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« Muslim Ban »: Influence, inexpérience et imbroglio à la Maison Blanche

Le chaos provoqué par la « Muslim Ban«  est la preuve de son succès.
Ce sont les propos de Stephen Miller, 32 ans, l’auteur de la « Muslim Ban », conseiller du président et proche de Steve Bannon, qui a provoqué une crise à Washington et des manifestations dans tout le pays, la détention de centaines d’immigrés, après avoir passé agit seul, indépendamment du contrôle et des conseils toutes les agences gouvernementales concernées.

  • Contrairement aux informations qui circulaient dimanche concernant le Conseil National de Sécurité, une organisation administrative qui dépend directement du président, le conseille sur des questions stratégiques de sécurité nationale, dont l’influence est critique dans le domaine des Affaires Etrangères, Trump a décidé de garder le siège permanent de conseiller militaire, appartenant actuellement au Chef d’Etat-Major des armées, le général Joseph Dunford et rajouté un siège pour son conseiller le plus proche, Steve Bannon. 
  • On l’a appris sur l’émission politique de MSNBC, Morning Joe ce matin, la décision d’interdire l’entrée des réfugiés et citoyens originaires de sept pays musulmans aux Etats-Unis, « la Muslim Ban », a été prise en petit comité vendredi à la Maison Blanche sous l’autorité de Stephen Miller, 32 ans, engagé par son ami et mentor, Steve Bannon, le conseiller le plus influent du président.
    Le Conseil National de Sécurité n’en n’a pas été informé.
  • Joe Scarborough, l’un des co-présentateurs, s’est entretenu avec Donald Trump, ses conseillers et les anciens de Barack Obama, ce weekend:

    Stephen était vendredi à la Maison Blanche [pour discuter de la « Muslim Ban »] et aurait refusé d’aller consulter les autres agences fédérales ou des avocats, et a voulu faire cela tout seul (…)
    Tu as une très jeune personne à la Maison Blanche assoiffée de pouvoir qui pense pouvoir écrire un décret présidentiel et aller dire à toutes les autres agences gouvernementales d’aller au diable.
    Washington est horrifié ce matin de savoir que Stephen Miller était prêt à agir en dehors du processus de coopération des agences.

    L’essentiel à retenir de toutes les discussions vient du comité charge des Affaires Etrangères qui espère que la jeune équipe de la Maison Blanche s’est bien amusée en essayant de faire des politiques dans leur coin sans les prévenir parce que cela n’arrivera plus jamais.
    La chaîne [de commande] se resserre rapidement (…)

Donald Trump n’aurait pas reconnu au téléphone avoir fait une erreur, mais tous ses conseillers reconnaissent que l’opération s’est très mal passée, au niveau du manque de communication et d’explication avec les médias, et surtout sans aucun contrôle des agences gouvernementales.

L’une des premières erreurs de Donald Trump, inexpérimenté en politique qui pense qu’il peut mettre en place une promesse de campagne sans consulter l’appareil gouvernemental.

Stephen Miller s’est défendu ce matin sur CBS d’avoir mis en place « quelque chose de très réussi qui défit la vieille orthodoxie », s’est félicité de la mise en place « efficace » du décret et a remercié « au nom de la Maison Blanche, les agents des douanes qui ont appliqué la loi. »

L’influence d’un jeune conseiller dans les plus hautes sphères du pouvoir qui a été capable de faire passer une loi aussi importante sans passer par les agences de contrôle montre son inexpérience, et celle du président, et l’influence dont fait l’objet aujourd’hui le Commander-in-Chief, de la part de Steve Bannon, et sa dangerosité.

 

 

 

 

Published in Analyse