la prison à vie sans possibilité de sortie.
Depuis son arrivée en 1971 dans la prison « la plus dangereuse du Sud », Woodfox s’est toujours considéré comme un prisonnier politique: « Pas dans le sens d’avoir été jugé pour un crime politique mais celui d’être en prison à cause d’un système politique qui à faillit à l’intégrer en tant que citoyen et individu dans la société ».
Les trois condamnés n’ont eu aucun doute que le verdict convenu par un jury blanc, est une condamnation pour leur engagement politique auprès des Black Panthers, considéré par J. Edgar Hoover comme la « pire menace envers la sécurité interne du pays »

Aujourd’hui Albert Woodfox a retrouvé son meilleur ami, Robert King et d’anciens militants des Black Panthers. Il n’a encore aucune idée de ce qu’est la liberté, celle qu’on lui a renié à l’âge de 24 ans.

 

POLITIQUE

  • New York magazine 

Un portrait saisissant et un peu inquiétant de ce jeune businessman de trente cinq ans, fils du milliardaire Charles Kushner, qui a repris avec succès les affaires immobilières de la famille, lorsque son père a été envoyé en prison par Chris Christie, alors procureur du New Jersey – ce dernier été écarté de l’équipe de transition du président, malgré un ralliement précoce.

Jared Kushner est un fils de bonne famille, qui est passé par Harvard, après avoir donné des millions de dollars à l’université, et qui a plutôt réussi grâce à un sens des affaires, un goût du risque, un soif de revanche, et une furieuse envie de gagner. Des traits de caractère qu’il partage avec son beau-père qui en a fait l’un de ses plus proches conseilleurs, devenant immédiatement l’une des figures politiques les plus puissantes du pays.
La découverte d’une autre Amérique durant la campagne électorale l’a détourné de ses tendances libérales et progressives qu’il décrit désormais comme un symptome typiquement new yorkais, coupé de la réalité et du monde, c’est-à-dire, le coeur du pays. Son meilleur ami, c’est Steve Bannon, qui travaillait pour le site d’infos alt-right Breitbart, avec qui il partage une haine des élites, de la mondialisation et des belles idées.
Quand on lui parle des dérapages de son beau-père, il minimise les faits, et se dit « apolitique », et à l’air d’être plus confiant que jamais en-lui même et en la réussite de Donald Trump. A surveiller.

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CULTURE

 

  • The New York Times magazine

    by By Taffy Brodesser-Akner

Andy Cohen, le roi de la télé-réalité sur la chaîne câblée Bravo et le créateur de l’empire des « Real Housewives », une émission de télé-réalité, créée en 2006 dans le très select Orange County, dans la foulée du succès la série originale de ABC, Desperate Housewives (2004-2012). La série a été déclinée avec plus ou moins de réussite à New York, Miami, Atlanta, New Jersey, Dallas et a offert la célébrité à la plupart de ses protagonistes … à un certain prix. « J’entretiens une relation d’affaires avec ces femmes » affirme Cohen, quarante-sept ans, lorsqu’on lui reproche le côté cynique et dramatique de l’émission qui tourne autour des relations entre ces mères de famille aisées qui ne travaillent pas.
C’est un féru de travail entre son émission quotidienne Watch Happened Live sur Bravo, son émission de radio, la promotion de ses bouquins, et la production des Real Housewives. Seul regret? Que son show ne soit pas considéré comme un Late Night Show à l’instar de James Corden, Stephen Colbert, Jimmy Fallon ou Trevor Noah.

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  • Bloomberg Businessweek

    Il a beau s’appeler George Lucas et être prêt à investir un milliard et demi de dollars dans la construction d’un musée dédié à sa collection d’oeuvres d’art et cinq cent mille produits et objets souvenirs de la saga Star Wars (qu’il réfère à de « l’art narratif »), il n’arrive pas à trouver de villes qui veulent bien l’accepter.
    Le musée a été désigné par Ma Yansong et sa structure massive en forme de vaisseau aérodynamique blanc, tout droit sortie d’un film de science fiction n’a guère enchanté les critiques, ni les associations locales ou environnementales de Chicago, Los Angeles ou encore San Francisco.

