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Trump détruit la politique environnementale de Barack Obama
Trump va modifier aujourd’hui les lois mises en place par Barack Obama visant à limiter les émissions de gaz à effets de serre pour aider la production d’énergie du pays.
Le message est clair: la protection de l’environnement n’est plus une priorité dans les prises de décision du gouvernement, contrairement à l’approche de on prédécesseur.Un conseiller de la Maison Blanche:
Cette politique s’inscrit dans la volonté du président Trump de rendre les Etats-Unis indépendants en matière d’énergie. Sur les questions de changement climatique, on veut prendre notre propre direction et la suivre de notre forme et de notre façon
Donald Trump est un climatosceptique, comme la plupart des Républicains, qui a promis à l’industrie du charbon de faire tout son possible pour les aider – et remporter leur suffrages aux dernières élections.
Selon Bloomberg, il pourrait stabiliser les emplois des 75 000 qui restent aujourd’hui dans l’industrie du charbon mais ne peut pas faire repartir une industrie en déclin depuis plusieurs décennies.
L’Agence de Protection de l’Environnement est en charge de réécrire ces nouvelles régulations, qui passe par le démentèlement du programme « Clean Power Plant » qui visait a réduire les émissions de gaz à effet de serre ces quinze prochaines années – les usines vont pouvoir davantage polluer. Les décrets de Trump vont mettre des années à appliquées et font face à des barrières légales importantes.
* « Trump moves decisively to wipe out Obama’s climate change record » – The Washington Post
* « Can Trump Truly Revive Coal Jobs and Industry? » – Bloomberg
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Une enquête qui part à volo
Imaginez un inspecteur de police qui rencontre secrètement les suspects d’une enquête dont il est en charge pour leur révéler des preuves confidentielles susceptibles de les innocenter – sans avoir la certitude que ces preuves sont vérifiables, et révéler ensuite l’existence de ces preuves à la presse.
C’est ce qui passe en ce moment avec l’enquête, soit disant indépendante, de la Commission parlementaire en charge du renseignement, qui doit déterminer les éventuelles collusions entre des membres de l’équipe de Trump et la Russie pendant la campagne présidentielle.
Le Républicain Devin Nunes, président de cette Commission permanente et mixte a rencontré secrètement la semaine dernière à la Maison Blanche des conseillers du président qui lui ont présenté des documents prouvant que le président et d’autres auraient été victimes de surveillance après le 08 novembre 2016.
Les agences de renseignements qualifient ces situations de « Improper surveillance » quand elles interceptent des communications entre des citoyens américains et des individus, souvent des officiels étrangers, qui sont mis sur écoute – comme pour Michaël Flynn, conseiller à la Sécurité nationale, qui s’est entretenu à plusieurs reprises avec l’ambassadeur russe des Etats-Unis, lui même, objet d’une surveillance des services de renseignements. Et qui a mené à sa démission.
Le lendemain de cette visite à la Maison Blanche, Mr Nunes a convoqué la presse pour communiquer ces informations, sans en informer le reste de la Commission.
Ses collègues ont demandé qu’il abandonne l’enquête mais ce dernier affirme n’avoir rien fait de mal et refuse de démissionner en expliquant hier sur Fox News que « les Démocrates veulent que j’abandonne parce qu’ils savent que je suis efficace quand il s’agit d’aller au fond du problème ».
* « Nunes admits meeting with source of Trump surveillance documents on White House Ground » – Washington Post
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La Russie, encore et encore
Le problème entre Trump, ses conseillers et la Russie, c’est que chaque semaine apporte son nouveau lot de révélations, qui semblent avoir été volontairement passées sous silence par les intéressés.
Jared Kushner a accepté de témoigner devant les sénateurs, également en charge d’enquêter sur l’ingérence russe dans les élections présidentielles, pour avoir arrangé des rendez-vous entre des conseillers de son beau-père et l’ambassadeur russe aux Etats Unis, Sergey Kislyak, pendant la période de transition.
Une information qu’il n’avait pas révélé jusqu’a ce qu’une fuite d’une agence de renseignement l’implique.
Gardons cela en tête, la seule raison pour laquelle c’est un problème c’est parce que ces gens ne disent jamais toute l’histoire lorsqu’on leur demande. Une erreur qu’ils continuent à faire et refaire.
Etant donné les responsabilités de Jared Kushner durant la campagne, « ses rencontres avec des officiels russes peuvent être tout à fait appropriées ».
Sauf que l’on sait que Michael Flynn, le chef de la sécurité nationale a menti sur ses discussions avec l’ambassadeur russe fin décembre 2016 après les sanctions imposées par Obama et qui ont directement mené à sa démission.
Dernière chose, le président a accusé hier Hillary Clinton de collusions avec la Russie, et qualifié les accusations à son égard, « Trump Russia Story » de « canular ».
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Les émissions grand public vulnérables face aux « fake news »
L’émission d’information la plus connue aux Etats-Unis, « 60 minutes », fait parler d’elle cette semaine après la diffusion d’un reportage sur les « fake news » dans lequel elle a invité Mike Cernovitch, célébrité Twitter, défenseur de « l’identité mâle blanche » et supporter de Donald Trump – qui affirmait au New Yorker l’année dernière « utiliser les tactiques de trolling pour construire sa marque ».
