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Les cent premiers jours du président
Même s’il affirme que la barre symbolique des cent jours (qui aura lieu samedi) n’est qu’une énième construction des médias, Trump y a consacré un site internet dans lequel il énumère toutes les différentes actions et décisions prises depuis son entrée à la Maison Blanche:
Durant les cent premiers jours, le président Donald J. Trump a agi pour [1] restaurer la prospérité, [2] protéger et garantir la sécurité des Américains, et [3] tenir le gouvernement responsable.
A une allure historique, ce président a signé plus de législations qu’aucun autre de ses prédécesseurs en cinquante ans.
En se concentrant sur la reconstruction de l’armée, en mettant fin à l’immigration illégale et en redonnant davantage de confiance à l’économie, le président a tenu ses promesses au peuple américain.
Entre plusieurs vidéos, des pancartes, pour ceux qui n’auraient pas compris:Les Grands absents: les deux décrets présidentiels sur l’immigration et l’American Affordable Care Act, ses plus gros échecs politiques.
Dernière minute: un juge fédéral de San Francisco a bloqué hier le décret – encore un autre – de Trump qui menace le financement des villes sanctuaires qui protègent le sort des immigrés en situation irrégulière.Associated Press dresse un bilan un peu plus mitigé:
Sur les 38 promesses spécifiques de Trump écrites dans son contrat des cent premiers jours pour ses électeurs – « ma promesse envers vous » – il en a accompli dix, la plupart à travers des décrets présidentiels qui ne demandent aucune législation, comme le retrait des Etats-Unis du TPP (le partenariat trans-pacifique).
Il en a abandonné d’autres et a échoué à en délivrer d’autres rapidement, à cause notamment d’un parti républicain divisé et de la résistance de certains juges fédéraux.
Sur les dix promesses qui devaient passer devant le Congrès, aucune n’a été voté et la plupart n’ont pas encore été introduites.* « Trump’s 100 days promises: Fewer than half carried out » – Associated Press
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Vers plus de discrimination envers les homosexuels?
Des dizaines de parlementaires républicains demandent au président Trump de se désengager des protections mises en place par Obama envers les gays et lesbiennes pour satisfaire la promesse de campagne visant à protéger la liberté religieuse.
Debut février, Trump envisageait un décret présidentiel qui aurait annulé les décrets de Obama interdisant la discrimination contre les gays et lesbiennes dans la fonction publique ou avec des sous traitants du gouvernement fédéral.
Mais le décret n’a jamais été signé.
Un groupe de 51 Représentants de la Chambre du Congrès a écrit à Trump ce mois-ci pour « lui demander de signer la proposition de loi sur la liberté religieuse (…) pour protéger des millions d’Américains dont la liberté de foi a été attaquée ou menacée ces huit dernières années. (…)
Mais lundi, un officiel de la Maison Blanche a déclaré à USA Today qu’un programme visant à protéger la liberté religieuse était en pourparlers et que le président essayait de trouver un juste milieu.
Trump soutient la communauté LGBT et refuse de la discriminer mais tient également à satisfaire les conservateurs (Mike Pence) qui défendent la liberté religieuse, elle-même discriminatoire envers les gays et lesbiennes.
Les revendications de ces parlementaires incluent également le droit des institutions religieuses à ne pas rembourser la contraception des assurances maladie offertes à leurs employés, ou celui des médecins de ne pas pratiquer l’avortement pour des raisons religieuses.
* « Republicans in Congress push for religious liberty executive order » – USA Today
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Le retour d’Obama
Première apparition publique de Barack Obama lundi depuis son départ de la Maison Blanche le 20 janvier dernier à l’Université de Chicago, sa ville d’adoption, pour une conférence intitulée « une conversation sur l’engagement civique » devant plusieurs centaines d’étudiants.
