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Les unes – Dimanche 12 mars 2017

 

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A la une des quotidiens américains dimanche 12 mars 2017

  • L’enfer des prisons d’Alabama

    Selon les derniers chiffres du Department of Correction d’Alabama datés d’octobre 2016, les prisons d’Alabama sont peuplées à 173% de leur capacités et contrôlées par la moitié seulement des effectifs nécessaires, par manque de moyens, ce qui rend les conditions de travail impossibles pour les gardiens de prison, de plus en plus rares: Violence, stress et des emplois du temps physiquement difficiles à tenir, douze heures en moyenne et jusqu’à dix-huit pour certains établissements.
    Ajouter à cela des salaires qui n’augmentent et voilà ce qui explique le regain de violence dans le système carcéral du « Cotton State » ces dix dernières années.

    * « It’s Killing People »The Press Register 

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  • Tout est à vendre à LA, même la qualité des séjours en prison.

    Pour 18 250 dollars, Alan Wutzel, condamné à un an de prison pour agression sexuelle, a évité l’une des prisons de Los Angeles, parmi les plus violentes du pays, et passé six mois dans une « city jail » de Seal Beach en Californie, qui offre de nombreux aménagements comme un télé écran plat, un ordinateur et des lits neufs et propres. 

    C’est le programme « Pay-to-Stay », ces « prisons privées (il en existe 26 à Los Angeles) qui ont ouvert pour ceux qui ont les moyens de se l’offrir et qui permettent de désengorger les prisons de l’Etat. Sur les 3 500 prisonniers qui ont bénéficié de ce traitement spécial, à l’appréciation du juge, entre 2011 et 2015, 160 ont commis des crimes graves comme agressions,  violences domestiques, viols, viols sur enfants, pédophilie.

    Associations de défense des victimes et membres des forces de l’ordre dénoncent ce programme qui contredit le principe d’une même justice pour tous.

     

    * « Upgrade your jail cell – for a price »The Los Angeles Times

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  • L’épidémie d’héroïne encore en une des quotidiens

    Encore un fait divers sordide sur une énième victime de l’épidémie d’héroïne qui ravage le pays depuis plusieurs années.
    Jordan King, une jeune mère de 25 ans, qui a grandit milieu favorisé avec des parents attentifs et aimants, a été laissée pour morte le 7 janvier dernier sur une route d’Indianapolis après avoir été trainée sur une vingtaine mètres par le chauffeur d’une voiture, rencontré lors d’un séjour en centre de désintoxication, avec qui elle était partie acheté de la drogue. Une fin brutale incompréhensible pour les parents, qui ont tout essayé pour sauver leur fille de la dépendance.

     

    La famille essaye de comprendre. Comment-est ce qu’une fille qui a grandit avec tous les avantages possibles a-t-elle pu développer une pareille addiction à l’héroïne? Qu’est-ce qu’ils auraient pu faire d’autres pour aider ? (…) Les décès provoqués par les overdoses d’opiacés ont doublé dans l’Indiana ces cinq dernières années et quasiment 4% des adultes en auraient déjà consommé, selon les donnés de l’Etat,

     

    Comme beaucoup d’adolescents américains, ça commence par la marijuana et l’alcool, puis les « prescriptions painkillers », ces anti-douleurs, ou opiacés de synthèse ultra puissants (Dilaudid, Fentanyl, Oxycodone) qui ont fait la richesse des laboratoires pharmaceutiques et provoqué une véritable épidémie partout dans le pays, chez les riches comme les pauvres, les urbains comme les ruraux, les femmes comme les hommes et les vieux comme les jeunes.

    Selon le docteur Krista Brucker interrogé par l’Indianapolis Star:

    Il existe un élément de race à ce qui est en train de se passer. Les problèmes d’héroïne ont rongé les communautés afro-américaines pauvres et urbaines pendant des décennies et pour être peu de gens s’y intéressaient. Aujourd’hui, ça affecte d’autres populations, surtout blanches et plus aisées, et on y prête plus d’attention. Mais une addiction aux pilules est très chère, d’où le recours à l’héroïne ».

     

    * « A brutal ending to young Avon mom’s descent into heroin addiction »Indianapolis Star


    Dimanche soir, sur la page d’accueil du New York Times, une autre tragédie familiale liée, cette fois-ci dans la zone rurale de Blanchester dans l’Ohio, l’un des Etats les plus touchés des Etats-Unis avec 2 106 overdoses liées à la consommation d’opiacés de synthèse recensées en 2014.

    La famille Winemiller a tout particulièrement souffert de cette épidémie puisque deux des trois enfants de la famille sont décédées d’une overdoses et que le troisième est clean depuis deux mois seulement. Le traitement de l’addiction est d’autant plus difficiles dans les campagnes isolés des centres de traitement.
    * « 2 of Farmer’s 3 overdosed. What of the Third – and the Land » – The New York Times

Published in Drogues Les Unes du jour santé Société