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Happy Thursday!

Le président affirme avoir d’autres choses à faire que de parler de l’enquête de Bob Mueller mais ne fait que ça.

La série « The Americans » s’est terminée en beauté hier soir, après six saisons remarquables et la finale du championnat NBA entre les Golden State Warriors, ultra-favoris et les Cavaliers de Cleveland commence ce soir à Oakland en Californie.

Si vous souhaitez inscrire vos amis, votre famille, vos collègues à cette revue de presse, c’est une très bonne idée et c’est ICI  

 

 

 

 

1. Les quotidiens

 

  • Starbucks s’attaque aux préjugés racistes

    La formation comprend un guide de 68 pages imprimé sur du papier journal et un cahier sur lequel prendre des notes.

    Ils ont été fournis aux 175 000 employés – « partenaires » dans le jargon de la compagnie – de toutes les enseignes Starbucks de Pennsylvanie et du reste du pays pour évoquer et combattre le problème des préjugés [racistes], explique le Pdg Kevin Johnson.
    (…)
    Un mois après le scandale provoqué par l’arrestation de deux blacks dans une enseigne de Philadelphia après un coup de fil du manager à la police sous prétexte que ces derniers n’avaient rien commandé, Starbucks a fermé mardi après midi ses 8 000 enseignes pour la formation.

    C’est la première étape d’une mission qui consiste. pour la compagnie de café, à redevenir le « troisième lieu », cet espace communautaire en dehors de la maison et du travail où tout le monde est bienvenu. Post-gazette.com

  • Le commerce de l’ADN

    Depuis les années 90, [Paul Allen] a vu Ancestry.com passer de start-up à chouchou de Wall Street, en développant l’un des services personnalisés les plus dynamiques au monde, le test ADN, qui offre des résultats extrêmement précis et fiables.
    Il en est très fier mais il est aussi déchiré par ce que sa progéniture est devenue: « C’est douloureux de voir une entreprise rachetée puis vendue par un fond d’investissement sans égards vis-à-vis de ses fondateurs, de ses employés et de ses clients. »

    Les représentants de Ancestry LLC, la compgnie mère de AncestryDNA, affirme que la confiance du consommateur est la priorité numéro un, la raison pour laquelle cinq millions de personnes ont craché dans un tube et payé entre 70 et 100 dollars pour avoir ses informations génétiques analysées par une entreprise basée dans l’Utah. Ancestry dispose aujourd’hui de la plus grande base de données généalogiques en ligne et de documents d’archives au monde, qui leur a permis de fidéliser de nombreux utilisateurs qui veulent créer et enrichir leur propre arbre généalogique.

    Mais ces cinq dernières années, la société n’a pas tenu ses promesses envers ses clients et partenaires. Allen et d’autres employés se demandent si la société va respecter ses engagements concernant la confidentialité [des informations] de ses utilisateurs tout en développant la plus grande base de données ADN au monde.
    « En tout impunité, les entreprises peuvent modifier les conditions d’engagement, même après avoir déclaré publiquement: « Voici notre plan, voici notre accord ». Miamiherald.com

     

 

 

  • Les femmes, population carcérale en constante hausse

    Dans une prison du comté de Campbell dans le Tennessee, une mère et son fils discutent de l’école, des filles et des cadeaux d’anniversaire. les deux ne sont pas autorisés à se faire face, donc la détenue et l’élève de CM2 se parlent par vidéo. 

    Robby n’a pas embrassé ni même touché sa mère depuis le jour de Noël 2015, lorsque Krystle Sweat est retourné en prison … Depuis des années, elle y fait des aller-retours, a été arrêtée plus d’une douzaine de fois pour vol, conduite sous l’emprise de drogue et autres infractions – tous liées à sa toxicomanie qui lui coûte trois cent dollars par jour.  Elle a essayé d’arrêter mais rien n’y fait. Elle se dit prête à ré-essayer lors de sa prochaine liberté conditionnelle, cet été.

    (…)

    L’unique prison de comté niché dans un coin reculé des Appalaches offre un aperçu inquiétant sur les ravages provoqués par la vague des opioïdes et methamphétamines en Amérique. Ici et dans d’innombrables autres endroits, la toxicomanie a fait grimper en flèche la population carcérale féminine, déchiré des familles et affaibli des communautés qui n’ont pas les moyens, les traitements et les solutions appropriées pour remédier à l’épidémie.
    Il y a plus de dix ans, il avait rarement plus de dix femmes dans la prison de Campbell. Aujourd’hui, ellee sont généralement une soixantaine. clarionledger.com

  • FC Cincinnati monte en « League Majeure de Soccer »

    Le commissaire de la Major League Soccer, Don Garber, a annoncé mardi la nomination du FC Cincinnati en tant que 26ème franchise de la principale ligue professionnelle de soccer d’Amérique du Nord, face aux deux autres prétendants, Sacramento Republic FC et Detroit City FC. Nashville SC est devenue en décembre dernier la 25ème équipe de la ligue.

    Don Garber a expliqué que « l’ascension fulgurante de Cincinnati du bas de la United Soccer League à la MLS depuis ses débuts en 2016 avait attiré une foule record: Vous avez le choqué le monde [sic] et prouvé que si on a la bonne ville, le bon propriétaire et la bonne gestion, Si on a le soutien du public et la capacité à attirer des supporters vers ce sport, de grandes choses peuvent arriver, et le monde [sic] s’en est rendu compte » . sacbee.com

     

     

 

 

2. Trumplandia: Victime et bully-in-Chief

 

  • Trump, « victime en chef »

    Sachant que même Bill O’Reilly et Sean Hannity ont condamné le tweet raciste de Roseanne Barr mardi contre l’ancienne assistante de Barack Obama, Valerie Jarrett, Trump, qui a finalement réagi au scandale qui a bousculé l’Amérique hier, a décidé – encore une fois – de jouer les victimes, en affirmant être l’objet de l’hypocrisie des mainstream médias car contrairement à Mme Jarrett, il n’a pas reçu les excuses du patron de ABC, Bob Iger, après lui aussi avoir été lui aussi l’objet d’HORRIBLES commentaires, …

    Ce dernier n’a pas réagi.

    Et Trump l’a relancé ce matin et M. Iger n’a toujours pas réagi.

  • Et bully-in-chief… En attendant, il a humilié une nouvelle fois son Procureur Général, Jeff Sessions, pour s’être récusé en mars 2017 de l’enquête fédérale sur le rôle de la Russie pendant la campagne présidentielle et est même allé jusqu’à affirmer qu’il regrettait de l’avoir nommé à ce poste.

    Le New York Times a révélé mardi soir que Jeff Sessions était un témoin clé de l’enquête de Mueller qui cherche à en savoir sur un dîner entre le Procureur Général et le président en mars 2017 de Mar-a-Lago au cours duquel Trump a demandé à Sessions de revenir sur sa récusation.Difficile de comprendre comment Jeff Sessions peut travailler normalement à l’une des positions centrales de l’administration en étant régulièrement pris pour cible par le président.
  • Ce qui compte vraiment …

    Ce matin, son administration a annoncé une augmentation des tarifs douaniers sur l’acier et l’aluminium importés de l’Union européenne, du Canada (leur plus gros fournisseur) et du Mexique, trois des quatre principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis, à partir de demain.

 

 

 

3. L’autre sommet avec Kim

  • Kim Kardashian la starlette de télé-réalité, plus populaire que le président sur Twitter – 60 millions d’abonnés, dont le mari-chanteur-provocateur Kanye West est un fervent supporter du président, a été invitée à la Maison Blanche pour parler réforme du système carcéral, par le gendre du président et ancien développeur immobilier, Jared Kushner, en charge du dossier – quand il n’est pas occupé à chercher la paix au Moyen Orient.Elle est également venue demander, et c’est tout à son honneur, la grâce présidentielle d’Alice Marie Johnson, une sexagénaire condamnée il y a vingt ans à la perpétuité pour blanchiment d’argent et trafic de drogues.
    Le problème: Trump aime les coups médiatiques mais a proposé récemment la peine de mort pour les trafiquants de drogue, donc on se demande comment il pourrait justifier la grâce de Mme Johnson vis-à-vis de ses électeurs.Les médias n’ont pas été tendres avec le président en comparant souvent ironie, le meeting de Kim Kardashian avec celui, en suspens, du leader nord-coréen, Kim Jong Un.
  • Quant à Jared Kuchner, je laisse GQ tenter d’expliquer son implication dans la réforme du système carcéral américain:

    Pour les non-initiés, l’intérêt de Kushner pour le sujet pourrait surprendre, étant donné que le fardeau associé à l’échec du fonctionnement de la justice de ce pays touche de manière disproportionné les pauvres et personnes de couleur et que le l’administration dans laquelle travaille Kushner ne se soucie que du bien-être de ses électeurs.

