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16.04.18

 

Bon début de semaine à tous!

 

L’interview de James Comey, les insultes de Trump, les gros ennuis de Michael Cohen, les frappes en Syrie, la fin de semaine a été chargée, en voici un résumé avec également les articles à lire et reportages à voir!

 

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, votre conjoint.e, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Greitens, le gouverneur prédateur

    La carrière de Eric Greitens, le gouverneur républicain du Missouri semble bien compromise: Il a été inculpé d’atteinte à la vie privée par un juge de St Louis, en février dernier, pour avoir pris des photos nues de sa maîtresse, à son insu, et menacé de les rendre public si elle révélait leur liaison.

    Dans son témoignage, sous serment, devant une commission parlementaire du Missouri, rendu public cette semaine, elle affirme que Greitens a été violent avec elle, a eu des gestes inappropriés et non consentis et l’insultait régulièrement: « C’était un amant jaloux, désireux de tout contrôler » et leur relation marquée par « les menaces et la violence. »

    L’intéressé a démenti ces accusations même s’il reconnaît la liaison consensuelle, parle de « chasse aux sorcières » et refuse de démissionner, malgré les appels de ses collègues républicains qui pourraient engager une procédure de destitution à son encontre. stltoday.com

 

 

  • #RedForEd: La grève des enseignants en Arizona

    Après la Virginie Occidentale, l’Oklahoma et le Kentucky, ce sont les enseignants d’Arizona qui ont quitté les salles de cours – des « walk-ins » – mercredi pour réclamer une hausse des salaires (de 20%) et davantage de moyens (un milliard de dollars) pour les écoles publiques de l’Etat.
    Ils étaient environ 22 000 enseignants et éducateurs de plus d’un millier d’établissements de 130 districts de l’Etat à menacer de faire grève si le gouvernement ne répondait à leurs demandes.

    Des revendications « déraisonnables » pour les Républicains du Capitole jusqu’à ce que le gouverneur Doug Ducey propose jeudi d’augmenter le salaire des enseignants de 9% cette année, puis 5% les deux suivantes pour arriver aux 20% d’ici 2020.
    Les enseignants étaient sceptiques face aux propositions de Doucey et attendent de savoir comment le gouverneur compte financer ces hausses de salaire.
    Les organisateurs regroupés sous la bannière #RedForEd prévoient de continuer les « walkout » tant que toutes leurs demandes ne seront pas toutes satisfaites. AZcentral.com

    Pour approfondir: « Teachers Are Going on Strike in Trump’s America » – Politico

 

 

  • Ryan sur le départ

    C’était l’annonce choc de cette semaine: Paul Ryan, le « speaker » de la Chambre des Représentants et élu du Wisconsin va prendre sa retraite après les élections de mi-mandat et une carrière de vingt ans à Washington. Il est âgé de 48 ans.

    Il aurait décidé de devenir un « papa à plein temps » pour ses trois enfants, encore adolescents, mais beaucoup pensent que c’est sa mésentente avec le style Trump et la direction actuelle du parti républicain, de plus en plus trumpiste, qui serait la véritable raison. jsonline.com

    Quinze mois après la prise totale de pouvoir des Républicains sur Washington, l’homme considéré comme le futur du parti républicain abandonne l’une des positions les plus puissantes de la capitale, mettant en péril la majorité républicaine à la Chambre des Représentants, et signale à quel point les tourments politiques de l’ère Trump affectent la droite à quelques mois des élections.

    L’annonce de la retraite de Paul Ryan a surpris de nombreux Représentants républicains qui comptaient sur lui pour les mener vers une victoire en novembre prochain.
    La décision de quitter le Congrès à 48 ans est un message indéniablement pessimiste pour les Républicains: Celui qu’il n’existe aucun leadership stable et continu au sein d’un parti très divisé pour se lancer dans une campagne électorale dominée par les caprices de Trump. NYT

     

 

 

  • Les filles de Boko Haram

    Une excellente enquête du New York Times sur les « filles rendues » de Boko Haram: Sur les deux cent étudiantes enlevées dans leur pensionnat de Chibok, au Nigeria, en avril 2014 par les militants du mouvement insurrectionnel djihadiste, une centaine seulement ont été libérées et cette liberté à un prix.

