Il est coutume lors des élections présidentielles américaines que les quotidiens et magazines annoncent officiellement le soutien à un candidat dans un éditorial signé de la rédaction.
Mercredi, The Dallas Morning News, le premier quotidien du Texas a créé la surprise en annonçant son soutien à la candidate démocrate.
L’explication donnée par la rédaction est assez simple et directe: « Il n’y a qu’un candidat sérieux sur le bulletin de vote présidentiel en Novembre.
C’est Hillary Clinton (…) Contrairement à Donald Trump, [elle] a l’expérience de la gouvernance, des années de service et la volonté à s’investir dans la vraie politique ».
Le quotidien reconnait les faiblesses de la candidate, le « manque de jugement » dont elle a fait preuve avec l’utilisation d’une messagerie privée lorsqu’elle était Secrétaire d’Etat, les rapports d’influence qu’elle a pu exercer auprès de la Fondation Clinton mais il tient aussi à condamner « la litanie de maux dont certains de ses adversaires l’accusent. »
« Trahison? Meurtre? Le fait qu’elle ait été innocentée enquête après enquête n’a pas eu d’effet sur ces hyènes politiques qui n’y voient que complots et dissimulation »
Le choix a été difficile étant donné la ligne « très, très conservatrice » du quotidien, qui n’en renie pas moins ses positions:
« Nous ne sommes pas arrivés à cette décision facilement. Le journal n’a pas soutenu de démocrate au poste suprême depuis le début de la Seconde Guerre Mondiale – soit 75 ans et presque 20 élections. La trop grande dépendance du parti envers le gouvernement et ses régulations pour remédier aux problèmes du pays va à l’encontre de notre croyance en l’ingéniosité et l’innovation du secteur privé. Nos valeurs restent celles de la liberté individuelle, du libre-marché et une importante défense nationale »
« Donald Trump n’est pas un républicain »
L’éditorial apparaît comme un réquisitoire contre Donald Trump « dont les valeurs sont hostile au conservatisme », qui « joue sur la peur – en exploitant nos plus bas instincts de xénophobie, de racisme et de misogynie – pour faire ressortir le pire de nous, plutôt que le meilleur. Ses revirements en série sur des problèmes fondamentaux révèle une absence flagrante de préparation. Et ses insultes improvisées et tweets envoyés au milieu de la nuit reflètent un dangereux manque de jugement et de contrôle de soi.
CV contre CV, Jugement contre jugement, cette élection ne fait aucun doute