1. Une administration au bord de la crise de nerfs
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L’administration Trump est une de cour royale dans laquelle le président s’est entouré d’un nombre restreint de conseiller sur lequel il a tous les droits, qui lui doivent une loyauté absolue, et qu’il soutient, tourmente et humilie publiquement selon ses humeurs.
Il existe certains sujets et comportements qui fâchent sa majesté et heurtent son ego:
- La Russie: Le poison de cette présidence auquel ont goûté beaucoup de proches du président, notamment l’ambassadeur russe de Washington, Sergueï Kislyak: le soldat Flynn qui a démissionné début février de son poste de secrétaire à la sécurité nationale; Jeff Sessions, à qui Trump ne pardonne pas de s’être récuser de l’enquête du FBI sur la campagne de Trump et qui dû a nommé un procureur indépendant à sa tête, Mr Mueller après le renvoi de James Comey. Sessions a proposé de démissionner pour apaiser la colère du président.
- La couverture médiatique. Trump est celui qui mène le show. Gare à celui qui lui fait de l’ombre comme a pu s’en rendre compte Steve Bannon, critiqué pour avoir fait la couverture de Time magazine deux semaines après l’investiture, Sean Spicer dont les conférences de presse sont devenues trop populaires, Kellyanne Conway qui s’est discréditée sur les plateaux de télés et dernièrement son gendre Jared Kushner, sur qui il a récemment plaisanté: « Jared est devenu bien plus célèbre que moi et ça m’agace » – il vient de faire lui aussi la couverture de Time magazine la semaine dernière.
- Manque de charisme/affinités. Trump n’aime ni la médiocrité (Reince Priebus son chef de cabinet) ni ceux qui parlent trop (McMaster, nouveau secrétaire à la sécurité intérieure)
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La seule qui s’en sort bien, c’est Ivanka Trump, … et Hope Hicks
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Ceux arrivés plus tôt sont devenus les principales cibles (Sessions, Spicer, Priebus) et les derniers sont plutôt épargnés (Gary Cohn et Dina Powell)
2. Les 27 mots du président
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Selon Politico, Donald Trump aurait dû réaffirmer le soutien des Etats-Unis envers l’OTAN dans son discours de Bruxelles le 25 mai dernier qui contenait originellement ce segment:
Devant les menaces multiples auxquelles nous devons faire face, je suis ici avec un message clair: l’engagement américain envers l’alliance de l’OTAN et l’article est inflexible
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La phrase a été approuvée par le Pentagone deux jours plus tôt, le Conseil National de Sécurité et le Département d’Etat.
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Mais elle a disparu du discours de Trump, à la surprise et « la consternation de sa propre équipe de sécurité nationale » rapporte le site d’information – obligeant une fois de plus les haut responsables de l’administration, le vice-président Mike Pence, le conseiller à la Sécurité Nationale et le secrétaire de la défense, Jim Mattis, à réparer la bourde.
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La Maison Blanche a admis que le discours avait été modifié au dernier moment et sans consultation mais Sean Spicer, son porte-parole, affirme que cela n’a aucune importance.Stephen Miller et Steve Bannon, les conseillers « ultra-nationalistes » du président, auraient convaincu le président de retirer la phrase.
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« The 27 words Trump wouldn’t say » – Politico
3. Le changement climatique fait aussi polémique dans les écoles
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Plongée dans une salle de classe d’Ohio, où certains élèves refusent l’idée de changement climatique, où « la science n’a pas forcément toujours raison » et où les enseignants sont critiqués pour enseigner les problèmes liés à l’environnement aux élèves.
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Dans une époque ultra-politisée comme celle de Trump, la guerre culturelle a bien envahi les écoles et les lycées du pays.
« Originellement lié à des intérêts proprement économiques, le climatoscepticisme reflète les idéaux conservateurs de dur labeur, de gouvernement limité et de ce que les gens appellent l’auto-suffisance »
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« Ce que les gens pensent du réchauffement climatique ne reflète pas forcément ce qu’ils savent, mais ça reflète qui ils sont » explique une chercheuse de Yale spécialisée dans la polarisation politique.
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Les problèmes de changement climatique ne sont pas une priorité dans les régions pauvres des Etats-Unis, ravagées le chômage et l’épidémie d’héroïne; et certains Etats, comme l’Idaho en février, sont même allés jusqu’à enlever son enseignement des programmes scolaires – pourtant l’un des rares endroits où ils seront à même d’en entendre parler.