    Ces élèves d’un petit village sont soudainement devenues les représentantes involontaires de toutes les victimes disparues d’une crise [de neuf ans entre Boko Haram et les autorités nigérianes] qui a ravagé un coin pauvre et isolé du globe.
    Les filles du Nigeria ont provoqué l’inquiétude et le soutien de la communauté internationale comme si elles appartenaient à tout le monde.

    Leur enlèvement de Chibok a résumé tout un conflit, explique le fondateur du mouvement « Bring Back Our Girls », « elles en sont devenues le point de ralliement. »

    Mais les étudiantes libérées doivent porter le lourd fardeau de la célébrité qui a conduit à leur libération. Elles ont certes la chance d’étudier dans une université privée qui accueille les enfants des politiciens nigérians, des hommes d’affaires et autres membres de l’élite. Mais les restrictions concernant leur sécurité sont drastiques.

    Elles ne sont pas autorisées à quitter le campus sans escorte et ne peuvent recevoir de visites sans une autorisation spéciale, Et même si certaines femmes ont accouché durant leur captivité, leurs enfants n’ont pas le droit de rester avec elles à l’université.

    Ces jeunes femmes ont rarement revu leur famille depuis leur libération, la période la plus longue passée avec leurs proches depuis 2014 était à Noël dernier quand elles sont rentrées chez elle pour deux semaines.
    A part cela, elles sont étroitement surveillées par des éducateurs et fonctionnaires.

    * « Kidnapped as schoolgirls by Boko Haram: Here are they now » – The New York Times

 

 

 

2. Trumplandia: l’avocat de Trump inculpé

 

  • Michael Cohen est le souci numéro un de Trump

    Le procureur de Manhattan a confirmé vendredi que l’avocat personnel de Donald Trump, Michael Cohen était l’objet d’une enquête criminelle depuis plusieurs mois pour fraude et un éventuel financement illégal de campagne – le versement de 130 000 dollars à une actrice porno, Stormy Daniels, pour qu’elle garde le silence sur sa liaison présumée avec Trump.

    Cohen, dont les bureaux, la chambre d’hôtel, le téléphone portable, ordinateur, tablette, coffre fort ont été perquisitionnés lundi dernier à la demande du juge de South District de New York, s’est engagé dans une bataille juridique pour tenter d’éviter que le FBI s’en serve en prétextant le respect du « secret professionnel ».

    Trump a quant à lui engagé une nouvelle avocate, Joanna Hendon, qui a également plaidé devant le juge la relation privilégiée entre l’avocat et son client. Le bureau du procureur a répondu sèchement que le président avait nié être au courant du marché conclu entre Stormy Daniels et Michael Cohen, qu’il ne connaissait pas la strip-teaseuse et qu’il pensait que Michael Cohen n’aurait jamais coopéré avec les autorités.

    Dimanche soir, Trump a demandé au juge fédéral s’il pouvait revoir tous les documents saisis par le FBI avant que les enquêteurs mettent la main dessus. WaPo

    Les conseillers du président ont conclu qu’une enquête criminelle contre son avocat personnel représente une menace bien plus sérieuse et imminente pour lui que celle de Mueller.
    (…)
    Les documents saisis pourraient mettre en lumière la relation du président avec un avocat qui l’a aidé à résoudre certaines des affaires les plus épineuses de M. Trump.
    M. Cohen a été pendant plus d’une décennie son « réparateur de confiance » et l’a aidé pendant la campagne à étouffer les scandales des femmes qui prétendaient avoir eu une liaison avec lui. 
    NYT

     

 

3. La revanche de Comey et du FBI

 

 

  • L’ancien directeur du FBI, viré par le président en mai dernier, sort demain l’un des livres les plus attendus de l’année, « A Higher Loyalty », sur son rôle pendant la campagne électorale et les premiers mois de la nouvelle administration, ses relations avec Trump jusqu’à son renvoi qu’il a appris en direct à la télévision.La revanche d’un haut fonctionnaire humilié et insulté pendant des mois par le président, mais aussi du FBI, une institution que Trump n’a cessé d’attaquer et de discréditer depuis la campagne électorale.Vendredi matin, ABC News a dévoilé quelques extraits de l’interview donnée par Comey, dont l’épisode salace et infondé de la fameuse « golden shower » à laquelle Trump aurait participé dans un hôtel de Moscou, et dont les autorités russes auraient des enregistrements:

    Honnêtement, je n’aurai jamais pensé avoir à dire cela mais je ne sais pas si l’actuel président des Etats-Unis était avec des prostituées qui se faisaient pipi dessus à Moscou en 2013.
    C’est possible mais je ne sais pas.

