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Le Kiosque du 19.05.17: Les défis de Trump à l’étranger; Le fantôme de Flynn; Richard Spencer

 

Au sommaire, ce vendredi 19 mai 2017
Bon anniversaire à mes parents, Jean-Noël & Muriel pour leur 44 ans de mariage.

1. Comment Préparer Trump à l’étranger
2. Les défis du président pour son premier voyage officiel à l’étranger
3. Le fantôme de Flynn
4. Les supporters de Trump ne suivent pas l’actualité
5. The White Supremacist: Richard Spencer
6. Le reste de l’actualité

 

 


1. Comment Préparer Trump à l’étranger

  • Les médias américains sont inquiets pour le premier voyage à l’étranger de Donald Trump: huit jours, cinq pays (Israël, Arabie Saoudite, Italie, le Vatican et la Belgique) et des dizaines de réunions inquiètent les proches du président qui n’aime pas voyager et qui chérit ses habitudes, notamment celle de dormir à la Maison Blanche (ces quatre derniers mois), dans la Trump Tower ou dans l’un de ses hôtels.
  • Des précautions ont été mises en place pour rendre ses déplacements les moins pénibles possibles:

Quand le président va s’asseoir pour dîner en Arabie Saoudite, son repas favori – un steak avec du ketchup – sera servi aux côtés de plats locaux. A l’OTAN et pour le sommet du G7, les délégations étrangères savent que Trump préfère les présentations courtes avec des visuels. Pour chacune de ses étapes tout au long du voyage, son équipe a passé des semaines à trouver des moments de répit dans son emploi du temps surchargé.

« Worldwide effort st to keep Trump happy on 1st trip abroad » – AP

 

  • Des conseils pour les leaders étrangers:

Faites court, n’imaginez pas qu’il connaît l’histoire de votre pays ou ses problèmes majeurs. Complimentez-le sur sa victoire pour le vote du collège électoral, et comparez le favorablement par rapport à Barack Obama. N’abordez pas ce qu’il a dit durant la campagne. N’arrivez pas avec une liste de questions mais avec un marché facile à conclure.

* « Tips for Leaders Meeting Trump: Keep it Short and give him a Win » – The New York Times

 

 

 


2. Les défis du président pour son premier voyage officiel à l’étranger

  • Merci Axios pour un récapitulatif des objectifs du président Trump pour chaque étape de son voyage et les questions en suspens de Politico:
Axios
  • Arabie Saoudite (20-21 mai): Discours sur l »Islam + Rencontre avec le roi Salmane ben Abdelaziz Al Saoud.
    Appel à la paix dans le monde musulman + lutte contre le terrorisme
    Est-ce qu’il utilisera le terme « terrorisme islamique radical »
  • Israel (22-23 mai): Visite du mur des Lamentations + Rencontre avec Netanyahou 
    Meilleur allié de Trump à l’étranger, Netanyahou n’était pas très content du partage d’informations confidentielles entre Trump et les Russes.
  • Territoires occupés (23 mai): Processus de paix israélo-palestinien + Rencontre avec Mahmoud Abbas.
    L’une des promesses de campagne de Trump: Résoudre le conflit israélo-palestinien avec l’aide de son gendre, Jared Kushner, un juif orthodoxe
  • Vatican (24 mai): Rencontre avec le pape François.
    Trump a qualifié le pape de « honteux » l’année dernière. Espérons qu’il représente un plus dignement les Etats-Unis
  • Belgique, Bruxelles (24/25 mai): Sommet de l’OTAN et réunion avec les 28 pays membres.
    Réaffirmer l’engagement des USA dans l’OTAN et demander aux pays de payer leur contribution
  • Italie (26/27 mai): Sommet du G7
    Réassurer les alliés sur la capacité de Donald Trump a être président.

 

 

 


3. Le fantôme de Flynn

PHOTO ILLUSTRATION BY ELIZABETH BROCKWAY/THE DAILY BEAST
  • Aucun proche de Donald Trump ne lui a donné autant de fil à retordre que Michael Flynn, ancien lieutenant général de armées et ancien patron de la Defense Intelligence Agency, d’où il a été viré par Barack Obama en 2013 à cause de ses problèmes managériaux et le peu d’égard donné aux faits – son surnom était « Flynn Facts ».

 

  • Trump a nommé Michael Flynn, conseiller à la Sécurité Nationale, l’un des postes les plus importants de son administration, sachant que ce dernier:
    • Avait fait du lobby fin 2016 pour une entreprise turque liée au gouvernement de Erdogan et empoché un demi million de dollars
    • Il était sous le coup d’une enquête fédérale à cet effet.
    • Il ne s’était pas enregistré comme « agent étranger » auprès du Département de la Justice.
    • Barack Obama avait vivement conseillé à Trump au lendemain de sa victoire de ne pas lui faire confiance pour un poste à responsabilités

 

  • Son mandat n’a duré que 24 jours mais les conséquences vont continuer à faire sentir pendant longtemps dans et en dehors de la Maison Blanche car:
    • Durant la période de transition (nov. 2016 et jan. 2017, le général Flynn s’est opposé à la demande de l’administration Obama de signer un plan visant à armer des forces syriennes kurdes pour prendre la ville de Raqqa aux mains de Daech – un choix semble-t-il influencé par le gouvernement turc qui refusait de voir les opposants kurdes se renforcer militairement contre Ankara.
    • Il a rencontré le ministre des affaires étrangères turc en septembre pour discuter la livraison d’un dissident turc exilé aux Etats-Unis Fethulah Gulen et écrit dans The Hill au lendemain de la victoire de Trump que Gulen était « mollah islamique louche » qui devait être livré à la Turquie.

