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Bloomberg Businessweek’s Year Ahead issue
Pour tous les amateurs de graphic design créatif, de couvertures de magazine originales, Bloomberg Busineweek figure parmi les magazines les plus innovants depuis son rachat par Bloomberg en 2010, et le numéro de ce mois-ci est un collector que l’on vous conseille, aussi pour bien le contenu, toujours intéressant que pour la forme, exceptionnelle pour ce numéro spécial.
A l’occasion du numéro annuel « The Year Ahead » qui prédit les tendances de 2017, le magazine s’est glissé dans la peau de certains de ses confrères, Time magazine, The Financial Times, Wired, People, The Economist, In Style pour chacune de ses rubriques, exposées en couverture dans un kiosque new yorkais.
Pour notre plus grand plaisir, les designers ont joué le jeu jusqu’au bout et parodié leurs collègues jusque dans la mise en pages des articles.
Du très bon travail! -
Trolls for Trump – Andrew Marantz / The New Yorker
L’alt-right n’a pas d’idéologie consistante, c’est une étiquette comme « snob » ou « hipster » qui est souvent critiquée par les personnes qui l’utilisent.
Le terme s’applique typiquement aux conservateurs et réactionnaires actifs sur internet et qui sont trop anti-establishment pour se sentir à l’aise au sein du parti républicain. Bizarrement cette catégorie s’applique au candidat républicain à la présidence. Il inclut également des commentateurs extrémistes, longtemps ignorés par les médias, que les critiques grand public commencent à prendre au sérieux.Parmi eux, Mike Cernovitch, avocat, activiste, journaliste, écrivain (Danger & Play, Essays on Embracing Masculinity et Gorilla Mindset), fondateur du blog Danger & Play, rempli de locker room talks qui parle de sa femme, enceinte, âgée de 29 ans dans ces termes, « Je serai gentil avec elle tant qu’elle joue pas sa connasse ».
Intéressant dans la description de l’alpha-male qui s’inspire directement des propos de Trump, que ce soit envers la gent féminine, les étrangers, les médias, le gouvernement – une piqûre de rappel de ce qui peut attendre le pays si Trump venait à gagner les élections. -
Glenn Beck is Taking on Trump – But at what Cost – Erik Hedegaard / Rolling Stone
Glenn Beck a construit son succès sur ses critiques et attaques acerbes,
parfois mensongères mais répétées contre Barack Obama, en devenant le porte-drapeau du Tea Party sur CNN puis sur Fox News, avant de fonder son propre site d’infos conservateur, The Blaze en 2011.
Il est l’un des rares aujourd’hui à s’être officiellement distancé de Donald Trump et en paye le prix fort. Vilipendé par Breitbart News, snobé par Fox News, ses sites internet (The Blaze et Gleenbeck.com) sont boycottés, tout comme son émission de radio, l’empire estimé l’année dernière à 90 millions de dollars par Forbes pourrait bien disparaître après les élections.
Non seulement il a comparé Trump à Hitler et Mussolini, mais reconnaît avoir une responsabilité dans « l’avènement d’un taré » comme celui-ci en déclarant en 2014 à Megyn Kelly: « Malheureusement, j’ai aidé à diviser ce pays (…) je ne me suis pas rendu compte à quel point il était fragile » -
Should we see everything a Cop Sees? – McKenzie Funk / New York Times magazine
Censées contrôler le travail des policiers et vérifier leurs témoignages ou ceux des
civils en cas de litiges, les dash-cams, ces caméras attachés au tabelau de bord des voitures de police sont devenus un véritable casse-tête pour le Seattle Police Department dans l’état de Washington: Parce que sous la loi du Public Records Act, ces centaines de milliers d’heures de vidéos doivent être disponibles à quiconque les demandes – et qui implique un problème logistique (revoir les vidéos et protéger la vie privée de ceux qui sont filmés) et financier (payer les cent cinquante personnes supplémentaires nécessaire pour le faire).
Tim Clemans, un natif de Seattle et partisan d’une « transparence du gouvernement » a fait valoir ses droit et demandé l’obtention de toutes vidéos enregistrées par tous les départements de police de l’état.