    Comey fait référence au fameux rapport « Steele » financé par les Démocrates pendant l’élection présidentielle pour trouver des informations compromettantes sur le candidat républicain – une pratique dite de « Opposition Research », courante et légale aux Etats-Unis.
    A l’époque, son auteur, Christopher Steele, un ancien agent secret britannique spécialisé dans la Russie, a conclu que le Kremlin avait facilité et aidé Trump et a fourni ces informations au FBI, qui enquêtait déjà sur le milliardaire.

    Parmi les autres détails croustillants de son interview diffusée hier soir:

    • Le président Trump est un menteur et agit comme un chef de clan, digne du boss mafieux de la Cosa Nostra new yorkaise.
    • Le président ne lui a jamais posé aucune question sur l’ingérence russe pendant les élections – à laquelle il ne croit pas, ni comment faire pour prévenir ce genre d’attaques dans le futur.
    • « It’s a good guy, I hope you can let this go ».
      Comey a réaffirmé que Trump lui a demandé d’abandonner l’enquête sur son ancien secrétaire à la Sécurité Nationale, Michael Flynn, qui a reconnu avoir  « volontairement et consciemment » fait de « fausses déclarations » au FBI au sujet de deux conversations avec l’ambassadeur de Russie pendant la période de transition, entre la victoire de Trump et son investiture.
      Une requête du président que Comey considère comme une « possible » obstruction à la justice.
    • James Comey ne peut affirmer à 100% que Trump ne s’est pas compromis avec les Russes pendant la campagne.
    • Selon Comey, le président n’est ni sénile, ni fou mais il est « moralement inapte » à être président. 

      Une personne qui voit une équivalence morale dans Charlottesville, qui parle et traite les femmes comme de la viande, qui ment constamment sur des sujets importants ou non, et demande au peuple américain d’y croire.
      D’un point de vue moral, cette personne n’est pas apte à être président des Etats-Unis d’Amérique.

  • C’est la première fois qu’un ancien directeur du FBI publie ses mémoires sur ses derniers mois passés au Bureau.
    Le parti républicain se prépare depuis plusieurs semaines à la sortie du livre, a rédigé un « talking points » qui énumère toutes les erreurs et déclarations controversées de James Comey pendant et après la campagne présidentielle 2016; il a créé un site internet, Lyin’ Comey et également prévu de diffuser un clip dans lequel les Démocrates le critiquent, « Comey Not Credible, Just Ask Democrats ».Le président a accusé Comey d’avoir menti (« Lying Comey », « LIAR ») et donné des informations confidentielles aux journalistes (« LEAKER ») – le contenu de ses discussions avec le président précieusement retranscrites dans des mémos; des actes pour lesquels il devrait être jugé avant de conclure: « Ca a été un grand honneur de le virer ».L’attitude de Comey pendant les élections présidentielles a été critiquée par les Républicains – quand ce dernier a décidé en juillet 2016 de refermer l’enquête sur les emails de Clinton et de ne pas l’inculper – puis par les Démocrates – quand il a fait passer une lettre au Congrès américain, à dix jours du scrutin, annonçant une éventuelle réouverture de cette enquête après avoir trouvé des documents compromettants dans l’ordinateur d’Anthony Weiner, le mari d’Huma Abedin, conseillère de Clinton, tout ça pour décider de ne rien poursuivre une semaine plus tard.La candidate démocrate considère que cette lettre est en partie responsable de sa défaite.
    Donc James Comey est loin de faire l’unanimité à Washington.
  • La *bonne* critique du bouquin de Comey, « A Higher Loyalty », dans le New York Times; celle moins complaisante du Washington Post

 

 

 

 

4. Le Denver Post bientôt racheté?

  • Dimanche dernier, la rédaction du Denver Post s’est rebellée contre son propriétaire, le Hedge fund new yorkais Alden Global Capital,  responsable du licenciement de plus de la moitié de son staff depuis son rachat en 2010.
    Le quotidien a clairement souhaité être racheté par un propriétaire « qui soutienne sa rédaction » dans l’intention de « faire du bon journalisme ».Le New York Times rapporte aujourd’hui qu’une entreprise citoyenne du Colorado, « Together For Colorado Springs », a contacté d’éventuels investisseurs qui se seraient à engagés à hauteur de dix millions de dollars.On ne sait pas à combien serait le prix de vente du quotidien et encore moins si Alden Global Capital voudrait bien s’en séparer.

