1. Cali brûle
- Les images des comtés ravagés de Napa, Mendocino et Sonoma, dont la plus importante ville Santa Rosa semble avoir été incinérée, révèlent l’étendue des dégâts des incendies qui se sont déclarés dans la nuit de dimanche à lundi dans le nord de la Californie et provoqué la mort de dix-sept personnes, de centaines de blessés, 180 disparus et du départ précipité à pied et en voiture de vingt mille habitants.
- Les incendies, aidés par des vents violents soufflant à plus de 80km/hr ont ravagé 46 000 hectares de forêts, zones habitables (deux mille habitations, commerces) et les centaines de vignobles de Napa Valley.
Ce sont les feux les plus destructeurs que l’historie de la Californie. L’état d’urgence décrété hier par le gouverneur Jerry Brown est maintenu. - Aucune mention du président sur cette autre catastrophe naturelle aux implications économiques importantes, puisque les vignobles de Napa Valley sont directement menacés
Le Day Care de Washington
- L’échange salé entre le président et le sénateur du Tennessee Bob Corker dimanche reste « the talk of the town » à Washington, et si la plupart des parlementaires et sénateurs républicains appellent au calme (« cool it off »), aucun n’a condamné les propos de leur confrère.
Comme à chaque polémique, les proches de Trump en ont profité pour donner des leçons de morale (Kellyanne Conway, Sarah Sanders) et Bannon a même appelé à la démission du sénateur.
- Le comité éditorial du Wall Street Journal, l’un des rares médias à ne pas être considéré comme « fake news » par la Maison Blanche, a défendu les propos de Corker qui disait du président après les évènements de Charlottesville cet été qu’il « n’avait montré jusqu’ici aucune preuve de stabilité, ni de compétence » et qu’il devait adopter ces qualités s’il voulait réussir – des commentaires qui expliquent en partie la dispute de ce week-end.
Ces hommes et femmes soutiennent la politique du président, du moins la plupart, et ils continuent de travailler pour la bonne cause et celle de leur pays. Ce qu’ils redoutent et veulent éviter, c’est le manque de discipline du président, ses excès d’humeur, son narcissisme et l’habitude de traiter les leaders étrangers comme s’ils s’agissait de Rosie O’Donnell.
* « The Truth about Trump and Corker » – The Wall Street Journal
Comment rivaliser avec les géants Google et Facebook?
- Comment les médias peuvent-ils rivaliser avec les mastodontes Facebook et Google qui se partage littéralement les revenues publicitaires et l’offre de contenu en ligne sur le marché américain? – Axios :
La réalité est que nous avons laissé ces plateformes se développer pendant tellement longtemps, que n’importe quelle autre compagnie devra batailler ferme et longtemps avant qu’elle ait assez d’influence pour pouvoir les concurrencer
- Le chemin va être long et difficile et ce sont sans doute les erreurs de ces compagnies, comme celles d’avoir favorisé l’élection de Trump ou laissé les Russes acheter des publicités pour influencer le cours de la campagne présidentielle en 2016, qui pourraient internautes et annonceurs à directement s’adresser aux autres médias.
En attendant, les différentes stratégies consistent à:
- Continuer de publier des articles critiques à l’encontre de ces plateformes pour pousser les politiques à limiter leur pouvoir et influence.
- En essayant d’être moins dépendant de ces plate formes – Le New York Times, le Guardian, Quartz et Forbes ont abandonné les « Instant Articles » de Facebook, et même s’ils continuent d’y investir pour sponsoriser leur contenu, les engagement générés par ce genre de contenu « web » (avec le lien vers le site hôte) sont en baisse contrairement aux photos et vidéos.
- De la même manière, Netflix est devenu l’ennemi public numéro des plateformes de streaming et autres chaînes câblées qui retirent leur programme pour aller vers Hulu ou créer leur propre réseau.
Le chemin de croix de Zuck
- Depuis que la compagnie a été accusée d’avoir fait gagner Trump le 08 novembre dernier et après une rentrée marquée par des révélations toujours plus incriminantes, Zuckerberg met tout en oeuvre pour réparer ses erreurs: un message personnel bidon après Yom Kippour, le recrutement d’un millier d’employés chargés de vérifier les publicités diffusées sur la plateforme mais aussi des campagnes de publicité « simplettes » pour « tenter » de rassurer les internautes … On se demande bien qui il va réussir à convaincre.
- Mais c’était sans le coup de génie de Zuck, devenu en quelques semaines un professionnel de la communication – Vanity Fair
Dans un geste aussi grotesque que le président qui lance des rouleaux de papiers toilette devant une foule de survivants de l’ouragan [Maria à Puerto Rico la semaine dernière], Marck Zuckerberg a organisé son propre PR Nightmare lundi quand il a choisi de faire une démonstration de la nouvelle application Facebook Spaces – qui permet aux utilisateurs d’explorer de vraies destinations sous la forme d’avatars – dans un Puerto Rico ravagé.
