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24.04.18

 

Bon début de semaine!

Emmanuel Macron est arrivé hier à Washington pour discuter avec le président américain de l’Iran, du commerce extérieur et l’Accord de Paris sur le Climat.
Il est l’invité ce soir avec Brigitte Macron du premier dîner officiel organisé par la nouvelle administration à la Maison Blanche.

George Bush Sr., 93 ans a été hospitalisé dimanche pour une infection du sang, peu après l’enterrement de sa femme, Barbara, mais ses jours ne seraient pas en danger.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, votre conjoint.e, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI.

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Attaque à la voiture-bélier à Toronto

    Une attaque à la voiture-bélier dans une rue piétonne de Toronto hier a fait dix morts et une quinzaine de blessés.
    L’auteur, Alex Minassian, 25 ans, a été arrêté et les premiers témoignages décrivent une personnalité isolée, instable, obsédée par Elliot Roger, le jeune étudiant de 22ans, qui avait assassiné six personnes sur le campus de Santa Barbara en mai 2014.

    Le premier ministre Justin Trudeau a affirmé qu’il s’agissait d’un acte isolé qui ne présente aucune risque pour la sécurité nationale.

 

  • Tuerie dans le Tennessee, le suspect arrêté

    Le tueur n’a pas dit un mot avant d’appuyer sur la gâchette de son fusil semi-automatique dans le Waffle House d’Antioch [Tennessee]. Il a attendu trois minutes dans le parking à regarder les gens manger à l’intérieur, discuter. Puis il est sorti de son pick-up, nu sous son bomber vert.

    « Il n’a rien dit » explique Chuck Cordero, cinquante ans, qui s’est caché derrière son camion quand un torrent de balles a frappé le restaurant. « Il s’est relevé, est sorti de sa voiture et a tiré. »
    Le tueur, identifié par la police comme étant Travis Reinking, 29ans, a tué deux personnes sur le parking du restaurant à 3h25 du matin. Quand il s’est enfui, il en avait tué quatre et blessé plusieurs autres.

    La police affirme que le bilan aurait pu être bien plus lourd sans l’action héroïque de James Shaw Jr, 29ans, qui s’est jeté sur Reinking, a réussi à lui enlever son arme et arrêter le carnage. Tennessean.com

    Après une intense chasse à l’homme, Reinking a été arrêté et sa libération sous caution fixée à deux millions de dollars.

    Le jeune homme est mentalement déséquilibré, a fait l’objet de plusieurs arrestations, dont une près de la Maison Blanche et une autre pour menace avec armes, ce qui avait poussé les autorités de l’Illinois, où il avait acquis un permis, à les lui confisquer pour les confier à son père, qui les lui a rendues, dans le Tennessee. Tennessean.com

 

  • Châtiments corporels d’un autre temps

    Le châtiment corporel est autorisé et pratiqué dans les écoles publiques de dix neuf Etats américains, dont l’Alabama, où la punition est infligée à l’aide d’une palette, mais utilisée trop violemment sur l’enfant, elle devient une forme de maltraitance, susceptible d’être punie par la loi.

    Les châtiments corporels sont encore infligés sur des milliers d’élèves des écoles publiques d’Alabama chaque année. Mais comment mesurer la douleur lorsqu’on utilise une palette en bois?
    L’ Alabama autorise les enseignants des écoles publiques à infliger des châtiments corporels. Mais il n’existe aucune indication concernant la force « acceptable » à infliger.
    L’arrestation ces dernières années d’au moins deux enseignants pour avoir frappé des enfants avec une palette remet en question une pratique qu’une grande partie de la nation a abandonnée depuis longtemps. Al.com

     

 

  • La crise des opiacés et augmentation des dons d’organes. 

    Même si Tristan, âgée de 28 ans, consommait de l’héroïne – les médecins ont détecté une trace récente d’injection sur son corps lorsqu’ils tentaient de la réanimer – elle était encore capable de donner ses organes.
    Elle appartient à ce type de donneurs d’organes dont la croissance est la plus rapide: Un jeune en bonne santé considéré « à risques » à cause de sa toxicomanie. Beaucoup dans le secteur du don d’organes considèrent l’utilisation de ces organes comme »une ultime contribution capable de sauver des vies », une lueur d’espoir dans un océan de décès.

