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Le Kiosque du 18.06.17

 

 

 

1. L’avocat de Trump

  • Jay Sekulow, l’avocat choisi par le président pour le représenter et défendre sur les plateaux télés, étaient dans toutes les émissions dominicales ce matin, et a répété à qui voulait bien le croire que son client n’est pas l’objet d’une enquête du FBI car ils n’avaient reçu aucune lettre officielle du Bureau le confirmant.
  • Les échanges ont été musclés avec les journalistes qui tous cité le tweet du président qui affirmait vendredi sur Twitter que le FBI enquêtait sur lui et qu’il était victime d’une chasse aux sorcières. 

 

 


2. Pendant ce temps-là, il s’enrichit

  • Le président américain a un début de présidence compliqué mais il peut se rassurer, la Trump Organization tourne à plein régime depuis l’annonce de sa candidature à la présidence des Etats-Unis il y a tout juste deux ans – selon ses dernières déclarations financières:
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  • Le Trump International Hotel de Washington, loué au gouvernement fédéral, qui a ouvert l’année dernières à quelques encablures de la Maison Blanche, lui a déjà rapporté 20 millions de dollars de revenus.
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  • Mar-a-Lago, sa station balnéaire de Palm Beach en Floride, qu’il visite régulièrement le weekend, lui a rapporté 37 millions de dollars en 2016, plus que l’année précédente (30 millions de dollars) et plus du double qu’il y a deux ans (16 millions de dollars)
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  • Last but not Least: Le best-seller de Donald Trump, « The Art of The Deal », publié en 1987, lui aurait rapporté l’année dernière un million de dollars de royalties contre 100 000 dollars l’année précédente – Dennis Roadman, l’ancien joueur de basket américain en a rapporté plusieurs exemplaires aux dignitaires nord-coréens lors de sa visite dans le pays de Kim Jong-un cette semaine.
    Les ventes de son dernier ouvrage « Crippled America » lui ont rapporté 5 millions de dollars.
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  • Son patrimoine est évalué à 1,4 milliards de dollars
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  • « Trump Reports assests of at least 1.4 billion in financial disclosure »Politico

 

 


3. Arianna Huffington à la rescousse de Uber

  • Arianna Huffington, co-fondatrice et ancienne rédactrice-en-chef du Huffington Post qu’elle a quitté à l’automne dernier pour se lancer dans sa nouvelle startup, Thrive Global, spécialisée dans l’information sur le bien-être et la santé, est également membre du conseil d’administration de Uber.
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  • La compagnie de transport évaluée à 68 milliards de dollars a enchaîné les scandales depuis six mois et forcé son fondateur et directeur général, Travis Kalanick, 40 ans, à prendre un congé illimité à partir de cette semaine:
     

    Mais quand beaucoup y ont vu une compagnie qui représente le pire de la culture « bro » essentiellement masculine de l’industrie de haute technologie, Huffington pense qu’il existe une autre raison à ce harcèlement sexuel rampant et autres conduites inappropriées au sein de la compagnie: Trop de travail  (…) ce qu’elle appelle un « la culture d’entreprise qui carbure à l’épuisement [de ses employés]. C’est l’une des désillusions qui motive les entreprises, surtout ici dans la Valley, que le burnout est nécessaire à la croissance et au succès ».

     

  • Mme Huffington qui occupe aujourd’hui un rôle proéminent au sein du conseil d’administration essaye de transformer la culture d’entreprise de Uber, l’une des plus détestée de la Silicon Valley, en plus aimable, douce et reposée; ce qui n’est pas sans poser des problèmes et des critiques.
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  • « Arianna Huffington’s fix for Uber: Work less, sleep more »The Washington Post

 

 


4. Abcès fatal

 

Le bus dans lequel est installé une clinique dentaire d’urgence

 

  • Deamonte Driver, 12 ans, originaire de Baltimore, est mort en 2007 d’un abcès dentaire, un phénomène très rare aux Etats-Unis pour ceux qui ont accès aux soins médicaux grâce à leur assurance santé, mais un fais divers qui n’est « pas surprenant » chez les populations les plus pauvres et vulnérables: Dans le Maryland, ils sont un demi-million à recevoir le programme d’aide fédéral « Medicaid », comme la famille Driver, ou à ne bénéficier d’aucune aide médical et dentaire.
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  • Deamonte et sa famille habitaient le comté afro-américain le plus affluent du pays, mais « comme dans le reste de l’Amérique, il existe de profondes inégalités et elles n’ont jamais été plus évidentes que dans la bouche des pauvres. »
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  • « Parce que la mère n’a pas su comprendre comment fonctionnait le système médical complexe du Maryland », trouver un dentiste est devenu un défi majeur même avec l’aide d’associations: A la mort de Deamonte, seulement 20% des dentistes acceptaient le programme Medicaid pour les plus défavorisés
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  • Depuis, une clinique mobile, le « Deamonte Driver Dental Project » installée dans un bus, qui peut accueillir jusqu’à trois patients en même temps, a été lancée en novembre 2010 par une association de dentistes afro-américains grâce aux subventions de l’Etat, pour venir à ces populations, et notamment aux enfants.
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  • « How can a child die of toothache in the US? »The Guardian

