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Lundi 20 février 2017: Miller Indisponible; Des journalistes US en danger?; « Girls » et les conservateurs; Trump et les Cable News + McDo innove!

  1. Stephen Miller est indisponible

    La semaine dernière, Stephen Miller, 32 ans, proche conseiller du président et auteur avec Steve Bannon de la fameuse « travel ban » était l’invité de toutes les émissions dominicales dans lesquelles il a critiqué la décision « politique » de Cour d’appel de San Francisco de suspendre indéfiniment le décret anti-immigration de Trump.
    Avec la verve d’un « petit autocrate en devenir », il avait soutenu les déclarations, toujours infondées, de fraude électorale massive, notamment dans le New Hampshire où d’immigrés auraient voté illégalement, et s’est proposé d’aller « dans n’importe quelle émission, quelle que soit le lieu et quelle que soit l’heure, pour répéter [ses allégations] et confirmer que le président des Etats-Unis à 100% raison. »
    Miller était indisponible ce dimanche, mais le journaliste a quand même posté sur Twitter la lettre qui lui était adressée:

    Lettre de Ari Melber à Stephen Miller datée du 15 février – Twitter

     

  2. Les journalistes américains sont-ils en danger

    Les provocations de Trump contre les journalistes ont pris une nouvelle dimension ce weekend lorsqu’il les a qualifié d’ « ennemis du peuple » via Twitter et devant une foule de supporters lors d’un meeting en Floride.
    Les Républicains, selon Joe Scarborough, très discrets par peur d’être insultés sur Twitter, étaient choqués des propos du président qui a clairement « dépassé les limites » et qui pourraient déboucher sur des actes de violences envers la presse.

    La presse donne régulièrement le bénéfice du doute aux opposants démocrates, ça fait partie du jeu. C’est une chose de dire que la presse est libérale, que la cour d’appel de San Francisco est libérale, mais quand tu commences à dire que quelqu’un est l’ennemi du peuple, ça pousse clairement les gens à la violence, surtout lorsque cela vient du président.

  3. Comment en est-on arrivé là?

    C’est la question à laquelle a tenté de répondre Bret Stephens, éditorialiste du Wall Street Journal, qui remettait la semaine dernière le « Daniel Pearl Memorial Lecture » aux étudiants de l’université de Californie, et en a profité pour évoquer « l’intégrité intellectuelle à l’âge de Trump »

    Je pense personnellement qu’on a franchi le Rubicon durant les années Clinton, quand trois choses se sont passées:
    – On a décidé que certains mensonges du président n’avaient aucune importance;
    – On a conclu que la « personnalité » était une considération surestimée pour juger un président;
    – On a laissé les frontières entre culture politique et culture de la célébrité se brouiller.
    Mais quoi qu’on puisse dire du président Clinton, ce qu’on a aujourd’hui est sa version « crack cocaïne ».
    Si une figure publique raconte un énorme mensonge une fois dans sa vie, ça le poursuivra jusqu’à sa tombe. S’il ment le matin, le midi et le soir, on ne pourra plus se souvenir d’un mensonge en particulier (….) L’un des phénomènes les plus intéressants de la campagne présidentielle était d’attendre que Trump dise la chose qui allait ruiner sa candidature (….)
    Rien n’y a fait. Au contraire ça l’a aidé (…)
    Une chose simple à retenir sur la politique de la malhonnêteté, des insultes et du scandale: C’est divertissant. Toute ma vie, la politique, à quelques exceptions prêts, a été distante et ennuyeuse. Maintenant on ne parle que de cela. Si tu aimes Trump à la Maison Blanche, c’est une jouissance quotidienne contre les élites pompeuses et les reporters. Si tu haïs Trump, tu te lèves tous les matins avec un nouveau scandale et tu appelles tes amis pour te plaindre. Quo qu’il en soit, c’est exaltant (…)

    A un moment, ça va devenir de plus en plus difficile pour les gens de confondre la réalité de la performance et la réalité.

    On vous conseille vivement de lire la suite!!!!

  4. Les inspirations de Donald Trump

    Donald Trump est un avide consommateur de Cable News comme on l’a compris ce weekend avec les fameuses allégations sur les violences des réfugiés en Suède pour lesquelles il s’est justifié à deux reprises, hier, en rejetant la faute sur Fox News et ce matin, en demandant aux médias de laisser les Américains tranquille avec cette histoire.
    C’est une tendance chez le président de rapporter sur Twitter des informations essentiellement diffusées sur Fox News, souvent pour attaquer une situation, une ville, des gens, et New York magazine en a fait une liste:
    * Proposer de retirer la citoyenneté à ceux qui brûlent le drapeau américain;
    * Envoyer les fédéraux à Chicago si les crimes ne s’arrêtent pas;
    * Le « traite » Chelsea Manning qui aurait dû rester en prison;
    Supprimer les fonds de l’université de UC Berkeley pour avoir refusé d’entendre le provocateur d’extrême droite Milo Yiannopoulos, etc… divertissant.