Les « real housewives » du président
- Dans une interview donnée à l’émission « Good Morning America » à l’occasion de la sortie de son livre « Raising Trump », Ivana Trump, la première épouse du président et mère de ses trois aînés, Donald Jr, Eric et Ivanka, a affirmé qu’elle ne communiquait pas trop souvent avec son ex-mari, « une fois tous les quatorze jours », histoire de ne pas rendre jalouse Melania, « car au bout du compte », c’est elle « la première femme de Trump », c’est elle « la première dame ».
- Le jour même, la porte parole de l’actuelle « First Lady », Melania Trump, généralement discrète voire absente, a répondu dans un communiqué que, contrairement aux allusions de sa rivale, elle aimait beaucoup sa vie à Washington et qu’elle comptait « utiliser son rôle pour aider les enfants et non pas vendre des livres »:
Les déclarations d’une ex n’ont clairement aucune substance, ça n’a pas pour objectif que d’attirer l’attention et faire du bruit
A croire que Ivana a bien retenu les leçons de son ex-mari qui doit jubiler de voir les femmes se battre pour s’attribuer la place de première dame.
La fin du « marécage doré »?
- L’edito de Lena Dunham dans le New York Times ce matin sur le scandale Harvey Weinstein:
« Cette industrie libérale [qu’est Hollywood] a rapidement condamné Bill O’Reilly, Roger Ailes et le président et refuse de considérer les abus sexuels comme une discussion de vestiaire. Pourquoi donc un tel silence, surtout de la part des hommes, quand on apprend que l’un des nôtres aime humilier et traumatiser les femmes? »
Les acteurs et actrices qui ont finalement condamné Weinstein: Matt Damon, Ben Affleck, Jennifer Lawrence, Nicole Kidman, Charlize Theron, Jessica Chastain, Kate Winslet, Michael Keaton, Mark Ruffalo, … La seule à avoir défendu Weinstein est son amie Donna Karan de DKNYQuand à l’accusé, il a « désespérément demandé l’aide » de ses puissants confrères de studios, chaînes et d’agences d’acteurs pour l’empêcher de se faire virer et lui donner le temps de se soigner, en vain. La compagnie a même décidé de changer de nom.
- Rose MCGowan, l’une des victimes de Weinstein, a demandé la démission de l’ensemble conseil d’administration de The Weinstein Company, dont certains membres auraient clairement été complices et a dénoncé plus largement la nature macho de Hollywood:
Les hommes à Hollywood doivent changer de comportement le plus vite possible. Le pouvoir de Hollywood diminue car la société a changé et évolué mais le comportement des hommes à Hollywood est resté le même; il faut les prévenir qu’aucune femme ne leur appartient. Le genre de comportement et d’état d’esprit comme dans la série « Entourage » est aussi obsolète que leur nature pseudo-macho
- A RETENIR: Ca fait des années que des médias (le New York Times, Defamer, New York magazine) essayent de sortir une histoire sur le comportement « dégueulasse » de Weinstein et en sont incapables faute de preuve tangibles selon les médias, sous la pression de Weinstein selon les critique.
- A LIRE: L’enquête de Ronan Farrow, le fils de Mia, dont la soeur aurait été victimes d’attouchements sexuels de la part de Woody Allen quand elle était petite, publiée dans le New Yorker ce matin qui apporte les témoignages de nouvelles victimes qui affirment avoir été violées
+ L’article du New York Times dans lequel Gwyneth Paltrow et Angelina Jolie affirment avoir été harcelés par le producteur.
* « From agressive overtures to sexual assault: Harvey Weinstein’s accusers tell their stories » – The New Yorker
* « Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie and Others say Weinstein Harassed Them » – The New York Times
« Click Bait »
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- J’ai demandé à « Gorge Profonde » un fan de la première heure – qui a assisté à l’une des premières séances de StarWars à Paris à la fin des années 70 – de nous décrire le clip du dernier StarWars:
C’est l’Empire Contre Attaque avec 10 At-At au lieu de 3 et le gros con ridicule à la place de Darth Vador pour proposer à la poufette de rejoindre le côté obscur… Sans parler de l’espèce de Hamster et son cri de phoque dans le cockpit du Faucon Millenium… Disney vient de réhabiliter/adouber Jar-Jar Binks et les Ewoks…
- J’ai demandé à « Gorge Profonde » un fan de la première heure – qui a assisté à l’une des premières séances de StarWars à Paris à la fin des années 70 – de nous décrire le clip du dernier StarWars:
Le reste de l’actu
- La présentatrice afro-américaine de ESPN, Jemele Hill, qui s’est faite tapée sur les doigts pour avoir qualifié Donald Trump de « white supremacist » le mois dernier a finalement été suspendue pour deux semaines après avoir critiqué Jerry Jones, le propriétaire de l’équipe de football américain des Cowboys de Dallas, qui a menacé de mettre la touche les joueurs qui « déshonoreraient » le drapeau, s’ils s’agenouillaient durant l’hymne national.
Couvertures du Jour
- En remise en question de la culture bro de Hollywood, Variety célèbre cette semaine les femmes de pouvoir à Los Angeles: