Axios, un nouveau groupe de presse
Mike Allen, journaliste politique et co-fondateur de Politico, a quitté le webzine après la victoire de Donald Turmp pour créer son propre groupe de presse, Axios.
Allen explique dans le manifeste que les médias actuels sont cassés – et trop souvent « une arnaque », avec des histoires « trop longues » ou « trop ennuyeuses » sur des sites qui sont devenus des labyrinthes d’informations « à rendre fou les lecteurs ».
La raison? « Les lecteurs et les annonceurs sont trop souvent délaissés. » Ils se « laissent avoir par des gros titres qui n’offrent rien » et sont harcelés par des pop-ups ou clics inutiles, tout cela pour faire de l’argent « en vendant des fausses controverses, et même de la désinformation ».
On se demande à quels sites d’informations se réfère Mike Allen en s’adressant aux anciens lecteurs de Politico. Peut-être souhaite-t-il élargir son public et convertir ceux friands de fakes news et de sites bidons?
Bref la nouvelle formule consiste à mettre le lecteur en avant, avec un « contenu sérieux » et « sans parti-pris », « de l’information résumée » pour ceux qui n’ont pas le temps et la version longue pour les plus curieux.
La grande nouveauté c’est l’absence de pub, pour être « reader-friendly » (les bannières et click-based pages) qui sera remplacée par du « native advertising », sorte de micro-publireportage qui s’assume en plein milieu d’un article ou sous la forme d’un article à part entière.
Axios compte pour le moment cinquante journalistes avec des bureaux à Washington D.C., San Francisco, Chicago, Boston, ouvrir ses porte le 18 janvier prochain, en attendant vous pouvez adhérer à ses newsletters.
***
Pour Bernie, la priorité, c’est sauver le système de santé
Bernie Sanders, redevenu indépendant après sa défaite aux Primaires démocrates, a fait de la protection du système de sécurité sociale américain le défi de ce début d’année menacé d’extinction par Les Républicains qui veulent se débarrasser d’Obamacare, et réduire dramatiquement les programmes de Medicare (pour les plus de 65 ans) et Medicaid (pour les plus défavorisés).
Après une première intervention remarquée au Sénat la semaine dernière, il a appelé « les membres démocrates du Congrès, les syndicats, les défenseurs du système de santé qui croient en la justice économique et sociale » à se réunir le 15 janvier pour prévenir les « Républicains qu’ils n’allaient pas s’en sortir aussi facilement. »
Il a tout prévu sur son site pour mener le combat et encourager les Millenials à y participer, avec des slogans (#OurFirstStand) à partager sur les réseaux sociaux, les listes des meetings et rallies auxquels assister, etc.
Selon Sanders, Trente millions d’Américains seraient amenés à perdre leur assurance maladie si Obamacare est révoqué, et pourrait engendre la mort de 36 000 Américains chaque année.
***
C’est le rush pour confirmer de l’administration Trump
Durant les huit ans de présidence de Barack Obama, les Républicains ont trouvé tous les moyens d’ennuyer, d’empêcher et même bloquer la bonne marche de l’administration et du pays par principe d’opposition, et une haine farouche du président. Un manuel de cynisme dont les Démocrates vont s’inspirer ces quatre prochaines années pour faire entendre leur voix, en commençant par Chuck Schumer, le leader de la minorité démocrate au Sénat.
Le Sénat doit confirmer aujourd’hui la nomination de l’administration Trump avant même que les résultats des contrôles de la part du FBI, du comité d’éthique, et autres interviews des choix du président-élu ait été rendus. La demande a été faite par Schumer hier qui n’a eu qu’à changer les noms et dates de la même requête qui avait été faite par Mitch McConnell en 2009, et qui est aujourd’hui le leader de la majorité républicaine au Sénat.
Our requests are eminently reasonable, shared by leaders of both parties. I'll return this letter to @SenateMajLdr with the same requests. pic.twitter.com/IMT7ZtJFjV
— Chuck Schumer (@SenSchumer) January 9, 2017
Les Républicains n’ont pas attendu que ces vérifications soient terminées, volontairement, étant donné les conflits d’intérêt de certains futurs Secrétaire d’Etat. Les Démocrates auraient pu utiliser l’obstruction parlementaire (qui oblige une majorité absolue de 60 voix sur 100) pour bloquer le processus mais ils l’ont interdite, sous Obama, concernant les nominations faites par le président, y compris celles de son cabinet. Avec une majorité de 52 sénateurs, les Républicains n’auront aucun mal à confirmer la nouvelle administration du pays.
***
The Obama Media Empire Strikes Back
Barack Obama prononcera ce soir son discours d’adieux depuis Chicago, accompagné par sa femme et le vice-président et ami Joe Biden, qui met fin à sa carrière politique mais il compte bien continuer à exercer une influence sur la vie politique du pays grâce à une solide côte de popularité auprès des Démocrates et d’une grande partie de la population.
Selon Politico, le futur ancien président utilisera sa fondation et son organisation « Organizing for Actions » (OFA) pour « protéger son bilan et reconstruire le parti démocrate ».
OFA a été formée à partir de la structure de son ancienne campagne et sera dévouée à « entraîner les activistes » et « le recrutement de candidats » en rapport à la nouvelle administration et fort des leçons apprises de la défaite de Clinton. Les thèmes défendus sur le site sont le changement climatique, la réforme de l’immigration, les opportunités économiques, l’égalité, la prévention contre la violence des armes à feu, le système de santé et les femmes.