    Ces cinq dernières années, le nombre de ces donneurs a considérablement augmenté. Un article publié [la semaine dernière] dans Les Annales de Médecine Interne a étudié les statistiques de près de trois cent centres médicaux à travers le pays et constaté que les greffes de donneurs décédés d’une overdose ont été multipliées par 24 depuis 2000.

 

 

 

2. Trumplandia

  • The ‘unbreakable’ friendship of America and France

    C’est le sujet de l’email envoyé par la Maison Blanche ce matin concernant la cérémonie de bienvenue du couple Macron dans les jardins de la Maison Blanche.

    La relation de l’Amérique avec la France précède la fondation de notre pays. Lorsque les colons américains se sont battus pour l’indépendance, la France les a soutenus avec une aide militaire et économique. Depuis Benjamin Franklyn et le Marquis de Lafayette à l’époque moderne des présidents Trump et Macron, les Etats-Unis et la France partagent des valeurs communes sur de nombreux sujets.

    « L’amitié entre nos deux nations – et entre nous, j’ajouterai – est indestructible.

    Quand Trump n’aime pas, il attaque sans relâche, mais quand il aime, il ne compte pas!
    Les médias américains eux ne sont pas dupes et ont compris les enjeux politiques d’une bonne entente entre la France et les Etats-Unis pour Emmanuel Macron: « Make France Great Again »

  • La destitution, l’enjeu des élections de 2018?

    Si les Démocrates regagnent la Chambre des Représentants et/ou le Sénat aux élections de mi-mandat en novembre prochain, comme c’est souvent le cas du parti vaincu aux élections présidentielles deux ans plus tôt, ils seraient capables, en dirigeant les différentes commissions parlementaires, de lancer plusieurs enquêtes sur les affaires du président, ou encore l’obliger à révéler le contenu de ses déclarations d’impôts, pour tenter de justifier une procédure de destitution.

    Mais cette stratégie, défendue par certains parlementaires démocrates, des milliardaires opposés à Trump, est loin d’être unanime au sein du parti, à l’instar du maire de Chicago, Rahm Emmanuel, interrogé par Axios hier:

    Je travaillais pour la Maison Blanche de Clinton. C’est un problème légal et constitutionnel – et non politique – extrêmement complexe … Je suis furieux contre Donald Trump mais on ne peut décider du jour au lendemain de dire « Je suis partisan d’une destitution ».

    Si on y arrive, ce sera collectivement, et le pays y sera préparé – comme ça l’a été pour Richard Nixon.
    On ne peut utiliser la procédure de destitution comme une arme politique.

    Surtout que les Républicains ont prévu d’utiliser sur cette menace de destitution pour convaincre et rallier la base électorale de Trump, voire des modérés.

    Les conseillers de Trump lui ont clairement fait comprendre que la majorité républicaine de la Chambre basse est très mince, et certains l’ont encouragé à exposer plus agressivement les enjeux des élections de mi-mandat, y compris qui serait en charge des Commissions clés si les Démocrates reprenaient l’avantage.

    « Tout le monde lui a dit » explique Corey Lewandowsky, l’ancien directeur de campagne de Trump, concernant les enjeux d’une prise de pouvoir des Démocrates à la Chambre des Représentants. « La menace d’une destitution est quelque chose qui unifie tout le monde dans le parti, même si vous n’êtes pas un fervent supporter de Trump.

    * « Republicans Seize on Impeachment for Edge in 218 Midterms » – NYT

 

 

 

 

3. Cuomo v. de Blasio: La lutte fratricide

 

  • Andrew Cuomo, le gouverneur démocrate de l’Etat de New York, déteste le maire démocrate de New York City, Bill de Blasio et cette haine fratricide dessert les deux hommes, le parti et New York.