Durant l’interview, le journaliste de CBS s’est laissé déstabilisé par la rhétorique enfantine de Cernovitch, notamment à propos des rumeurs sur la santé d’Hillary Clinton pendant la campagne: « Je peux affirmer ce que je veux jusqu’à ce que tu m’apporte les preuves que c’est faux ».
Un exercice périlleux qui a montré « comment est-ce que les médias grands publics ne sont pas préparés à la rhétorique des médias pro-Trump ».Comme l’explique Charlie Warzel dans Buzzfeed News:
Tu ne peux pas confronter les médias pro-Trump, qui fonctionnent à l’envers, sans comprendre leur règle de base: Les nouveaux médias de droite ne sont pas seulement une force d’opposition – c’est une institution parallèle qui fonctionne dans la propre réalité.
Cernovitch le dit lui-même en parlant de la maladie de Parkinson dont souffre Hillary:
Je ne croirais à rien de ce que dit Hillary Clinton. Je ne crois pas un seul de ses mots. Les médias disent qu’ils ne prendront pas Donald Trump à la lettre.
C’est pour cela que l’on vit dans deux univers différents.
Cernovitch affirme avoir « massacré » le journaliste et sans doute convaincu d’autres téléspectateurs et internautes de la validité de ses positions.
* « 60 minutes interview Shows How Unprepared The Mainstream Media is For Pro-Trump Media » – Buzzfeed News
* « Trolls for Trump » – New Yorker
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« Enough of the Conservakids »
Townhall, un site web d’information conservateur, en a ras la casquette des « Conservakids » comme Tomi Lahren, virée, MIlo Yiannopoulos, bani, ou encore ce jeune lycéen qui figurait la semaine dernière en une du Boston Globe pour ses vidéos pro-Trump
Pour je ne sais quelle stupide raison, les conservateurs sont toujours très excités quand un connaisseur pubert qui sait à peu près s’exprimer arrive et répète un simulacre de doctrine conservatrice (…)
Non pas que je critique les jeunes (…) Ils ont des points de vue importants, surtout dans le monde unique dans lequel ils évoluent, comme les universités ou les entreprises (…) Mais c’est notre faute de les laisser nous représenter au monde.
Et de prendre l’exemple de la fameuse Tomi Lahren, dont « le profil dans les médias et médias sociaux a explosé grâce à ses « vidéos très agressives » mais le fait d’être partout devant la caméra cache le fait qu’elle n’a pas encore mature dans sa pensée conservatrice. »
Il n’y a rien de plus que la certitude qu’ont les Millenials de leur prétention à une supériorité morale, surtout combinés à des postures hilarantes et prétentieuses comme les véritables défenseurs de leurs principes et contre la pression d’ennemis imaginaires.
* « Enough of the Precocious Conservakids » – Townhall.com
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Les Raiders qui déménagent à Las Vegas
Dévastés les supporters de Oakland d’apprendre le départ de leur équipe de football américain, les légendaires Raiders – le maillot le plus connu de la NFL – vers … Las Vegas.
L’équipe était déjà partie de la Bay Area en 1982, pour s’installer à Los Angeles, sous la direction de Al Davis, le père de l’actuel propriétaire, Mike Davis, qui a son tour a suivi le chemin de l’argent.
Lundi, la NFL a voté 31 contre 1 pour le transfert de la franchise à Sin City – une éventualité que personne n’imaginait il y a encore quelques années étant donné la réputation de la ville, une population limitée pour soutenir une équipe mais l’opportunité d’offrir un nouveau stade de 1,9 milliards – financé à hauteur de 750 millions de dollars par la ville – a clos le marché – et devrait être finit d’ici 2020.
L’équipe restera donc au moins deux ou trois saisons à Oakland avant de déménager – un moindre mal pour les supporters, qui auront le temps de se préparer au départ.
C’est la troisième équipe de NFL en moins de 14 mois à déménager, toutes ont quitté des villes moyennes (Les Rams de Saint Louis, Les Chargers de San Diego et les Riaders de Oakland) pour des villes plus riches qui offraient de plus grandes enceintes capables d’accueillir plus de monde et plus d’argent (respectivement Los Angeles pour les deux premières et Las Vegas pour la dernière) – sans être assurés de pouvoir fidéliser des supporters.
* « NFL approves move of Raiders from Oakland » – The Los Angeles Times
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Couverture du Jour
Les propriétaires de cinéma, responsables de studios, réalisateurs et cinéphiles sont de plus en plus inquiets (…) Les goûts et les demandes des consommateurs changent et Hollywood a du mal à s’adapter.
Certains vétérans de l’industrie ne sont pas convaincus que le business peut s’en sortir.
Structurellement, ces studios, les agences et les exposants qui les entourent sont trop éparpillés, lents et empêtrés dans un réseau vertigineux de pratiques et associations commerciales désuètes pour répondre de manière efficace à l’ère numérique