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Les unes – lundi 13 mars

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    • March Madness

      « La folie de mars », c’est l’expression utilisée pour qualifier le tableau final du championnat universitaire de basketball américain (NCAA) qui a lieu chaque année au mois de mars – l’un des évènements sportifs les plus populaires des Etats-Unis après le Super Bowl, la finale du championnat de football américain.
      Le tournoi final (« final bracket ») comprend 68 équipes réparties en 32 conférences, plus ou moins prestigieuses, et cinq matchs à remporter (Round 1 et 2, Sweet 16, Elite Eight et Final Four) pour arriver au « final Championship ».

      Tournoi final NCAA Basketball men – 2017

       

      L’année dernière, les Wildcats de l’université catholique de Villanova en Pennsylvanie ont remporté le tournoi et ils sont arrivé en tête de leur conférence cette année aussi.
      Sur les 64 équipes en lice, seule une vingtaine sont censées atteindre le troisième tour « Sweet Sixteen » et les favoris (ceux qui ont remporté les plus de match au cours de l’année universitaire, qui ont de bonnes statistiques en attaque et en défense) sont, à côté des champions sortants (31-3): les Bulldogs (32-1) de l’université catholique de Gonzaga dans l’Etat de Washington, les Jayhawks de l’université du Kansas (28-4), les Tar Heels de l’Université de Caroline du Nord (27-7) et les Wildcats de l’université du Kentucky (29-5). 
      L’intérêt réside dans les matchs souvent spectaculaires mais surtout dans les retournements de situation (upsets) généralement contre les favoris et qui offrent souvent des fins de match à couper le souffle (victoires à la dernière) – le tout étant de prédire qui gagnera le championnat universitaire le 3 avril prochain.

 

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  • Les débuts difficiles de première mosquée hispanophone

    Depuis l’élection de Donald Trump, appartenir à une minorité, quelle soit nationale, religieuse, ethnique ou encore sexuelle peut vous apporter des ennuis; mais quand vous conjuguez plusieurs « stigmates » à la fois, ceux que Trump n’a cessé de dénoncer ces derniers mois, les affaires ne s’arrangent pas.
    C’est la situation de certains fidèles de la première mosquée hispanophone qui a ouvert il y a un mois à Houston au Texas, juste après l’inauguration du nouveau président qui accueille l’une des communautés les plus dynamiques de l’Islam aux Etats-Unis, les Latinos.

    Pour l’imam Isa Parada, citoyen américain originaire du Salvador et responsable de la Mosquée « Centro Islamico », Trump et sa politique d’immigration « ont tout changé; d’une certaine manière il a chamboulé nos vies ».
    Selon le Pew Research Center, les cent mille latinos musulmans que compte le pays représentent une petite minorité des 3,3 musulmans et 57 millions de latinos installés aux Etats-Unis, et sont regroupés dans les communautés à forte population latino, Los Angeles, Texas, Floride et New Jersey.
    Beaucoup de ceux qui fréquentent la mosquée sont dans une situation précaire, soit parce qu’ils sont séparés de leur famille, censés les rejoindre, soit ce sont DREAMers arrivés illégalement sur le territoire américain lorsqu’ils étaient enfants et pour lesquels Obama a offert l’immunité.

    * « Twice as much sorrow, fear at Latino Mosque »The Los Angeles Times

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  • Chronique de la violence ordinaire 

    La petite ville de Dahlonega en Georgie a été le théâtre d’un regain de haine il y a trois semaines lorsque les cinq mille habitants ont appris qu’une bannière du Ku Klux Klan avait été accrochée sur le toit d’un immeuble abandonné. Sur l’affiche, une personne portant la fameuse capirote blanche avec la main levée indiquant que l’endroit avait servi autrefois à des réunions du Ku Klux Klan.

    Ce qui s’est passé ensuite est un exemple de plus de l’Amérique face à un incident inquiétant en pleine période de recrudescence de crimes haineux et marquée par le retour de nouvelles branches du nationalisme blanc dans le pays.

    Le lendemain, une manifestation a été organisée par l’église pour protester pacifiquement contre cet acte raciste – la propriétaire de la bâtisse était en fait à l’origine du coup – qui a du faire face aux provocations d’autres habitants venus en pickups munis de drapeaux confédérés et « Make America Great Again ».
    Un débat intense a ensuite divisé la population et entre la colère des « pro-Trump » qui ont lu sur internet que la bannière « une fausse histoire » provoquée des proches d’Obama pour créer le chaos dans la ville, essayer de « saper la nouvelle présidence et la nation » et ceux pour qui un tel discours n’a pas sa place à Dahlonega. 
    La mairie a finalement publié un communiqué déclarant que la ville était une communauté fière d’accueillir des habitants de toutes les origines » et le calme est finalement revenu.

    Pour le révérend Webb, « cet épisode n’est pas seulement une histoire de bannière. C’est une bannière qui est apparue après une élection dans laquelle le nouveau président a dit certaines choses qui ont attiré les nationalistes blancs et d’autres haineux, qu’il l’ai voulu ou non, et a ouvert la porte à ce genre de dérapages.
    L’atmosphère qu’il créé en Amérique aujourd’hui a poussé certaines personnes à penser qu’elles avaient retrouvé du pouvoir. Je pensais cela avant et je le pense encore aujourd’hui. »

    « In Georgia, reaction to KKK banner is a sign of the times »Washington Post

Published in Société Sports Trumplandia