A l’époque, les autorités de Seattle s’apprêtent à équiper 850 policiers de body-cameras censées « tenir la police responsable de ses actes » et grâce à un large soutien de la population américaine
Ces caméras accrochés aux vestes des policiers, offrent « une visibilité collatérale », celles de rentrer dans la vie privée d’individus et souvent dans des situations dramatiques.
C’est dans ces conditions que Tim Clemans a été engagé par le Seattle Police Department pour mettre place un logiciel informatique qui puisse systématiquement « rendre flou » toutes informations capables d’identifier les citoyens filmés par ces caméras de surveillance mobile.
Un an et demi après leur mise en place, les body-cameras n’ont guère convaincu, encore moins « renforcé la confiance entre les communautés et les forces de police », et beaucoup se demandent encore aujourd’hui à quoi elles servent. -
The Big League Prospect Who Became A Mob Hit Man – Dan Barry / The New York Times
A la fin des années cinquante, Maury Lerner jouit d’une certaine célébrité au sein de la minor league de Baseball, dans lequel il tient la position de batteur;
il était un gentleman, connu pour son érudition avec un penchant régulier pour ruiner ses chances de succès, dans le sport notamment. Il laisse peu à peu tomber le baseball au début des années soixante pour se lancer dans une carrière criminelle, faites de cambriolages, braquages et enfin d’un double-meurtre dans la ville Providence, Rhode Island, qui va rapidement attirer l’attention du FBI.
Dénoncé par un indic, il est condamné à la prison à vie en 1970, à l’âge de 34 ans: une peine qu’il va poursuivre en lisant, en faisant du sport, en restant muet sur ses liens avec le pègre locale, et en passant deux heures par jour dans les parloirs de la prison avec ses deux enfants.
Maury Lerner est sorti à 53 ans, quelques jours avant la Noël 1988 et s’est éteins à 77ans en 2013 en emportant avec lui les mystères de son implication dans le double-homicide qui l’a obligé a passé une partie de sa vie en prison. -
Inside the Strange, Paranoid World of Julian Assange – James Ball / Buzzfeed News
James a travaillé avec Assange en 2010 quand l’organisation était le « chouchou de nombreux libéraux de gauche, qui travaillait avec les journaux les plus importants, et qui révélait la vérité derrière les tueries de drones, la mort de civils en Afghanistan et en Iraq, et l’espionnage d’officiers de l’ONU. Maintenant, c’est le chouchou de l’alt-right, qui diffuse des mails piratés pour influencer les élections américaines, et crier au complot. »
La question n’est pas de savoir a pu changer autant changer en six note le journaliste mais plutôt comment est-ce « le monde dans lequel opère Assange et Wikileaks a évoluer. Wikileaks est restée la même création intelligente, dangereuse et paranoïaque, mais la façon dont elle se manifeste, et ceux qui la célèbrent ont changé ».
Au nom de la transparence des gouvernements, des parti politiques et des entreprises, Julian Assange n’a jamais eu de problème avec la Russie, Poutine, les antisémites, avec les mensonges dès qu’elle arrange l’organisation et/ou son fondateur.
« Les manières de faire de Assange ont ont transformé Wikileaks, l’organe le plus puissant et connecté d’une nouvelle ère journalistique à une opération menée de la chambre d’une ambassade grâce à l’amabilité du gouvernement équatorien » -
Andy Borowitz is not trying to trick you –Rob Harvilla / The Ringer
Andy Borowitz, c’est l’un des journalistes star du très sérieux New Yorker, connu pour ses
Borowitz Reports aux « faux » titres souvent très accrocheurs et un humour politique intelligent.Le journaliste, né à Cleveland, diplômé de Harvard, a co-écrit et co-produit The Fresh prince of Bel-Air, a joué dans Melinda and Melinda de Woody Allen, et commencé son Borowitz Report sous la forme d’une newsletter en 2001, avant d’être accueilli sur Newsweek puis le Huffington Post avant que le site en entier ne soit racheté par le New Yorker en 2012
https://twitter.com/NewYorker/status/788998250326007808?ref_src=twsrc%5Etfw