    La hedge fund [propriétaire, via sa filiale « Digital First Media », de 90 quotidiens américains] achète généralement les publications à bas prix – il a récemment racheté le Boston Herald pour 12 millions de dollars – avec l’intention d’en tirer le maximum de profits, aussi longtemps que possible.
    La vente pourrait leur apporter beaucoup de liquide mais les empêcher des faire des profits à long terme.

    * « Colorado Group Pushes to Buy Embattled Denver Post From New York Hedge Fund » – The New York Times

 

 

 

5. Dog Fight

  • Une enquête qui a fait du bruit cette semaine, celle sur l’industrie très lucrative de la vente aux enchères d’animaux en ligne organisée par les associations bénévoles qui alimentent celle des éleveurs de chiens, à la méconnaissance des acheteurs qui dépensent des milliers de dollars.

    L’initiative, lancée il y a plus de dix ans par des associations de protection des animaux, visant à acheter des chiens à cinq ou dix dollars la pièce à des éleveurs spécialisés est devenue aujourd’hui un marché national opaque dans lequel certaines d’entre elles, alimentées par la collecte de fond en ligne, sont prêtes à payer des éleveurs cinq mille dollars ou plus pour un seul chien. 

    Le résultat, c’est un flot de donations de la part de bienfaiteurs aux éleveurs, deux groupes qui se sont longtemps dénigrés.
    Les associations dénoncent les dérives de l’élevage canin, notamment leurs « usines à chiots » inhumaines, et demandent l’interdiction de la vente de leurs chiens dans des magasins spécialisés.
    Les éleveurs accusent ces « sauveteurs au détail hypocrites » de se cacher derrière leur statut d’associations à but non lucratif pour agir comme des vendeurs d’animaux sur internet, qui ne sont soumis à aucune réglementation.

    Mais pendant des années, ils se sont rencontrés à des ventes aux enchères de chiens interdites au public, au cours desquelles ces associations ont enrichi les éleveurs et auraient même encouragé certains à élever davantage de chiots pour les mettre en vente.

    Selon le Washington Post, 86 associations de protection des animaux et refuges ont dépensé près de trois millions de dollars pour l’achat de 6 000 chiots depuis 2009 à des éleveurs de chiens; ceux là même dénoncés par des militants de défense des animaux.
    Ces associations présentent ensuite ces chiens comme « sauvés » à l’adoption de particuliers qui ne sont pas au courant de leur origine.

    La plupart des gens ne sont pas au courant de ces pratiques. Cinquante des 86 associations qui ont participé à des ventes aux enchères n’en font pas mention sur leur site internet, 20 décrivent le « sauvetage d’usines à chiots » et une dizaines parlent d’achat mais ne mentionnent pas le montant.

    Ce marché s’est développé ces dernières années car il existe de moins en moins de chiens abandonnés: Ils étaient 20 millions dans les années 70, ils ne seraient que 780 000 en 2017.

    Ces associations de protection des animaux engrangent des revenus annuels allant de 12 000 dollars (10 000 euros) à 1,5 millions dollars (1,2 millions d’euros) et leur dirigeants des salaires jusqu’à 78 000 dollars par an, soit 63 000 euros.

    * « Dog Fight » – The Washington Post

 

 

 

 

5. « Target: Journalists »

  • La journaliste américaine Marie Colvin et son collègue Rémi Ochlik ont été tués par un tir de roquette le matin du 22 février 2012, à Homs en Syrie. C’était le début d’une guerre civile, violente et dévastatrice, qui ravage le pays depuis sept ans.La famille de Colvin a porté plainte devant un tribunal fédéral américain contre le gouvernement syrien, accusé d’avoir délibérément tué Marie Colvin pour l’empêcher de faire son travail.

    La famille [de la journaliste] a déposé comme preuve la vidéo [des dernières moments des deux journalistes], deux mille pages de documents, y compris des notes des services secrets de l’armée, des témoignages de déserteurs syriens dans le cadre d’une action civile devant la Cour Fédérale américaine contre le régime de Assad.
    Les documents fournissent en détail les preuves que la mort de Colvin s’inscrit dans une politique d’élimination des journalistes de la Syrie.