 

  • Comme le rappelle le NYTimes, « les accusations de connivence entre des membres de la campagne de Trump et les espions russes ont compliqué la prise de décisions stratégiques sur la Russie » et en partie à cause de Michael Flynn
  • Le 29 décembre 2016, date à laquelle Barack Obama a imposé des sanctions contre la Russie pour son ingérence dans les élections présidentielles, Michael Flynn était au téléphone avec l’ambassadeur russe à Washington, Sergey Kislyak en lui promettant qu’elles seraient rapidement levées.
  • Mr Flynn a publiquement menti sur le contenu de ses discussions au vice-président, malgré les alertes de la ministre de la justice par interim de l’époque, Sally Yates. Ce n’est que les révélations du Washington Post qui vont obliger le président à demander la démission de son ami, Michael Flynn.
  • Le lendemain de sa démission, Trump a demandé à Comey de laisser tomber l’enquête qui pourrait incriminer Flynn, et quelques semaines plus tard, lui a envoyé un mot soutien, « Sois fort! »

 

  • « The Ghost of Michael Flynn » – The Atlantic
    « Turkey stopped Military plan Turkey opposed after being paid as a Foreign Agent » – McClathyDC
    « The Damage Mike Flynn Has Done to American Foreign Policy » – The New York Times

 


4. Les supporters de Trump ne suivent pas l’actualité

Photograph by Charlie Neibergall / AP
  • « Les loyalistes de Trump disent qu’ils ne savent pas, ne croient pas ou se foutent des révélations explosives qui ont forcé le département de Justice à nommer un procureur spécial pour enquêter sur les possibles collusions entre la Russie et la campagne du candidat républicain. »

     

  • C’est la seule force et légitimité du président alors que 61% des Américains pensent être malhonnêtes: La loyauté et le soutien des supporters de Trump n’a pas vacillé depuis son élection et son investiture, quels que soient les scandales qui ont éclaboussé la Nouvelle Administration depuis presque quatre mois.

 

  • Tout le brouhaha médiatique n’a pas convaincu ces électeurs de New York, Iowa, Géorgie qui ont pris le parti de soutenir le président et attendent de lui qu’il applique son programme conservateur – au ralenti ces deux dernières semaines à cause du Comey Gate.
    Certains dénoncent l’irresponsabilité des médias à attaquer l’administration qui fragilise le pays tout entier.

 

  • Beaucoup de ces supporters sont toujours très remontés contre l’ancienne adversaire De Trump, Hillary Clinton, qui aurait un choix bien pire que le milliardaire new yorkais.

 

  • Vox qualifie cette attitude de « ignorance volontaire« , une « force très puissante dans la politique américaine » et l’une des clés pour comprendre pour est-ce que « le discours politique peut être aussi irrationnel »: La politique n’a rien avoir avec les faits mais repose sur le partage d’une même réalité et la tendance intellectuelle à protéger notre appartenance politique plutôt que d’aller rechercher les faits.

 

 

 

 


5. The White Supremacist: Richard Spencer

  • Il appartient à cette génération d’extrême droite qui connait un regain d’attention grâce au nouveau président, celle qui promeut sans complexe la supériorité de la race blanche d’origine et de culture européenne opposée au multiculturalisme et à la Démocratie.

 

  • La première fois qu’on a entendu parler de lui, c’était l’année dernière, peu après l’élection de Trump, lors d’un dîner organisé à New York où des participants ont été photographié en train de faire le salut fasciste.
    On l’a ensuite vu se faire taper dessus en marge de la cérémonie d’investiture à Washington le 20 janvier dernier: deux poings dans la figure à deux reprises qui ont fait le tour d’internet, et l’ont rendu un peu plus célèbre.

 

  • Il dirige un think tank d’un seul employé, lui-même, appelé « National Policy Institute » qui cache un programme dédié à la survivance et à la supériorité de la race blanche symbolisée par l’empire romain, qu’il voit comme le sanctuaire de tous les Européens du monde entier.

 

  • Il se considère aujourd’hui comme une figure médiatique grand public
  • Pour le magazine Jacobin il représente un phénomène ancien assez commun: le raciste bien éduqué et financièrement à l’abri, un mélange de racisme et d’élitisme blanc ».
  • « His Kampf » – The Atlantic

 

 

 


6. Le reste de l’actualité

  • Antarctique: Reportage multimédia époustouflant sur la fonte de la calotte glaciaire en Antarctique – The New York Times 
  • Implosion: Un rapport du « Shorenstein Center on Media, Politics and Public School » de Harvard conclut que 41% de la couverture médiatique des éditions imprimés du NYTimes, WSJ, WaPo, et les chaînes d’info CBS, CNN, Fox News et NBC étaient consacrées à Donald Trump durant les cent premiers jours, trois fois plus que les anciens président.
  • Washington: James Comey a essayé tant bien que mal d’éviter tout « contact inapproprié » avec Donald Trump pour le convaincre de laisser tomber l’enquête sur les collusions entre son équipe de campagne et les Russes: Le président a sorti le grand jeu, dîners, réunions et même une embrassade devant les caméras. – The New York Times
  • Médias: A lire l’hommage de Bill O’Reilly à Roger Ailes, ancien patron de Fox News, décédé hier matin. Les deux hommes ont construit le formidable succès de la chaîne d’information câblée pendant près de 20ans et les deux ont été virés pour des accusations de harcèlement sexuel à quelques mois d’intervalle. – USA Today
  • Le groupe de hackers « The Dark Overlord » collecte illégalement les informations de patients des cliniques médicales et dentaires du pays pour les vendre ou les diffuser sur internet – Birmingham News

Published in Médias Politique Revue de presse Trumplandia Washington