Ted Cruz a eu le dernier mot ce soir contre son ancien rival, Donald Trump, en refusant de le soutenir lors de cette troisième et avant dernière journée de la Convention déjà très chaotique du Parti Républicain.
Et pour ceux qui nous écoutent. Ne rester pas chez vous en Novembre. Si vous aimez votre pays, si vous aimez vos enfants autant que je le sache, levez vous, parlez et voter en votre âme et conscience pour le candidat à qui vous faites confiance pour défendre notre liberté et protéger notre constitution a-t-il affirmé à la fin de son discours.
« Le candidat » aurait du être Donald Trump mais Ted Cruz a préféré, un large sourire aux lèvres, en appeler au bon sens des électeurs Américains provoquant les huées du public et l’embarras du clan Trump. Un de plus après l’humiliation subit par Melania Trump dont une partie du discours a été plagié sur celui de Michelle Obama en 2008.
Quant aux organisateurs, ils auraient certainement dû s’assurer du soutien de sénateur texan avant de le faire monter sur scène, à la demande de trump – témoignant là aussi d’un manque d’expérience et de gestion pour un évènement politique aussi important.
Si Ted Cruz était l’une des rares figures du Grand Old Party à avoir accepté de se rendre à Cleveland, on est désormais certain qu’il a agit en vue de la présidence de 2020, pour laquelle il compte se présenter même si Trump était élu président cette année.
Stratégie politique mais aussi vengeance personnelle d’un homme qui a été insulté durant toutes les Primaires par le milliardaire new yorkais. Comme le souligne Politico ce soir, quand tu harcèles un gars pendant des mois, que tu insinues que sa femme est moche, que son père aurait participé à l’assassinat de Kennedy, que tu le traites de menteur, que tu envoies tes bras armés pour essayer d’arracher son soutien – pour finalement lui offrir un prime time lors de la troisième soirée de ta convention, tu obtiens cela. Un homme aguerri aux insultes et humiliations qu’il a precisément utilisé pour crucifier son bourreau – on peut difficilement lui en vouloir.
Le geste de ce soir est symptomatique d’un parti républicain très divisé sur un candidat atypique et politiquement inexpérimenté dont les dérapages racistes et sexistes de ces derniers lui ont aliéné une majorité de ses membres, absents des festivités. Cruz est le premier à mettre les pieds dans le plats quand la plupart des dignitaires n’ont pas daigné se déplacer et préfère jouer l’autruche en cas de victoire de leur candidat.
Malgré les soutiens officiels reçus de Marco Rubio, qui s’est retiré des primaires républicaines en Mars, de Newt Gingrich, candidat à la présidence en 2012, et le premier discours officiel de Mark Pence en tant potentiel Vice-président de Trump, on ne retiendra de cette journée et peut être même de l’évènement dans son ensemble que l’ultime affront de Cruz envers la candidat républicain, qui n’aura pas le droit à l’erreur demain, lors de son discours qui viendra clôturer cette désastreuse convention.