    La dispute et ses effets intriguent depuis des années: Pourquoi deux hommes, dont les objectifs sont souvent similaires, ont pu laisser leur amitié d’autrefois – dans le sens le plus littéral du terme – évoluer en une pure détestation?
    (…)
    Chacun à leur manière, M.Cuomo et M. de Blasio rivalisent pour définir l’avenir du parti démocrate à New York et au-delà: Le maire comme une figure progressiste face au succès du libéralisme sauvage et le gouverneur comme un démocrate négociateur qui peut effectivement remplir ses promesses progressistes.
    (…)
    Mais leur rivalité les diminue tous les deux
    (…)
    Les choses ont empiré depuis que Cynthia Nixon, l’actrice et amie de de Blasio s’est présenté aux primaires démocrates pour le poste de gouverneur. Cuomo y voit une attaque directe de de Blasio, et a signalé à ses alliés qu’il avait l’intention de punir le maire pour cela, contre l’avis de ses conseillers. 

    C’est Cuomo qui a donné ses chances à de Blasio, star montante de la politique new yorkaise au milieu des années 90, avant qu’il ne devienne le manager de campagne de Hillary Clinton, sénatrice de New York entre 2001 et 2009.

    Mais leur relation est toujours apparue comme de l’opportunisme politique.

    Les tensions ont commencé lorsque de Blasio est devenu marie de New York, en 2014: Quand « la bataille pour devenir le « mâle dominant » de la politique new yorkaise a commencé. »

    A certains égards, M.Cuomo et M. de Blasio se ressemblent plus qu’ils voudraient ne le reconnaître: deux anciens cadres qui ont atteint leurs objectifs, de devenir leur propre patron. Ils sont exigeants, parfois difficiles à travailler avec. Ils s’entourent de cercles très restreints de conseillers et ne font confiance qu’à eux-mêmes, souvent pour le pire.

    * « Inside One of America’s Ugliest Political Feuds: Cuomo v.s de blasio » – NYT

 

 

 

4. Japon: L’industrie des familles à louer

  • Les premières lignes de cette enquête du New Yorker sont tellement troublantes, qu’on a du mal à croire et qu’on ne peut s’empêcher de dévorer la suite:

    Il y a deux ans, Kazushige Nishida, un cadre tokyoïte d’une soixantaine d’années, a commencé à louer une femme et une fille à mi-temps. Sa femme venait juste de décéder et six mois plus tôt, leur fille âgée de 22 ans, avait quitté la maison après une dispute et n’est jamais revenue.

    « Je pensais être plus fort que cela mais tu finis toujours seul » [explique Kazushige].
    Et la nuit il était seul au monde.

    C’est là qu’il s’est souvenu d’une émission de télévision sur une entreprise appelée « Family Romance », l’une des nombreuses agences japonaises qui louent des « faux » membres de la famille. Une cliente, une femme assez âgée, avait raconté combien elle aimait aller faire des courses avec son petit-fils de location. « Le petit-enfant était à louer, mais la femme était ravie » se rappelle Nishida.

    Il a donc contacté Family Romance et commandé une femme et une fille à les rejoindre pour dîner. Sur la feuille de commande, il a mentionné l’âge de la fille, et le physique de sa femme: 1,50 mètres et bien en chair. Le prix, 40 000Yen, soit 370 dollars.

  • « Japan’s Rent-a-family industry » – The New Yorker

 

 

 

 

5. « The Delay »

  • Un après midi de mai 2016, Ashlynn Mike, 11 ans, enfant Navajo de la communauté de Shiprok, une réserve indienne du Nouveau Mexique, a été enlevée en rentrant de l’école, violée puis tuée par un autre membre de sa tribu.
    Son corps a été retrouvé 24 heures plus tard et son meurtrier arrêté dans la foulée.Si Ashlynn n’avait pas été enlevée dans une réserve indienne, qui dispose de ses propres forces de l’ordre, une « Amber Alert », le système d’alerte d’enlèvement à grande échelle mis en place aux États-Unis et au Canada lorsqu’une disparition d’enfant est signalée, aurait été déclenchée immédiatement, et la fillette aurait peut-être pu être sauvée.

