Chasser le naturel, il revient au galop.
Les médias américains étaient en émoi hier après une ultime provocation de Trump, et sans doute la plus dangereuse jamais proférée contre son adversaire démocrate.
Le candidat républicain était en déplacement à Wilmington en Caroline du Nord où il a appelé à la violence contre sa rivale.
Se posant en défenseur du Second Amendement, le droit de porter des armes, il a affirmé que Clinton chercherait « tout simplement à l’abolir » si elle était élue présidente grâce à la possibilité de nommer au cours de son mandat un ou plusieurs juges à la Cour Suprême des Etats-Unis – les seuls capables de modifier la constitution.
La seule façon de l’empêcher serait de prendre les armes et de l’attaquer, elle et ses juges:
« Si elle peut choisir un juge, vous ne pourrez plus rien faire. Sauf peut-être avec les partisans du Second Amendement. Je ne sais pas. »
Les propos étaient rapidement relayés et condamnés par l’ensemble des médias américains stupéfaits de la menace à peine voilée d’un candidat incontrôlable qui repousse chaque jour les limites de la décence morale et un parti républicain incapable de le raisonner ni de le désavouer.
L’équipe de campagne de Trump a publié un communiqué dénonçant « des médias malhonnêtes » qui n’ont pas compris les propos du candidat républicain qui parlait du « pouvoir d’unification » des adeptes du Second Amendement qui voteront pour lui en Novembre.
Trump est en chute libre dans les sondages depuis la Convention Nationale Démocrate fin Juillet au cours de laquelle il a insulté la famille d’un soldat américain et musulman tué en Irak. Clinton aurait désormais 10 points d’avance sur son adversaire et peut compter sur le soutien de plus en plus de Républicains qui refusent Trump.
Hier, il a voulu rassurer certains de ses militants les plus fidèles, les défenseurs du port d’arme et la très puissante NRA qui s’est d’ailleurs félicitée des propos de Trump sur son compte Twitter
Aucun dignitaire du parti républicain n’avait encore réagit hier soir.
Le New York Daily News a appelé à sa démission et au désaveu de son parti en couverture: