Calamité
- Les violents incendies qui ont ravagé le nord de la Californie, et ses immenses vignobles, en début de ce semaine ont été les plus meurtriers de ces dernières décennies avec 31 morts, des centaines e blessés et 400 disparus.
L’interview
- Donald Trump a donné une interview à son ami et fervent supporter, Sean Hannity, devant une foule de « deplorables » mercredi soir, diffusée sur Fox News
- Il y a réitéré l’idée de retirer à la chaîne NBC News son autorisation de diffusion, une énième attaque contre la liberté d’expression critiquée par la gauche et la droite, et notamment le sénateur républicain Ben Basse, qui lui a demandé s’il avait décidé de rompre le serment prêté le jour de son investiture, celui de protéger la Constitution américaine et le Premier Amendement.
Donald Trump oublie trop souvent qu’il est le président de tous les Américains et qu’il doit en tant que tel, accepter et non pas attaquer ou essayer de censurer les critiques: Il veut toujours avoir raison, quel que soit l’adversaire et gagner à tout prix, quel qu’en soit le prix.
Obamacare saboté
- Devant l’incapacité du Sénat à abroger et remplacer Obamacare, Trump a annoncé hier soir qu’il allait signer un décret présidentiel, le 49ème depuis son investiture, visant a diversifier les offres d’assurance qui ne seront plus soumises aux conditions strictes de l’Affordable Care Act et geler les subventions destinées aux assureurs, qui permettaient de rendre les prix des cotisations abordables pour les plus démunis.
- Il sera désormais possible de souscrire des assurances moins chères qui offrent moins de services en dehors de ceux offerts par Obamacare, jusqu’ici disponibles pour les petites entreprises uniquement, destinés aux jeunes individus en bonne santé. Si tous les jeunes se retirent du marché des assurances d’Obamacare, fondé sur un système de solidarité qui aide à financer les frais des plus âgés, les frais d’assurance de ces derniers vont exploser.
- Trump veut également saboter Obamacare en gelant toutes les subventions visant à promouvoir le programme, ce qui représente des dizaines de milliers d’emplois, et envisagerait de faire fermer temporairement le site de l’Affordable Care Act.
La NRA s’entête
- Dix jours après la tuerie de Las Vegas, la pire de l’histoire moderne du pays qui a fait 59 morts, la NRA a annoncé qu’elle s’opposait à une législation du Congrès qui interdirait la production, la possession et le transfert des « bump stocks« , ces appareils qui permettent à des armes semi-automatiques, autorisées, de tirer en rafale, comme des fusils d’assaut, interdits à la vente. C’est une loi qui « va trop loin » selon la NRA, opposée fermement à ce qu’une loi soit votée contre les armes à feu, et préférant que l’ATF (Le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives) mette en place des règles plus drastiques concernant la vente de ces dispositifs – or l’ATF avait conclu en 2010 que les bump stocks n’étaient soumis à aucune régulation. – The Hill
#ROSEARMY
- Rose McGowan, l’une des victimes de Weinstein, qui dénonce sans relâche depuis une semaine le silence et la complicité d’Hollywood, s’en est pris personnellement à Ben Affleck sur Twitter après que ce dernier ait tardivement condamné le producteur et prétendu ne jamais avoir rien su.
- Après une suspension temporaire de 12 heures sur Twitter pour avoir communiqué un numéro de téléphone – provoquant la colère des internautes et de Jennifer Chastain d’autant que Trump avait la même chose sans répercussion il y a quelques années – Rose est repartie de plus belle en s’attaquant aux complices de Weinstein, à tous qui n’ont rien fait ou rien dit et qui ont volontairement, laisser le producteur harceler des jeunes femmes pendant des décennies.
Cet après midi, elle a affirmé avoir perdu un contrat pour une série avec Amazon parce qu’elle avait demandé à la compagnie de ne pas travailler avec Weinstein en expliquant à l’un des producteurs, Roy Price, qu’il l’avait violé. Ce dernier, qui n’avait pas jugé l’histoire de McGowan crédibles à l’époque, a été suspendu cet après midi pour d’autres accusations de harcèlement sexuel. L’actrice a demandé à Jeff Besos d’arrêter de « financer des violeurs, des pédophiles et des harceleurs sexuels. » – The Los Angeles Times
- Un
#WomenBoycottTwitter a été lancé à partir de ce soir minuit pour protester contre « les voix des femmes réduites au silence ». L’analyse de Buzzfeed sur cette décision
Weinstein, le déni complet
- Après les révélations des accusations de harcèlement et agressions sexuelles contre Harvey Weinstein dans le New York Times la semaine dernière, on s’attendait à ce que les langues se délient et que d’autres femmes brisent le silence. Mais on était loin d’imaginer un scandale d’une telle ampleur à cause du nombre de victimes, une trentaine de femmes à ce jour, et du statut de star de certaines d’entre elles, comme Angelina Jolie ou Gwyneth Paltrow, ce qui prouve le climat délétère qui doit régner dans ce microcosme soi-disant glamour.
- A VOIR: Samantha Bee s’en est donné à coeur joie dans son émission hebdomadaire hier:
Arrête ton char, le Cosby blanc. N’accuses pas les années soixante et soixante-dix pour tes terribles prises de décisions. C’est du harcèlement sexuel en série, et pas un tatouage de singe (…) La prochaine fois que tu as besoin de te masturber, demandes toi juste « Est-ce que je suis devant une employée ou une collègue » And si la réponse est oui, ne le fais pas, tout simplement
- Weinstein continue de nier les faits et qualifie les agressions sexuelles d’actes sexuels consentis et les harcèlements de mensonges. Il ne serait pas en « très bonne forme » ces derniers jours et serait entré dans un centre de soin en Arizona hier.
- La polémique continue entre Ronan Farrow et NBC News qui a refusé de publier son enquête de dix mois qu’elle lui avait commandé sur le producteur, dans laquelle il révélait les viols, agressions sexuelles et harcèlements commis sur une dizaine de femmes – l’investigation a fait un carton cette semaine dans le New Yorker. – The New York Times
La couverture du Jour
- Le Time a mis Weinstein en couverture de sa dernière édition: « Producteur. Prédateur. Paria. » Mais comme dirait Anthony Bourdain, ancien chef et auteur à succès, dont la campagne, Asia Argento, a elle aussi été victime de Weinstein à la fin des années 90, « est-ce qu’on pourrait tout simplement parler de violeur? »