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Jeudi 16 février 2017: « Un ouragan politique est en train de frapper Washington »

  1. Le problème russe
    La Maison Blanche a été mis au courant le 26 janvier par Sally Yates, alors ministre de la Justice, que Michael Flynn avait menti au vice-président et à la population américaine sur le contenu de ses discussions avec l’ambassadeur russe. L’administration n’a pris aucune mesure contre lui mais a viré Mme Yates pour avoir refusé d’appliquer la « travel ban ».
    Mr Flynn a gardé sa position pendant trois semaines malgré les craintes du Département de Justice d’un éventuel chantage russe à son encontre. L’ancien lieutenant général a été interdit hier par la Defense Intelligence Agency d’accéder à toutes informations confidentielles du gouvernement.
  2. Mike Pence et Donald Trump
    La démission tardive de Michael Flynn est un coup dur pour la Maison Blanche mais la position du vice président Mike Pence, tenu au secret jusqu’à jeudi dernier, est tout aussi dommageable pour l’image de la Maison Blanche: Difficile de trouver une telle défiance au sommet de l’exécutif moins d’un mois après l’inauguration de Donald Trump, entre le vice-président et le reste de l’administration.
    Si le Washington Post n’avait pas sorti l’affaire grâce aux fuites du Département de Justice, Michael Flynn serait sans doute toujours en poste, et Mike Pence toujours dans le noir comme le reste de la population du pays.
  3. Trump s’en prend aux fuites et aux médias
    Lors de la conférence avec Israël hier, Donald Trump a réaffirmé que Mr Flynn était « un homme formidable traité injustement par les médias, les « faux médias » qu’il accusé de vouloir « couvrir la défaite des Démocrates et de Hillary Clinton ».
    De nombreux Républicains ont minimisé les accointances du général Flynn avec l’ambassadeur russe mais sont alarmés par les fuites qui rongent la Maison Blanche et susceptibles de destabiliser la sécurité nationale

    Le New York Times critiquait mardi la réponse « irresponsable » du parti dans cette affaire:

    Les Républicains ont harcelé Hillary Clinton pendant presque deux ans pour avoir utilisé un serveur de messagerie privé, une erreur de jugement qui n’a pas mis en danger la nation. Et ils ont conduit huit enquêtes futiles sur le rôle de Mme Clinton lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat pendant l’attaque de Benghazi en 2012. Aujourd’hui, les mêmes Républicains semblent vouloir aider Trump à cacher la vérité en refusant d’enquêter sur le piratage russe et autres tentatives d’influencer les élections de 2016, ainsi que les connections de Trump avec la Russie et ses affinités pour Vladimir Poutine

  4. « Vous continuerez à mentir et on continuera à dénoncer vos mensonges »
    Donald Trump accuse les médias de traiter « injustement » les membres de son cabinet, mais c’est le président et ses proches conseillers qui sont à l’origine de ces scandales: Les tweets contre les sénateurs, une enseigne de vêtements, les médias, les agences de renseignements, les mensonges qu’il véhicule à propos de la fraude électorale, relayée en toute impunité par son jeune conseiller de 31 ans, Stephen Miller sur les plateaux télés; Kellyanne Conway qui dit tout et n’importe quoi pour satisfaire son boss. 
    Sans ces éléments, la présidence républicaine de Donald Trump serait plutôt normale et les médias s’intéresseraient à la politique de Washington.
  5. Kellyanne Conway boycottée par MSNBC
    L’émission politique Morning Joe, l’une des préférées du président, diffusée le matin sur MSNBC – qu’on vous recommande – a décidé de ne plus inviter Kellyanne Conway sur son plateau télé à cause de son manque de crédibilité. Ces dernières semaines, la conseillère du président n’a cessé de « désinformer » les journalistes et le public: entre faits alternatifs, le « green bowling massacre », la promotion de la marque Ivanka Trump ou que Michael Flynn avait toute la confiance du président lundi après midi quelques heures avant sa démission. Conway ne participe à aucun meeting important, est rarement au courant des décisions prises mais continue d’aller sur les plateaux télés et embarrasser la Maison Blanche.
  6. Andrew Puzder renonce au poste de ministre du travail
    La semaine très mouvementée pour la nouvelle administration, continue d’empirer avec la démission d’Any Puzder comme futur ministre du travail. L’audience du P.D.-G. des fastfoods Hardee’s et Carl’s devant le Sénat pour valider sa nomination ont été retardées à plusieurs reprises parce qu’il n’a pas rempli les formulaires éthiques et financiers requis pour tout membre de l’administration. 
    Très critiqué par les Démocrates, Mr Puzder est contre le salaire minimum, ses compagnies l’objet de nombreuses d’employés, et il a engagé une « nanny » sans papier. Mais le coup de massue est venue d’une vidéo fournie par Oprah Winfrey, la présentatrice star de la télé américaine, datée de 1990, dans laquelle avait témoigné l’ex-femme de Mr Puzder (1973-1988).
    Sujet du show: « Les femmes riches et battues. »

    Plusieurs sénateurs des deux partis ont visionné la vidéo.

    Twitter
  7. La Maison Blanche affiche les mauvais décrets présidentiels
    On a appris dans USA Today hier que la Maison Blanche a posté sur son site internet les mauvaises versions de certains décrets présidentiels signés par Trump: Au moins cinq d’entre eux apparaissent avec des fautes, des omissions et même des compléments de lois qui n’apparaissent pas dans la version définitive enregistrée par le Federal Register. Des confusions minimes mais symptomatiques de la précipitation dans laquelle ont été écrits et signés les décrets.
  8. « A Day without Immigrants »
    De nombreux restaurants de la capitale américaine ont décidé de fermer leurs

    Un tract en espagnol pour la « Journee sans immigrés » du 16 février 2017

    portes aujourd’hui en solidarité aux immigrés en situation irrégulière pour montrer l’impact de cette main d’oeuvre dans cette industrie au quotidien. L’opération « Day Without Immigrants » est partagée sur les médias depuis plusieurs semaines et une soixante d’établissements de D.C. s’y sont engagés.
    Le mouvement est devenu national et tous les commerces peuvent joindre la manifestation.
    L’administration veut s’attaquer aux villes sanctuaires qui protègent les immigrés sans papiers et les raids de l’Immmigration & Customs Enforcement, une agence fédérale, ont permis d’en arrêté des centaines, soi-disant criminels, la semaine dernière.

  9. Couverture du jour: Le New York Times magazine sur les difficultés qui attendent les Républicains pour réformer Obamacare, l’une des promesses de campagne de Donald Trump

    New York Times magazine

Published in Revue de presse