L’élection du Collège Electoral
Elle aura lieu lundi prochain, le 19 décembre, dans chacun des Etats du pays, au cours de laquelle les 538 grands électeurs seront amenés à élire le président-élu: 306 grands électeurs républicains devraient donner leur voix à Donald Trump, ceux pourquoi ils ont été choisi durant la campagne électorale par leur propre parti.
Des grands électeurs démocrates, regroupés dans le club des « Hamilton Elector »s essayent pourtant de convaincre certains de leurs collègues de ne pas suivre cette tradition s’ils n’ont pas confiance en Donald Trump – ce qui agace les conservateurs.
Le New York Post rappelle que depuis les premières élections de 1788 – il y a en a eu 58 depuis – moins de 160 grands électeurs ou « faitless electors » ont décidé de changer d’avis, contre leur parti et parfois le serment qu’il ont prêté de respecter leur engagement.
Le travail de certains Démocrates visant à « corrompre » certains Républicains serait une « trahison envers la démocratie ».
Le même tabloid new yorkais était furieux ce matin de voir trente-sept « B- et C-list celebs », qui se définissent comme des « électeurs républicains consciencieux », rejoindre la cause des Hamilton Electors et appeler les grands electeurs républicains à devenir des « héros » la semaine prochaine, en décidant de « ne pas voter pour Trump » – sans leur demander de voter pour Hillary.
Dans une vidéo diffusée hier par Unite for America, ils appellent à voter « avec leur conscience » pour laisser la Chambre des Représentants, à majorité républicaine, choisir le prochain président.
Pas sûre que cette tentative réussisse, Trump a largement gagné le Collège électoral, son cabinet très conservateur à ravit sa majorité, et il bénéficie d’un soutien populaire important, y compris à l’intérieur de son parti.
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Twitter snobé par Donald Trump
Hier, le président-élu et son vice-président ont organisé en grande pompe une rencontre avec les géants de la Tech américaine, tous aussi riches, sinon plus que Donald Trump.
Un absent de marque autour de cette table ronde, c’est James Foley, un autre milliardaire, fondateur de la plateforme préférée de Donald, Twitter, qui n’aurait pas été invité car « pas assez important ».
Dans sa finesse légendaire, Trump a fait allusion « aux centaines de coup de fils reçus pour assister à cette réunion » et « je dirai que c’est Peter Thiel [co-fondateur de Paypal, et l’un des seuls de la Silicon Valley à avoir soutenu le candidat républicain] qui disait, ‘Non, cette compagnie est trop petite' ».
Here’s Trump, maybe, subtweeting Twitter. pic.twitter.com/EGsZg1wzqI
— Jay Yarow (@jyarow) December 14, 2016
L’équipe de campagne de Trump serait en froid selon New York magazine avec Twitter qui aurait refusé qu’elle lui achète des emojis « sponsorisés » pour l’un des plus célèbres hashtag de la campagne, signé Trump bien évidemment, #crookedhillary.
En échange de cinq millions de dollars dépensé sur le réseau social, Gary Cobi, directeur de la publicité pour le candidat républicain explique que la compagnie avait approuvé puis s’est rétracté deux jours avant le premier débat présidentiel sur l’utilisation de différens émojis avant de définitivement refuser avant le second débat.
Une déconvenue guère apprécié
Et si Twitter snobait Trump?
Trump a tous les droits de ne pas considérer Twitter comme une si grande entreprise, mais le réseau social, son principal moyen de communication depuis 2009 et l’un des instruments de sa victoire, pourrait également se retourner contre lui, si la compagnie décide de respecter à la lettre, les conditions d’utilisation de sa plateforme, notamment vis-à-vis des comportements agressifs, voire de harcèlement contre des individus – voire ci-dessous.
Rappelons que le CEO de Twitter, James Foley, a déjà utilisé son autorité pour interdire à vie, Milo Yiannopoulos, sur le réseau social pour « avoir incité ou s’être engagé dans l’abus ou le harcèment des autres – en l’occurence, la comédienne de SNL, Leslie Jones.
Comme l’on constaté The Ringer et le New York Times, Twitter peut interdire le président d’utiliser sa plateforme pour communiquer avec ses électeurs, ce qui serait catastrophique pour sa stratégie de communication qui repose presque uniquement sur le réseau social. Une telle décision pourrait provoquer le boycott de nombreux utilisateurs mais pourrait également offrir une stature engagée à la compagnie qui serait « la seule à résister au Trumpisme, un droit complètement légitime dans un pays où 2,6 millions d’électeurs ont voté pour l’autre candidat ».
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Vanity Fair dans le colimateur de Trump
Deux fois durant la campagne électorale, le rédacteur en chef de Vanity Fair, Gordon Carter, a consacré l’éditorial du magazine à Donald Trump: le premier en Octobre 2015 dans lequel il critiquait la susceptibilité du candidat, et « ses petits doigts » et il y a deux mois, un portrait au vitriol intitulé « Donald Trump; The Ugly American« .
Has anyone looked at the really poor numbers of @VanityFair Magazine. Way down, big trouble, dead! Graydon Carter, no talent, will be out!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 15, 2016
Hier, le magazine a publié sur son site internet une revue médiocre du restaurant « Trump Grill » situé dans la Trump Tower
Donald Trump incarne « l’idée qu’ont les pauvres d’une personne riche » observait récemment Fran Leibowitz au « New Establishment Summit » de Vanity Fair.
« Ils le voient et ils pensent ‘Si j’étais riche, j’aurai une fabuleuse cravate comme la sienne' ».
Cette réflexion ne pouvait mieux s’accorder Trump Grill (appelé Trump Grille sur certains plats du menu). D’un côté, le Grill (ou Grille) suggère les grandeurs de la splendeur ploutocratique – un steakhouse construit dans la sous-sol de l’un des leurs.
De l’autre côté, Trump Grill passe à coté de cette ambition. Le restaurant possède de nombreuses peintures françaises comme si elles sortaient de HomeGoods (…) Et comme dans tous les bastions de la haute cuisine, il y a une pancarte à sandwichs à l’entrée qui fait la promotion de deux menus à moitié prix. »
Trump a répondu sur Twitter ce matin d’une manière on ne peut plus prévisible: En s’attaquant personnellement à Graydon Carter (« pas de talent », « viré dans peu de temps ») et en attaquant un magazine (« faible audience », « tellement bas », « gros problèmes », « mort ») et une compagnie sous prétexte qu’elle n’a pas été tendre avec lui.
Is this the story that set @realdonaldtrump off this morning? https://t.co/Vnb9cvUmSh
— VANITY FAIR (@VanityFair) December 15, 2016