    Mais son père, le méga-développeur immobilier du New jersey, Charles Kushner, a passé une année dans un établissement à sécurité minimale après avoir plaidé coupable d’évasion fiscale fédérale et de falsification de témoins.
    La dernière condamnation fait référence à la vengeance de Charles contre son beau-frère, qui coopérait sur une enquête fédérale concernant le versement illégal de donations: Il a payé une prostitué pour le séduire dans une chambre de motel du New Jersey bourrée de caméras et a envoyé la cassette à sa soeur. (…) Ce bref contact avec le monde de la criminalité en col blanc a suffit à transformer un héritier immobilier en critique acharné de l’incarcération de masse.

    * « Jared Kushner Prison Reform are a sham » de Jay Willis – GQ

 

 

 

 

 

4. Comment le roi du gossip a servi Trump

  • Selon The Daily Beast, TMZ, le plus important site people américain serait devenu pendant la campagne électorale, une plateforme au service du candidat républicain, en espérant que sa victoire lui ouvre les portes d’un nouveau marché: Washington D.C. 

    A D.C., les potins ont toujours été ennuyeux et sans grand intérêt car les gens qui y habitent préfèrent la discrétion mais avec l’administration Obama, D.C. est devenu bien plus cool » explique le journaliste Patrick Gavin, ancien reporter à Politico.

    Harvey Levin [fondateur de TMZ] voulait casser le moule, il en avait vraiment envie, il est ambitieux, malin et avide. Les potins de D.C. n’ont aucun intérêt car il existe très peu de ville où il existe plus de médias que de sources.
    « Je me souviens lui avoir dit qu’il y avait une vingtaine de scandales dont tout le monde était au courant mais dont personne n’osait parler. Il m’a dit qu’il voulait devenir la plateforme qui publie ces histoires … mais pour publier ces histoires il faut adopter une attitude « je-m’en-foutiste ».

    « Du point de vue de Trump, on peut comprendre l’intérêt de se rapprocher du plus important site de ragots de la nation.

    Et ils étaient proches.
    Les deux hommes se connaissent depuis l’époque où Trump présentait « The Apprentice » et Levin est rapidement devenu son fan numéro un car il aime le pouvoir, la flambe, la célébrité et la richesse.
    La relation entre Trump et Levin s’est consolidée lors de la campagne, surtout après la nomination de Trump comme candidat.

    Dans la seconde moitié de la campagne présidentielle, tout [à TMZ] est devenu politique et pro-Trump … ils sont même jusqu’à relayer les histoires de fraude électorale, ce que TMZ n’avait jamais fait auparavant (…)
    « On a eu l’impression de devenir une machine de propagande, surtout un mois ou deux avant les élections » explique un ancien employé.
    « TMZ, ce sont les Kardashians, Britney Spears et Justin Bieber – et du jour au lendemain, ça n’a été que les élections et soutenir Trump … L’énergie était complètement différente. Nous ne sommes pas conservateurs. C’est devenu très bizarre.

    Après l’élection de Trump, Harvey Levin a été l’un des premiers à interviewer le président dans son émission produite par Fox, « OBJECTified » dans laquelle il a également reçu Hulk Hogan, Judge Judy et … Benjamin Netanyahou.

    C’est TMZ qui a rapporté que « selon une source de la famille Trump » que le fils de Trump était devant la télé quand il a vu la photo de Kathy Griffin portant la *fausse* tête ensanglantée de son père ou encore lorsque Ivanka Trump a été insultée dans un avion l’année dernière.

    * »TMZ Goes MAGA: How Harvey Levin’s Gossip Empire Became Trump’s Best Friend » de Lachlan Cartwright – The Daily Beast.