     

  5. La fin du clic?

    Le taux de clics (click-through-rates), la mesure utilisée depuis dix ans par les éditeurs de site internet pour mesurer l’interaction entre leur site et les internautes, et juger du succès de la plate forme, pourrait bientôt devenir désuète, en étant remplacée par « Content exposure »
    La première bannière publicitaire créée en 1994 recevait à l’époque 44% de CTR, c’est-à-dire 40 fois que le CTR d’une bannière aujourd’hui. Aujourd’hui les internautes ont tendance à rester sur la même page, via les médias sociaux, sur les fils d’information, et parce qu’un « écosystème numérique saturé » les pousse à rester sur la même fenêtre ou application sur laquelle ils sont.


    Les annonceurs commencent à attribuer le succès d’une campagne marketing vers l’exposition de contenu qui vous pousse à cliquer quelque chose, plutôt que le clic lui même. 

    Deux formats augmentent le « content exposure »: « la vidéo et le Passive scrolling » soutenus par Google et Facebook qui investissent respectivement dans Youtube et Instagram.

  6. Milo en eaux troubles

    Milo Yiannopoulos, journaliste anglais, rédacteur chez Breitbart, qui aime insulter les immigrés, les musulmans, les femmes et les transgenres s’est brûlé les ailes ce weekend à force de provoquer.
    D’abord dans l’émission télé de Bill Maher sur HBO vendredi soir dans laquelle il a insulté deux invités, dont Larry Wilmore, qui lui a gentiment répondu, à deux reprises, d’aller se faire foutre.
    La vidéo est devenue virale.

    Plus grave, il était invité à intervenir à la « Conservative Political Action Conference » qui ouvre mercredi à Washington, avant que le comité de l’American Conservative Union, qui choisit les intervenants ne tombe sur une vidéo très polémique de Yiannopoulos où il défend les relations homosexuelles dans lesquelles de jeunes adolescents « découvrent qui ils sont » grâce à « des hommes plus âgées qui leur offrent la sécurité et l’amour, un soutien quand ils ne peuvent pas parler à leurs parents ».
    L’intéressé a démenti toute apologie de la pédophilie, et s’est « dégouté par l’abus des enfants ».
    Son intervention à la CPAC a été annulée cet après midi.

     

  7. « Girls » et le problème de l’éducation parentale libérale

    Girls, c’est la série des « Millenials » de la Côte Est acclamée par les critiques de la plupart des médias à l’exception de feu Gawker : « Girls est un programme télé sur des enfants de riches et célèbres, de la musique de merde et de Facebook ».
    Hier en lisant les dernières critiques de la sixième et dernière saison, je suis tombée sur les revues de deux sites conservateurs sur le show et la sortie du livre polémique de Dunham, « Not That Kind of A Girl » (devenu un best-seller) publiées en 2014: celle du National Review, intitulé « Pathetic Privilege«  et celle de The Blaze, « Parents: Do your jobs or Your Kids Might be Turn Out Like Lena Dunham ».

    Au delà des critiques redondantes, le fait que Lena Dunham est une enfant gâtée, petite fille de riches élevée entre Manhattan et le Connecticut, ses parents avaient été l’objet de violentes critiques à l’égard de l’éducation de leurs enfants: des parents artistes « trop souples » dans la façon d’élever leurs deux filles exposées au oeuvres pornographiques du père.
    Les propos controversés de Dunham dans son livre sur son enfance et son rapport à la sexualité étaient le résultat de cette éducation « libéral et amorale » et laxiste responsables d’adultes « insatisfaits, malheureux, confus et voués à l’échec. »

    « Si son livre et sa série télé sont vrais, elle est incapable de créer des relations saines avec les hommes, alors que sa soeur, qu’elle a « outée » comme lesbienne, a tout simplement perdu tout intérêt dans les hommes en général. Indubitablement, la confusion sexuelle des deux femmes peut être expliquée par une exposition constante et implacable à la pornographie.

     

  8. Le nouveau BigMac a trois burger

    MC Donald’s peine à rester tendance ces dernières années – à part pour ses boissons chaudes sucrées plus abordables que Starbucks – surtout chez les Millenials. 205% d’entre eux seulement auraient essayé son vieux produit phare, le Big Mac, cinquante ans cette année.

    Mc Donald’s


    Le 18 janvier, la compagnie a dévoilé pour une durée limitée deux nouveaux produits: le Mac Jr et le Grand Mac, qui font partie de la famille du Big Mac.
    Le Mac Jr. a un seul steak, et pas de pain au milieu, et ne fait que 460 calories.
    Le Grand Mac a la même chose que le Big Mac en plus large (et deux tranches de fromage fondus) fait 830 calories – une fois et demie de plus que son cadet.

    McDo n’a pas beaucoup de succès en termes d’innovations et la plupart de ses créations ont été retirées de la vente. La stratégie s’est donc orientée vers les classiques, comme le Breakfast qui est désormais servit toute la journée et pas seulement jusqu’à onze heures du matin, et des déclinaisons en terme de portion, plus de que de choix. Il y a 14 300 restaurants sur le territoire américain.

  9. Couverture du jour : « School Bully, le plan du GOP pour détruire l’éducation publique »

    Mother Jones

Published in Revue de presse