Ce weekend, Donald Trump a posté puis rapidement effacé de son compte Twitter un photomontage présentant Hillary Clinton, des billets de cent dollars et la mention « la candidate la plus corrompue » sur une étoile à six branches – comparable à l’étoile de David, l’un des symboles du judaisme.
Donald Trump a ensuite reposté le même Tweet avec une pastille rouge à la place de l’étoile, démenti toute dérive antisémite et a refusé de s’excuser accusant les médias d’une chasse aux sorcières à son encontre.
La controverse ne s’arrête pas là puisque mardi 5 juillet, une journaliste du New York Observer, propriété du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, lui a addressé une lettre ouverte dans ses propres colonnes en critiquant son silence devant de tels dérapages.
Jared Kushner est un juif orthodoxe et sa femme, Ivanka Trump s’est converti au judaisme avant de l’épouser en 2009. Investisseur, patron de presse, il tient aujourd’hui le rôle de manager de la campagne de Trump, l’une des positions les plus influentes.
Dans sa lettre, la journaliste Dana Schwartz mentionne certains propos clairement antisémites qu’elle a reçu après critiqué les propos de Trump sur Tweeter, à coups « Un monde sans juifs serait forcément mieux » ou « Les juifs ont l’argent et sont les fils de Satan » ou directement contre elle « Peut-être que tu n’es juive mal dans ta peau ». Et de continuer:
Donald Trump et sa campagne refusent de reconnaître que l’image – qui a été trouvé, avant d’être posté par Trump, sur un forum internet antisémite – avait des implications juives. Plutôt que de reconnaître l’évidence, lui et sa campagne ont utilisé cette opportunité pour discréditer les médias libres de la même façon que les pires régimes de l’histoire, et moquer ceux qui comme moi, ont reçu ces derniers des messages d’incommus sur internet me demandant de mettre ma tête dans un four
Le rédactuer en chef du New York Observer qui a donné son accord à la publication de cette lettre n’était semble-t-il pas au courant de son contenu avant sa mise en ligne.
Kushner a continué de défendre son beau-père, qui n’adhère selon lui « à aucune pensée raciste ou antisémite ».