 

 

 

 

 

5. La sous-culture Columbine

 

 

  • Hier le Houston Chronicle évoquait le « poison de Columbine [qui] a pénétré si profondément la culture populaire qu’il a réussi à atteindre le sud-est du Texas et la petite ville de Santa Fe.

    Dix-neuf ans et un mois après la fusillade la plus tristement célèbre de l’histoire du pays, la police affirme que Pagourtzis, 17 ans, est entré dans le lycée de Santa Fe avec un fusil à pompe, une arme de calibre .38, quelques bombes artisanales défectueuses et a pendant une demi-heure fatidique tué dix personnes et blessé treize autres.

    Comme les deux élèves de Columbine, avec des armes similaires, le tueur de Santa Fe portait des bottes et un long trench coat noirs affublé d’une étoile rouge avec une faucille et un marteau, identique à celle des tireurs du Colorado.
    Au-delà des questions sans réponses, les ressemblances entre ce lycéen et ceux de la fusillade de Columbine nous rappellent que le massacre du Colorado sert encore d’exemple cauchemardesque pour de jeunes aliénés et malheureux qui cherchent à se donner de l’importance.

    (…)

    « En tout, au moins 35 tueurs ont fait référence directement ou indirectement à la fusillade de Columbine » explique Peter Langman un psychologue de Pennsylvanie: « Cette fusillade a ouvert la porte aux futurs tueurs en brisant le tabou des massacres. A chaque fois que ce seuil est franchi, le seuil risque d’être abaissé pour ceux enclins à la violence. Le phénomène s’auto-développe, et croit à chaque nouvel incident. »
    Contrairement à l’idée répandue, seulement 40% des tueurs des écoles ont été harcelés par leurs camarades (…) Le motif n’est pas si simple, explique-t-il, certains tueurs recherchent la célébrité, d’autres l’intégration dans une sous culture, se sentir spécial ou se différencier du reste de la société.

    * « Santa Fee Shooting echoes memories of Columbine » – Houston Chronicle.

    Même constat hier du New York Times:

    Dans son manifeste, l’étudiant de 23 ans qui a tué 32 personnes à [l’université] de Virginia Tech en 2007 a cité les meurtriers de Columbine par leur prénom et les a qualifié de martyrs.

    La tuerie du 18 mai à Santa Fe est la dernière preuve d’un phénomène que les chercheurs ont identifié ces dernières années, mais sont toujours incapables d’expliquer: Les meurtres de masse qui arrivent régulièrement dans les écoles du pays sont choquants, troublants et tragiques – et contagieux.
    (…)
    Le syndrome du copycat des « fusillades à l’école » s’est répandu et a régulièrement augmenté ces dernières années. Et ce phénomène remonte essentiellement aux deux tueurs de Columbine qui ont acquis le statut de « sombre héros national » – et leurs adeptes souvent appelés les « Columbiners » – dans les recoins d’internet où leur massacre soigneusement préparé est étudié, voire célébré dans certains cas.
    Pour les enquêteurs, les fusillades dans les établissements scolaires sont devenues l’équivalent américain des attentats-suicides – pas seulement un mode opératoire mais une idéologie. Les jeunes hommes, la plupart dépressifs, isolés ou atteints de troubles mentaux, sont attirés par la sous-culture de Columbine car ils y trouvent un moyen de se déchaîner contre le monde et d’attirer l’attention d’une société qui les écrase, les ignore ou qui ne les comprends pas.

    * « For Columbiners, School Shootings Have a Deadly Allure » de Manny Fernandez, Julie Turkewitz and Jess Bidgood – NYT

 

 

 

 

6. Le tweet du jour

  • C’était hier après midi, à Columbia University, la remise des Pulitzers avec les deux grands gagnants, Ronan Farrow, trente ans, au centre, accompagné du rédacteur-en-chef du New Yorker, David Remnick, récompensé pour son travail sur Harvey Weinstein – avec Jodi Kantor et Megan Towhey, journalistes du New York Times – et la rapper Kendrick Lamar, premier rappeur hip hop a remporté la prestigieuse récompense dans la catégorie musique.Pour ceux qui veulent relire le fantastique travail des lauréats, voici le récap du Kiosque.

 

 

 

Published in Revue de presse