Saturday Night Live frappe là ou ça fait mal
L’émission satirique préférée de Donald Trump est repartie sur ses grands chevaux après une pause hivernale, et Alex Baldwin a encore une fois donné le meilleur de lui-même dans un sketch sur la première conférence de presse « rock’n’roll » donnée par Donald Trump jeudi.
Je commencerai cette conférence en répondant à la question que tout le monde se pose: « Oui, c’est la réalité et oui, ça va vraiment arriver. Le 20 janvier, Donald J. Trump deviendra le 45ème président des Etats-Unis et dans deux semaines, Mike Pence deviendra le 46ème président. »
Une conférence dans laquelle il a insulté Buzzfeed, qualifié la chaîne CNN de « fake news » et nié l’existence de matériel ultra sensible le concernant: une vidéo de lui et des prostituées dans une chambre de hôtel de Moscou (rebaptisée « pee pee tape » par SNL) présentée par un journaliste torse-nu, façon Vladimir Poutine, et qui pousse Baldwin-Trump à accuser la Canada et la Chine d’avoir piraté les élections.
Pas de réponse de Donald Trump jusqu’ici.
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L’inauguration boycottée par les Démocrates.
La dernière attaque de Trump contre une icône du mouvement afro-américain des droits civiques dans les années soixante, le représentant John Lewis, accusé de ne rien faire pour sauver son district de Georgie de la ruine (« all talk and no actions or results ») a poussé certains Démocrates à boycotter l’investiture du président-élu la semaine prochaine – ils seraient, selon Politico, 19 Démocrates de la Chambre des Représentants.
I will NOT attend the inauguration of @realDonaldTrump. When you insult @repjohnlewis, you insult America.
— Yvette D. Clarke (@RepYvetteClarke) January 14, 2017
L’inauguration s’annonce comme un désastre pour le président-élu: Jackie Evancho, 16 ans, révélée dans l’émission « America got Talent » chantera l’hymne national accompagné par la compagnie de danse des New York City Rockettes, le Mormon Tabernacle Choir, une chorale mormone qui a participé aux cinq précédentes inaugurations de présidents républicains …
Le concert intitulé « The Make America Great Again! Welcome Celebration » qui aura lieu le 19 janvier au Lincoln Memorial offrira les prestations de Toby Keith, 3 Doors Down et Lee Greenwood … Des artistes qui devraient profiter de l’occasion pour se faire connaître du reste du monde.
JOIN @realDonaldTrump on January 20 to Make America Great Again! #MAGA #TrumpInaugural
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Get your tickets → https://t.co/nNXbsJp2Yy pic.twitter.com/kKUb5JMuKF— Trump Inauguration (@TrumpInaugural) January 14, 2017
Pour la revue conservatrice, The National Review, une inauguration « modeste » sans célébrités est le meilleur moyen de respecter la démocratie, en expliquant que les précédentes inaugurations ressemblaient à des cérémonies dignes du sacre d’un monarque plus que d’un président.
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« Wet foot, Dry Foot »: Des familles en attente.
La suppression immédiate de la politique migratoire dite du « Wet Foot, Dry Foot » jeudi, qui a autorisé pendant vingt ans l’accueil des réfugiés cubains sans visa sur le territoire américain, dans la perspective de devenir résident, a créé la panique chez des centaines de familles installées en Floride qui attendent toujours l’arrivée de leurs proches, restées à Cuba. D’autres sont restés des heures à l’aéroport de Miami pour tenter d’avoir des nouvelles sur les derniers chanceux qui ont réussi à quitter l’île cette semaine. Selon le Miami Herald, trois cents réfugiés cubains seraient encore coincés à la douane, en attendant que leur statut soit précisé.
Aucune information n’a été donnée par les autorités aux familles sur l’avenir de ces immigrés
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Mar-a-Lago bientôt sauvé des eaux?
C’est le seul endroit où le président-élu se sent « bien », mieux que dans sa Trump Tower à New York, la ville qui l’a vu naître: Mar-a-Lago, son club très privé de Palm Beach en Floride.
Construite par la famille Merriweather Post dans les années vingt, la propriété a été donnée au gouvernement américain à la mort de l’héritière, Marjorie, afin d’accueillir les présidents du pays pendant la pause hivernale.
Inutilisée, la demeure et son million de dollars d’impôts annuels a été rétrocédée à la fondation Post qui l’a mis en vente pour vingt millions de dollars en 1981. Le front de mer juste devant de Mar-a-Lago a été vendu séparément, et Donald Trump à fait croire aux propriétaires qu’il avait acquis le lot et comptait y construit un complexe résidentiel qui bloquerait la vue du reste de la propriété – « son premier mur ». Un chantage qui lui a permis de ne payer que huit millions de dollars pour l’acquisition de Mar-A-Lago.
Le littoral de la presqu’île de Palm Beach est très sensible à la montée des eaux et les scientifiques estiment que le complexe hotelier de Trump pourrait être partiellement inondé dans une trentaine d’années. Une perspective qui pousse les habitants de Palm Beach, la plupart aisés et supporters de Trump, à tenter de le convaincre des dangers du réchauffement climatique; un pari qu’ils sont loin d’avoir gagné aujourd’hui.