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Mercredi 8 février 2017: DeVos confirmée, Warren muselée, Vie politique, médiatique et économique polarisée et SNL qui triomphe! ,

  1. Betsy DeVos dans le sang et la sueur
    La milliardaire
    , originaire du Michigan, qui a financé le parti républicain à hauteur de deux cents millions de dollars, dont les campagnes d’une dizaine de sénateurs républicains qui siègent actuellement au Congrès, a été nommée in extremis Secrétaire d’Etat à l’Education grâce à l’intervention « historique » du vice-président Mike Pence, qui a eu le dernier mot après un vote à égalité, marqué par deux votes de défiance républicains .

    L’éditorial du New York Times résume la situation:

    Mme DeVos est la membre de cabinet idéale pour un président déterminé à nommer des agents qui veulent détruire les agences qu’ils dirigent (…) Elle n’a jamais dirigé, enseigné, participé ou envoyé un enfant dans une école publique américaine et les auditions préalables à sa nomination ont confirmé son ignorance des politiques en matière d’éducation et son mépris pour l’enseignement public.

  2. La sénatrice Elizabeth Warren réduite au silence
    Excédés par l’obstruction parlementaire des sénateurs démocrates contre la nomination de Betsy DeVos à l’Education, le porte parole de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell a interrompu hier soir le discours d’Elizabeth Warren contre la nomination de Jeff Sessions à la Justice qui aura lieu demain, sous prétexte qu’elle remettait en cause sa position de sénateur d’Alabama qu’il occupe depuis 1997. Warren, sénatrice démocrate du Massachusetts, lisait une lettre de Coretta Scott King, veuve de Martin Luther King Jr, datée de 1986, qui accusait Sessions d’utiliser son pouvoir de procureur du sud de l’Alabama (1981-1993) pour limiter le vote des citoyens afro-américains.
  3. Trump gouverne, pas Steve Bannon!
    Intense débat à Washington et dans les médias sur la place de Steve Bannon à la Maison Blanche: Est-il, comme la couverture du Time cette semaine (intitulée « le grand manipulateur »), le sketch de Saturday Night Live et les articles du New York Times le suggèrent, le « vrai président » des Etats-Unis?
    Non a affirmé Joe Scarborough dans Morning Joe hier matin.
    Steve Bannon s’est créé cette réputation de « Darth Vador » de la Maison Blanche auprès des médias qu’il manipule aussi bien que son boss. Il a trouvé en Donald Trump la personne capable de faire avancer sa philosophie, celle du « populisme américain » que ce dernier promeut sans le savoir depuis des années.
    Mais au bout du compte, Donald Trump prend les décisions.
  4. … Et n’a aucune intention de « modérer ses actions, ni sa rhétorique »
    Dans un excellent article (« Sorry! American politics will get worse ») paru sur Axios, Jim VandeHei explique que la politique et les propos de Trump sont volontairement polémiques pour essayer « de radicaliser au maximum les deux camps » et pousser l’opposition à prendre des décisions impopulaires: les violences contre la présence de Milo Yiannopoulos à UC Berkeley la semaine dernière, repris en boucle par tous les médias conservateurs, ou l’obstruction parlementaire des sénateurs démocrates contre la nouvelle administration, qui pourraient leur coûter les élections de mi-mandat en 2018.
  5. Qui tend également vers une extrême polarisation de la vie politique dans les médias et l’économie.
    Sebastien Gorka, assistant du président Donald Trump et ancien de Breitbart a affirmé lundi que la Maison Blanche continuerait à utiliser le terme « fake news » jusqu’à ce que les médias arrêtent d’attaquer systématiquement le président.
    Une démarche qui les pousse à être d’autant plus partisans et critiques envers Donald Trump et son administration.
    Les entreprises sont également obligées de prendre parti: Rester silencieux (et être accusées de soutenir Trump) ou le dénoncer, voire le boycotter, avec l’impossibilité dans les deux cas de satisfaire l’ensemble des consommateurs américains.
  6. Mr Trump ne porte pas de robe de chambre.
    Contrairement aux propos du New York Times dans le désormais fameux article « Trump and Staff retint Tactics after Shambles », le président Trump ne regarde pas la télévision en robe de chambre, tout simplement parce qu’il n’a pas de robe de chambre a affirmé Sean Spicer, le porte parole de la Maison Blanche hier midi en conférence de presse. Le compte rendu de ses deux premières semaines au pouvoir montrent un président confus, isolé de ses supporters, dépendant des sondages. 
    Donald Trump a personnellement attaqué le quotidien via Twitter à la suite de la parution de l’article, et parlé d’histoires et sources « fabriquées »
  7. Teen Vogue vs Breitbart
    Le site alt-right est furieux contre le magazine pour adolescents qui a parlé de racisme en évoquant la mort du jeune Trayvon Martin, qui aurait dû fêter son 22ème anniversaire ce mois-ci. Le jeune floridien a été tué en février 2012 par George Zimmerman qui effectuait une ronde de voisinage et affirme avoir agi en état de légitime défense. Accusé de meurtre, ce dernier a été acquitté, entraînant une vague d’indignation à travers le pays qui a entrainé la création du mouvement « Black Lives Matter ».
    « Il n’existe aucune preuve que Zimmerman ait ciblé Trayvon Martin parce qu’il était noir ou qu’il était dangereux à cause de sa race » affirme Breitbart.
  8. Bonne Nouvelle pour Saturday Night Live!
    Selon le magazine Variety, l’émission satirique de NBC a enregistré la seconde audience de la semaine chez les 18-49 ans derrière la série « The Big Bang Theory » diffusée par CBS. L’audience de SNL a augmenté cette saison de 19% dans la même tranche démographique aide 22% sur l’ensemble des téléspectateurs. Les chiffres les plus importants depuis la saison 1994-95.

    L’interview de Donald Trump dimanche après midi sur Fox, avec Bill O’Reilly avant le Super Bowl n’a enregistré que 12,2 millions de téléspectateurs, moitié moins que son prédécesseur Barack Obama en 2009.
  9. Bill O’Reilly n’est pas près de s’excuser
    Lors de cette interview, Bill O’Reilly a accusé à deux reprises le président russe d’être un assassin, provoquant la colère du Kremlin qui a demandé au présentateur de s’excuser publiquement.
    Ce à quoi il a répondu:

    Apparemment, l’administration Poutine à Moscou demande que votre humble correspondant s’excuse pour avoir dit que le vieux Vlad était un assassin. Je travaille sur mes excuses mais ça prendra un peu de temps. Revenez me voir d’ici … 2023

  10. Couverture du jour: C’est l’une des premières couvertures de magazine de Kellyanne Conway, ancienne manager du candidat Donald Trump, et conseillère du président, très critiquée par les journalistes.

    The Washington post magazine – Edition du 12 février 2017

Published in Revue de presse