L’ancien président n’a pas abordé les trois premiers mois de son successeur, ni ceux de Washington, préférant se concentrer sur ses futures activités, à côté des discours rémunérés aux Etats-Unis et dans le reste du monde.Barack Obama aurait accepté de donner un discours devant une compagnie de Wall Street, Cantor Fitzgerald, pour la modique somme de 400 000 dollars en septembre prochain selon le Washington Examiner
La chose la plus importante que je puisse faire, c’est de préparer la prochaine génération au leadership pour être capable de reprendre le témoin et changer le monde à leur manière (…)
Parce que je suis convaincu que nous sommes capables d’affronter plein de défis, les inégalités économiques, le manque d’opportunités, le système judiciaire qui manque cruellement de productivité au changement climatique, aux problèmes liés à la violence.
Tous ces problèmes sont graves et intimidants mais ils ne sont pas insurmontables. Ce qui nous empêche de les régler et de progresser c’est la politique et la vie citoyenne. (…)
Les gens n’ont plus l’habitude de travailler sur un projet commun comme autrefois. Nous sommes devenus une société très individualiste. (…)
l’habileté à créer de la confiance et des relations, c’est ce qui fait toute la différence; c’est difficile de le faire dans cet environnement mais cela n’est pas impossible.
* « Chicago’s visit Monday to start Obama’s re-entry into public eye » – Chicago Tribune
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Un dépistage avant les aides
Milwaukee – Les résidents défavorisés qui demandent l’aide du gouvernement dans le Wisconsin doivent souvent passer par la bureaucratie frustrante et désuette d’un immeuble décrépit de Milwaukee et une procédure qui rend très difficile l’obtention de l’assistance alimentaire, du chômage, ou de Medicaid [assurance maladie pour les plus pauvres].
Désormais, et c’est une première pour le pays, le gouverneur du Wisconsin Scott Walker a décidé de renforcer les contraintes de ceux qui appliquent pour Medicaid avec la mise en place d’un programme qui les oblige à faire un test de dépistage de drogues et subir un traitement de cure, si nécessaire, pour en bénéficier.
Si l’administration Trump approuve le plan de Walker (…) le Wisconsin sera le premier Etat des Etats-Unis à imposer un test dépistage de drogues comme préalable à l’obtention du programme de Medicaid depuis ses 53 ans d’existence.
« Cela pourrait avoir des conséquences radicales pour les pauvres dans tout le pays » explique une experte en politique de santé.
Walker veut ensuite imposer ces tests de dépistage comme condition d’obtention d’autres services sociaux comme les « food stamps » [Aide alimentaire pour les plus défavorisés] ou le chômage a-t-il affirmé dans une interview avec le Globe.
D’autres Etats pourraient suivre le Wisconsin et les critiques sont déjà en train de se mobiliser.
Une attaque à peine dissimulée contre les plus défavorisés dans l’Etat de Wisconsin. La plupart de ces programmes d’assistance sont financés par le gouvernement fédéral mais leurs conditions dépendent de l’Etat qui peut volontairement renforcer les contraintes pour utiliser l’argent dans d’autres programmes, dans l’économie, l’aide aux entreprises, …* « Burden of proof » – Boston Globe
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Vers une grève des scénaristes américains?
Le très puissant syndicat de la Writers Guild of America qui écrit les histoires et scénarios de la plupart des productions cinéma et télé, a appelé lundi à la grève (à 96%) si des négociations ne sont pas trouvées avant la date limite du 1er mai, quand les contrats (renégociés tous les trois ans) expirent avec the « Alliance Motion Picture » et « Television Producers » qui représentent les studios.
Ce sera la première grève des scénaristes en dix ans, depuis celle qui avait duré cinq mois (novembre 2007 – février 2008) au cours de laquelle 12 000 scénaristes avaient cessé d’écrire, soutenus par de nombreux acteurs américains, qui avait interrompu la réalisation de nombreuses séries.
Les premiers touchés par une éventuelle grève à partir de la semaine prochaine seraient les Late Night Show (« Jimmy Kimmel Live », « Late Show with Stephen Colbert », « The Tonight Show with Jimmy Fallon ») ou encore Saturday Night Live.
Ca pourrait très embêtant en 2017, avec Donald Trump président et un appétit renouvelé des téléspectateurs pour les comédies satiriques.
* « Will TV Writers strike? Here’s what you need to know » – Washington Post
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Couverture du Jour
Justin Trudeau, le dirigeant « anti-Trump »?
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Les quotidiens du mardi 25 avril 2017