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« Climate Science Meets Stubborn Obstacle: Students » – The New York Times
« Schools are doing a terrible job teaching your kids about Global Warming » – Mother Jones
4. « The Kids are alt-right »
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La jeune génération qui grandit dans l’Amérique de Trump paye elle aussi les consequences du comportement tout sauf exemplaire du président: « Les enfants citent Trump pour harceler leurs camarades et les enseignants ne savent pas comment réagir » rapporte une enquête de Buzzfeed réalisée sur l’ensemble du pays.
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Le site a relevé une cinquantaine d’incidents dans 26 Etats différents au cours desquels des élèves de primaire s’en sont pris verbalement à leurs copains afro-américains, mexicains, asiatiques ou encore juifs en reprenant les propos controversés du président
La première année de présidence de Donald Trump laisse les éducateurs désarmés face à la gestion du climat de misogynie, d’intolérance religieuse, d’insultes, d’exclusions qui appartient désormais au discours politique.
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Il est plus compliqué pour les professeurs d’enseigner les valeurs de respect, d’écoute et d’empathie quand le président les malmène quotidiennement et nécessaire d’accepter une dure réalité dans laquelle « l’intolérance religieuse et le racisme influencent la façon dont les enfants parlent, plaisantent et se disputent ».
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« The Kids are alt-right » – Buzzfeed
5. Breitbart aussi essoufflé que l’administration
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Le site alt-right, antenne officielle de la nouvelle administration, qui a explosé l’année dernière en soutenant le candidat Trump dès les primaires républicaines, et convaincu des millions d’internautes avec ses articles « politiquement incorrects » passe une période difficile.
Un business qui repose sur la critique a bien moins de succès quand il est obligé de se défendre
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Breitbart a dominé et influencé la campagne présidentielle en 2016 avec des scores triomphants: Avec deux milliards de pages visitées en 2016 et 45 millions de visiteurs par mois, le site a atteint début janvier la 45ème place dans le classement des sites les plus visités devant Fox News (47ème), Huffington Post (50ème), Washington Post (53ème) et Buzzfeed (64ème) et réalisé un record en février en atteignant le 29ème place.
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Trois mois plus tard, Breitbart a chuté à la 281ème place
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Le site peut difficilement capitaliser sur les scandales à répétition de Trump et son administration qui domine l’actualité depuis des mois, et quand il les couvre, c’est grande conviction. C’est donc une double perte pour Breitbart.
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Son expansion européenne n’a pas réussi à franchir le continent, en France où avec la perte de Marine Le Pen, et en Allemagne qui devrait ré-élire Angela Merkel.
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Selon Digiday, ce sont aussi les annonceurs qui boudent le site: 26 marques ont été recensées sur le site au mois de mai contre 242 en mars.
6. Le reste des informations
- Forbes a fouillé dans les relevés de compte de la fondation Eric Trump, et contrairement aux propos de l’intéressé, Donald Trump aurait fait payé à son fils cadet la location de son golf de Westchester dans l’Etat de New York pour son gala annuel de charité en faveur des enfants du cancer.
Les frais d’opération auraient augmenté de 50 000 dollars en 2012 à plus de 300 000 dollars en 2015
- The Intercept est dans le colimateur de Julian Assange, qui offre 10 000 dollars au reporter imprudent qui a publié le document envoyé par lanceuse d’alerte, Reality Winner, et a mené à son arrestation samedi dernier. Le site internet spécialisé dans la publication de fuites est « responsable de cet échec catastrophique » – Politico
- Pour essayer de convaincre les Républicains de financer le fameux mur qu’il a promis à ses électeurs, le président a proposé de le recouvrir de panneaux solaires et de le rembourser avec l’électricité produite. Il a autorisé les parlementaires à évoqué le projet en mentionnant qu’il s’agissait de l’idée du président – Axios
- La ville de Portland vient d’autoriser la construction du premier immeuble en bois, de douze étages, appelée « FrameWork » et dont la construction débutera cet automne – AP
- Tous les éditoriaux au vitriol contre Donald Trump publiés par le Los Angeles Times pendant la campagne présidentielle et après sa victoire aux élections, disponible sur le site, sortira en librairie cet été chez Heyday sous le titre « Our Dishonnest President ».
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Scott Pruitt, architecte du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat et actuel directeur de l’Agence de Protection de l’Environnement, a affirmé dimanche à la télé américaine que les Etats-Unis avaient créé 50 000 emplois dans l’industrie minière. Une erreur grossière puisque l’industrie minière compte actuellement 50 000 emplois: l’augmentation n’a été que de mille emplois.On ne sait pas s’il a fait exprès étant donné que Trump s’est donnée pour mission de raviver cette industrie polluante en déclin depuis trente ans.