Skip to content →

Le kiosque du samedi 12 novembre 2016

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Une victoire de plus en plus serrée.

Alors que le décompte des votes est toujours en cours en Californie, les chiffres définitifs des états qui ont « décidé » l’élection sont très serrés notamment dans le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie où Trump a gagné avec une marge de 107 000 voix sur un total de 120 millions – la capacité du stade de football de l’université du Michigan.

La candidate démocrate a remporté haut la main 18 états totalisant 222 grands électeurs (sur les côtes est et ouest, essentiellement urbaines) contre 22 états pour les Républicains qui ont totalisé 227 grands électeurs (les états traditionnellement rouges auxquels se sont ajoutés l’Iowa et l’Ohio qui avaient voté pour Obama en 2008 et 2012).

Rappelons aussi que 100 millions d’électeurs n’ont pas daigné voter cette année, soit 43% de l’électorat américain.

Le système électoral américain « truqué » selon Donald Trump lui a donc offert la victoire électorale et la présidence grâce a une marge de 107 000 voix alors que son adversaire aura remporté le vote populaire avec 2 millions d’électeurs de plus, c’est davantage que Al-Gore en 2000, sauf que les élections s’étaient joué à l’époque sur un seul état, la Floride.
La pétition change.org qui demande aux grands électeurs de voter pour Hillary Clinton en décembre a atteint ce weekend 2,3 millions de signatures.

Donald Trump inexpérimenté

Comme le rappelait Vox hier, Donald Trump sera le premier des 45 présidents des Etats-Unis à n’avoir ni expérience militaire, ni expérience politique mais dont les affaires n’ont jamais représenté un tel conflit d’intérêt avec sa future position de Commander-in-Chief.

Bernie Sanders prêt à travailler avec Trump

Alors que d’anciens supporters de Bernie Sanders affirment que leur candidat, qui a perdu contre Clinton les primaires démocrates avec 3 millions de votes en moins, aurait pu l’emporter contre Trump, le sénateur du Vermont, fraichement réélu, a réagit hier dans le New York Times.

Des millions d’Américains ont protesté dans les urnes mardi pour affirmer leur opposition contre un système politique et libérale qui mets les intérêts des riches et des compagnies avant les leurs.
J’ai soutenu Hillary Clinton, fait campagne avec elle en son nom, et je pensais qu’elle était le bon choix pour ces élections. Mais Donald Trump a remporté la Maison Blanche parce que la rhétorique de sa campagne a su touché une colère bien réelle, celle que les démocrates ressentent.
Je suis triste mais pas surpris par ces résultats. je ne suis pas choqué que les gens qui ont voté pour Mr Trump l’ont fait parce qu’il en ont marre du statut-quo économique, politique et médiatique.
Je resterai ouvert aux idées que Mr Trump offre et quand et comment il serait possible de travailler ensemble. En perdant le vote populaire, il aurait intérêt à écouter les revendications des progressistes.
Si le président élu veut réellement poursuivre des politiques qui améliorent la vie des classes moyennes, je lui présenterai différents opportunités qui lui permettront ou non de gagner mon soutien.

Une tribune qui réaffirme les grands points de son programme, plus de justice sociale, économique et environnementale, et qui condamne les exactions racistes commises ces derniers jours et promet « qu’il n’y aura aucun compromis avec le racisme, la bigotrie, la xenophobie et le sexisme. »
Un Bernie Sanders très pragmatique, qui est prêt à travailler avec le nouveau président si ce dernier est prêt à le suivre sur certaines idées de son programme de campagne.
On s’étonne quand même de l’entendre dire que Trump a touché « la colère » des électeurs sans évoquer « la haine » qu’il a su raviver chez de nombreux Républicains et white voters.
On veut y croire, Bernie, mais quand on voit Rudolph Giuliani, Steve Bannon et Newt Gringich comme futurs membres de l’administration Trump, on a le droit d’être sceptique

Et prendre le parti démocrate

Le parti démocrate doit changer après la défaite électorale de ces élections et les supporters de Sanders voudraient remplacer les représentants démocrates dans les états remportés par le sénateur du Vermont lors des primaires comme dans le Maine, New Hampshire, Vermont – dont certains ont voté pour Trump mardi dernier (Michigan, Wisconsin).
La rhétorique de Sanders qui n’a cessé de dénoncer lors de sa campagne les inégalités économiques et sociales croissantes chez les classes moyennes, la collusion des puissants avec Wall Street, Hillary Clinton et un parti démocrate corrompu a souvent séduit les mêmes électeurs que Trump a su toucher: Les travailleurs américains blancs de la Rust Belt et du Midwest, ceux la même qui ont réussi à élire le nouveau président.

Le mouvement #safetypin

Les manifestations continuent quatre jours après les élections et parmi eux s’est créé le mouvement #safetypin qui lutte contre la campagne « raciste et xénophobe » menée par Donald Trump ces derniers mois. L’épingle à nourrice « est une façon de montrer qu’ils sont un endroit sûr pour ceux qui ont peur et notamment les minorités ».
D’autres manifestations continuent un peu partout dans le pays que le nouveau président a qualifié de « très injustes ». Il semblerait ne pas avoir été entendu et un rassemblement a d’ailleurs lieu à New York à parti de midi à Union Square.

Published in Revue de presse