    C’est très généreux de vouloir offrir un musée, encore faut-il que les habitant en veuillent et qu’il y ait de la place disponible. Une expérience qui a blessé l’ego du milliardaire mais qui aurait finalement trouvé un compromis dans la Bay Area. 

 

 

SOCIETE

  • New York magazine


    L’arrivée de Donald Trump au pouvoir pourrait remettre en cause le droit des femmes à contrôler leurs corps, un acquis, soutenu par 69% de la population du pays, que beaucoup d’Américaines pensaient irréversible, qui pourrait renvoyer le pays à l’âge de pierre à cause des positions extrêmistes de nombreux membres de l’administration Trump. Sans parler de la nomination du neuvième juge de la Cour Suprême du pays qui selon les promesses de campagne du président-élu devrait être un « pro-life ».

    New York magazine revient sur les attaques constantes des Etats les plus réactionnaires sur le droit à l’avortement, à la contraception et à la santé des femmes en règle générale. Une piqûre de rappel des disparités qui existent dans le pays entre les régions côtières démocrates et celles du Sud et du Midwest au niveau de l’offre des services privés et publics (les établissements hospitaliers, Planned Parenthood, les lois et les remboursements des soins)

 

  • The New York Times magazine

    by Greg Howard

    Le « Tokenism » est « une expression et une pratique » typiquement américaines apparues en réaction aux politiques anti-discriminatoires mises en place dans les soixante par le gouvernement américain: « les gens en ont conclut qu’il était plus facile de faire semblant d’inclure plutôt que de réellement inclure les femmes et les gens de couleur. Le raccourci a consisté à trouver une personne qui pourrait servir de remplaçant, dans une salle de classe ou le lieu de travail, pour signaler que tout le monde avait les mêmes chances – pas seulement quand c’était faux, mais justement parce que c’était faux et qu’il fallait le cacher. »

    Le cabinet de Donald Trump en est un parfait exemple. On lui a conseillé de placer des « tokens » çà et là pour contredire toute accusations de racisme ou de manque de diversité de sa future administration essentiellement masculine, blanche et chrétienne … et riche.
    « Les quelques femmes et gens de couleur [choisis] tendent à apparaître dans des rôles qui ressemblent plus à des après coups ou des stéréotypes »: Niki Haley ambassadeur des Nations Unies sans aucune expérience en politique étrangère mais dont les parents sont d’origine indienne, Ben Carson, l’un des chirurgiens les plus connus du pays qui va aller s’occuper du logement et des Housing Projects (HLMs)

 

ECONOMIE

  • Bloomberg Businessweek

Emirates Airlines est devenue ces dix dernières la compagnie aérienne la plus dynamique du marché mondial et de tous les records: le plus long trajet en avion (Dubai-Auckland: 14 200km), le gros acheteur de A380 (ils en possèdent actuellement 92 et devraient en recevoir cinquante autres), ont configuré un avion capable de transporter 615 passagers et prévoient la construction d’un nouvel aéroport, le Dubai World Central, de trente deux milliards de dollars capable d’accueillir 200 millions de voyageurs par an. Ils ont le meilleur service clientèle et possèdent la première classe la plus luxueuse du marché. Pourtant, la compagnie, gérée directement par la famille royale, a enregistré ses premières pertes cette année et les perspectives de croissance pour 2017 sont limitées. La raison? Des relations internationales qui sont en train de se crisper
Emirates Airlines s’est construite sur des ambitions mondialisées qui pourraient être remises en cause par la fermeture des frontières et le protectionisme économique défendu par le président-élu des Etats-Unis, qui représente le marché le plus important.

Published in Le Kiosque de la semaine