La Cour Suprême des Etats-Unis vient de réaffirmer aujourd’hui la constitutionnalité de l’Affirmative Action, cette politique anti-discriminatoire utilisée par l’ensemble des universités du pays pour le recrutement de ses étudiants. Mis en place dans les années soixante pour favoriser l’insertion des commnautés défavorisées, elle a permis à des millions d’afro-américains, latinos ou asiatiques d’accéder à l’enseignement supérieur grâce à un recrutement basé sur un système quotas appliqué à chaque minorités.
En 2008, l’Université du Texas a rejeté l’application d’une étudiante blanche de 25 ans Abigail Fisher, qui a ensuite porté plainte contre l’établissement en prétextant qu’elle aurait été victime de ce système de quotas, basé sur la race. L’affaire dite Fisher v. University of Texas est d’abord passée devant la Cour Suprême du Texas qui a pris le parti de l’université, puis la Cour Suprême du pays en 2013 qui a refusé de statuer dessus avant d’accepter en Septembre dernier un ultime requête de la plaignante Fisher.
Cette remise en question des droits civiques et politiques jusqu’aux plus hautes instances juridiques du pays n’est pas nouvelle. Depuis des années, des associations et fondations « conservatrices » financent ces requêtes au nom d’une « Société sans couleur » (Color-blind society) et recrutent un peu partout dans le pays des plaignants pour servir leur cause.
L’article paru sur Mother jones dans l’édition de mai/juin revient sur ces individus qui sont capables à force de conviction, de réseaux et d’argent de remettre des lois aussi fondamentales que l’Affirmative Action.
Elle est saine et sauve aujourd’hui mais pour combien de temps?
Lecture Supplémentaire: Comment est ce que les « Femmes blanches » profitent autant qu’elles critiquent l’Affirmative Action – Vox
Jezebel: Témoignage de la tutrice d’Abigail Fisher payée $450 de l’heure pour l’aider dans son dossier d’application