    Les policiers sont formés pour répondre rapidement aux enlèvements – coordonner leurs efforts avec les forces de l’ordre locales, lancer des équipes de recherches et partager des informations.
    Mais d’après la famille de Ashlynn, rien de cela n’est arrivé à Shiprock.
    (…)
    Les réponses rapides et efficaces sont particulièrement difficiles dans les terres tribales où les problèmes de juridiction, les disparités économiques, les zones isolées et une méfiance traditionnelle à l’égard de la loi entrent en jeu. Ou comment des décennies de privation de droits ont empêché beaucoup de tribus d’avoir une autorité et une expertise sur la gestion des enlèvements d’enfants.
    « Si ton enfant est kidnappé à Albuquerque [la plus grande ville du Nouveau Mexique, tu as toutes les ressources offertes par le programme « Amber Alert ».
    Mais si ton enfant est enlevé dans une réserve Navajo, il n’y a rien à faire ».

    Les dirigeants locaux ont divergé sur ce qui s’était mal passé. Rick Nez, le président de la section qui a aidé à mobiliser la communauté à la suite de l’enlèvement, pense que la réaction inexistante était révélatrice d’une plus grande tendance au sein de sa communauté à l’égard de la clémence.
    Selon Nez, ce dont les terres tribales ont vraiment besoin, c’est davantage de sécurité publique. « Les gens veulent laisser les choses comme elles sont, mais c’est impossible » explique Nez.
    « Nous devons encourager les autres communautés à identifier les délinquants sexuels. Nous avons besoin de noms de rue, nous avons besoin de numéros de maison. On affirme être une nation souveraine, mais nous n’allons pas au bout de cette logique. Ca devrait être une leçon pour la nation Navajo: c’est le moment de ne pas faiblir, mais de renforcer les lois. « 

    Mais tout le monde ne l’entend pas de cette manière

    Les règles et règlements fédéraux peuvent contredire la culture et les croyances indigènes, et finalement miner l’autorité tribale.
    «Avec notre identité culturelle et notre histoire, nous avons des méthodes de gestion de ces [approches] basées sur des méthodologies culturelles propres.
    Avec l’alcoolisme, par exemple, il existe une approche holistique qui ne traite pas seulement le corps. Certains d’entre nous pensent que continuer à prendre l’argent du gouvernement fédéral ne nous rend pas aussi souverains que nous le pourrions.

    Sous la pression de la famille et de la communauté, le Sénat américain a voté avec le soutien du sénateur d’Arizona, John McCain, le « AMBER Alert in Indian Country Act » rebaptisé « Ashlynne Mike AMBER Alert Act » qui va financer un programme de mise en place du système de « Amber Alert » dans les réserves indiennes des Etats-Unis.

    *  » The Delay » – Esquire.

 

6. « Howard »

 

  • “Howard”, c’est le documentaire sur Howard Ashman, auteur-compositeur de génie derrière le renouveau des dessins animés Disney à la fin des années 80, début des années 90: “The Little Mermaid”, “Beauty & the Beast”, “Aladdin”, décédé à l’âge de 40ans du Sida.
    Il sera présenté au Tribeca Film Festival cette semaine.* « Inside the Tragedy an Triumph of Disney Genius Howard Ashman » – Vanity Fair

 

 

7. On vit une époque formidable

  • Mitt Romney n’a pas réussi à remporter la nomination du parti républicain de l’Utah comme candidat aux élections du prochain gouverneur en novembre et sera opposée à onze autres candidats aux primaires de juin prochain. Reuters
  • La suppression de la neutralité du net prend effet aujourd’hui aux Etats-Unis
  • La deuxième saison de « The Handmaid’s Tale » sera disponible mercredi sur Hulu
  • Ivana Trump, la mère des trois premiers enfants de Trump, a expliqué au New York Post que sa belle-fille, Vanessa, en instance de divorce de son fils, Donald Jr, aura des problèmes à retrouver un homme à cause de ses cinq enfants: « Qui veut sortir et se marier avec une femme qui a cinq enfants? Surtout qu’elle est jeune et pourrait en vouloir davantage. »

 

 

 

8. Couverture du Jour

  • “Stickball Alley”, superbe couverture de Kadir Nelson pour le New Yorker inspirée par la “street life” du Brooklyn des années 50.

Published in Revue de presse