 


5. « The Aspirational Class »

  • Les modes de consommation des classes aisées occidentales ont évolué, et aujourd’hui, « être riche est devenu tellement désuet que les riches choisissent de ne plus exposer leur condition. »
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  • La sociologue Elizabeth Currid-Halkett s’intéresse à la nouvelle élite, « The Aspirationals » dans son dernier ouvrage, « the Sum of Small Things: A Theory of the Aspirational Class »:
     

    Diplômés de l’enseignement supérieur, ils se définissent davantage par leur capital culturel que par leur revenus, ces individus achètent bio, portent des « tote bags » NPR [la radio publique américaine] et donnent le sein à leurs enfants. Ils veulent être discrets, consomment sans faire d’éclats – mangent du poulet élevé en plein air et des tomates anciennes, portent des T-shirts en cotton bio, des chaussures TOMS et écoutent le podcast Serial. Ils utilisent leur argent pour engager des nounous et femmes de ménage, pour éduquer leur enfant dans les meilleures conditions, faire du yoga et des pilates.

     

  • Les recherche de Currid-Halkett ne sont pas une découverte si vous habitez à Paris (les bo-bos) ou dans les quartiers hipsters de New York, Los Angeles ou Austin mais ses arguments sont intéressants:
    • « La démocratisation de la consommation ostentatoire » rend la distinction plus difficile pour les plus aisés.
    • Donc la « la consommation discrète est la nouvelle consommation ostentatoire » et plutôt que de dépenser en produits de consommation, elle dépense dans biens et services très chers et qui ne se voient pas.
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  • « The Aspirational Class »Quartz

 

 


6. Massacre à Allende

  • Le National Geographic & Propublica ont publié une enquête, à partir de nombreux témoignages de villageois, de membres du gang et de la DEA] sur le massacre, provoqué par les Etats-Unis, qui a eu lieu dans un village du Mexique, à une cinquantaine de kilomètres du Texas, en mars 2011.
     

    Jose Juan Morales, qui enquête sur les disparus pour du procureur de [l’Etat de] Coahuila: « On a le témoignage de gens qui ont participé au crime. Ils décrivent une cinquantaine de camions qui sont arrivés à Allende, avec des membres du cartel [de Los Zetas]. Ils sont rentrés dans les maisons, les ont pillées puis les ont brûlées. Ensuite ils ont kidnappé les gens qui vivaient dans ces maisons et les ont amené dans un ranch, en dehors d’Allende. D’abord ils les ont tués. Ils les ont mis ensuite dans hangar rempli de foin. Il les ont arrosés de carburant et ont mis le feu et alimentant les flammes pendant des heures et des heures.

     

  • On estime à plusieurs dizaines (chiffres officiels) voire centaines le nombre de victimes (les associations), hommes, femmes et enfants. Les leaders du cartel ont ordonné le massacre en représailles contre certains membres suspectés d’avoir collaboré avec la Drug Enforcement Administration américaine.
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  • Après avoir arrêté et forcé l’un des opérateurs du cartel à coopérer avec eux pour neutraliser les localiser les dirigeants de l’organisation, le DEA a fait le pari de coopérer avec les forces de police locales, qui ont immédiatement informé les leaders qui ont décidé de se venger. 
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  • Ni le maire, ni la police ne sont intervenus le soir du massacre et n’ont rien fait pour empêcher le pillage et la destruction de certaines maisons et commerces du village les jours qui ont suivi.
     

    Tout le monde en avait peur. Los Zetas étaient plus forts que le gouvernement. Ils étaient économiquement plus forts. Mieux organisés. Mieux armés. Tout le monde en avait peur, et ceux qui ne l’étaient pas étaient corrompus.

     

  • « How the US Triggered a massacre in Mexico »National Geographic & Propublica

 

 

 

 

Published in Justice Revue de presse Trumplandia