    Ils offrent également le compte rendu de la mort du journaliste français Gilles Jacquier, qui selon un déserteur du régime, a été assassiné lors d’une attaque du gouvernement mise en scène comme un assaut des rebelles contre un journaliste, présent en Syrie avec une accréditation en règle.
    (…)
    Les documents n’incluent ni l’ordre donné à l’unité d’artillerie responsable des frappes contre Colvin et Ochlik, ni la preuve d’une implication directe de Bachar al-Assad. Mais les nouveaux documents offrent un compte rendu des services de renseignements qui révèlent la location de Colvin et la réponse joyeuse des militaires syriens de Homs après sa mort.

    La mort de Marie a été tournant dans le conflit syrien.
    Colvin, célèbre journaliste du Sunday Times de Londres qui a couvert des conflits depuis la guerre Iran-Irak au milieu des années 80, était connue pour son courage et le bandeau qu’elle portait sur son oeil gauche perdu lorsqu’elle couvrait l’insurrection tamoule au Sri Lanka.
    En février 2012, elle a écrit sur Homs, une ville de 1,8 millions d’habitants, et le bombardement des zones civiles par le gouvernement.
    (…)
    Son dernier reportage détaille le bilan humain brutal d’une violence aveugle. Le 21 février, elle a effectué une série d’interviews via Skype avec Channel 4 et la BBC au Royaume-Uni puis CNN aux USA.
    A Anderson Cooper [présentateur de CNN], elle a raconté la mort d’un enfant dans une explosion.
    « Nous avons regardé ce petit garçon, dont le ventre se soulevait pour essayer de respirer. L’armée syrienne ment lorsqu’elle affirme ne s’attaquer qu’aux terroristes. Elle bombarde les civils affamés de la ville. »

    * « Target: Journalists » – The Intercept

    Pour approfondir:
    * « Marie Colvin’s Private War » – Vanity Fair (2012)

 

 

 

6. A voir: « America Inside out » & « The Fourth Estate »

 

  • « America Inside Out », c’est la nouvelle émission en six parties de la journaliste de NBC, Katie Couric, produite et diffusée par la chaîne National Geographic, qui évoque les grands problèmes de la société américaine, le racisme, la technologie, le politiquement correct, à travers différents portraits et interviews d’Américains, d’immigrés, d’enfants.Pour le premier épisode, « Re-Righting History », Mme Couric est partie dans le sud pour comprendre la polémique autour du déboulonnage des statues de confédérés, disponible sur YouTube… et c’est asez effrayant.
    Le prochain numéro « The Muslim Next Door » sera consacré à l’islamophobie, et le suivant « Your Brain on Tech » à la Silicon Valley…. En attendant la diffusion le 27 mai prochain, du documentaire de ShowTime, intitulé « The Fouth Estate », qui a suivi pendant un an les journalistes et la rédaction du New York Times couvrir le nouveau président qui déteste le quotidien mais ne peut s’en passer.

 


 

8. On vit une époque formidable

 

  • Barbara Bush, 92 ans, femme de George H.W. Bush, 93 ans, dont la santé s’est rapidement détériorée ces dernières semaines après une série d’hospitalisations, refuse tout traitement médical et va recevoir des soins palliatifs. CNN
  • Le pourcentage de joueurs noirs dans la Ligue Nationale de Baseball est de 8,4%, le plus important depuis 2012. Il etait de 19% en 1986. AP
  • Pour tenter de dissuader un éventuel tueur de masse d’attaquer son établissement, un directeur d’école a fourni à chacun de ses enseignants d’une mini batte de baseball de trente centimètres; un « objet symbolique » selon lui mais qui peuvent « effectivement être utilisé pour se défendre ». Buzzfeed
  • Netflix ne présentera aucune de ses créations originales au festival de Cannes car pour être nominé, un film doit être sorti sur le territoire français. Thierry Frémaux a néanmoins affirmé que « Netflix était le bienvenu à Cannes »
    Et quelle belle affiche… Variety
  • C’est la fin de Broad City, la meilleure série télé sur New York de Ilana Glazer et Abbi Jacobson mais pas avant une cinquième et dernière saison, qui sera diffusée en 2019. Buzzfeed

 

 

 

 

9. Couverture du Jour

  • La couverture choc du dernier New York Times magazine: “Pourquoi est-ce que les mères noires et leurs bébés meurent à un taux deux fois plus élevés que les femmes blanches et leurs enfants? Tout a avoir avec le fait d’être une femme noire en Amérique.”‬ .* « Why America’s Black Mothers and Babies are in a Life-or-Death Crisis » – The New York Times magazine

Published in Revue de presse