A retenir des éditions dominicales:
- Tomi Lahren en une du Dallas Morning News
On en avait parlé il y a quelques semaines dans le Kiosque, qualifiée »d’enfant soldat » par le présentateur du Daily Show, cette jeune diplômée de l’Université de Las Vegas de 23ans fait sensation sur The Blaze, le réseau d’infos de l’ancien étendard du Tea Party, Glenn Beck, avec une émission dans laquelle elle exprime ses idées d’extrême droite à la sauce Millenials.
Elle n’hésite pas à descendre Obama, Clinton et même parfois Trump avec la même verve et assurance qu’un journaliste en fin de carrière – ce qu’elle n’est pas.
Tami Lahren est une « sensation internet », une « commentatrice » qui parle avec son coeur et beaucoup d’émotions. -
« Hillary Clinton’s Florida foundation » dans le Tampa Bay Times
sur la relation de trente ans qu’entretient la candidate démocrate avec le Sunshine State marqueé par « la loyauté, la longévité et Bill »: Depuis la défense des travailleurs immigrés floridiens lorsqu’elle était étudiante à Yale jusqu’à la candidate démocrate qui discute avec les élites du monde entrepreneurial autour à 50 000 dollars l’entrée pour discuter avec elle. Des années d’activisme du couple Clinton dans l’état le plus important à gagner le 8 novembre prochain pour chacun des candidats et qui avait été le cauchemar des démocrates lors des élections de 2000 - « Trumpism is not going away » affirme le Washington Post.
Un constat partagé par beaucoup de journalistes et commentateurs: « Qu’il perde ou qu’il gagne, l’effet Trump sera ressenti bien après les élections (…) Trump et ses supporteurs symbolisent le refus des élites qu’ils considèrent comme les garants de la culture populaire. Les gens qui se sentent délaissées ont désormais un champion même s’il est l’un des pouvoirs médiatiques de l’establishment new yorkais » explique David Nevins, président de la chaîne câblée Showtime.
Des rumeurs persistantes relayées dans les quotidiens les plus sérieux annoncent que Trump aurait déjà prévu de capitaliser ces dizaines de millions d’électeurs qu’il a su convaincre ces derniers mois, et les fidéliser grâce à la mise en place d’un nouveau réseau d’information Trump News, qui servirait de contre-pouvoir de Fox News et du parti Républicain et à une éventuelle présidence démocrate. - « US Citizens being recruited by Cartels in Bars, Schools » dans le Arizona Daily Star sur la « démocratisation du trafic de drogue ».
Selon les statistiques de la Protection des Frontières et des Douanes Américaines, le trafic de produits stupéfiants entre le Mexique et les Etats-Unis par la frontière arizonienne serait le travail de citoyens américains dans le besoin et de ceux en attente d’une autorisation de résidence permanente.
Ils représentent 80% des arrestations le long de la frontière mexicaine et cachent les produits illicites sous le siège de leur voiture, sur leur corps pour les substances les plus dangereuses (cocaïne, héroïne) et sont souvent recrutés dans les bars ou même aux abords des lycées et universités publiques – des individus souvent démunis qui cherchent des moyens de combler les fins de mois. -
« When a Rapist went Free » dans le Star Tribune.
Le destin presque banal d’une victime de viol dans une université américaine, ici celle du Minnesota qui a recensé 1000 cas d’agressions sexuelles depuis 2010 selon le département de prévention des viols de l’établissement et sans qu’un seul agresseur n’ait été jugé ni condamné. Après son agression, Abby Honold a suivi toutes les démarches nécessaires pour aider la police à arrêter son agresseur qui lui a signifié qu’aucune charges ne pourraient être déposées. L’agression a eu lieu en 2014 en pleine journée dans l’appartement de Daniel Drill-Mellum, un jeune étudiant de 22ans, qui a plus tard affirmé que leur rapport sexuel était consensuel pour écoper d’une suspension de l’université pour une période de dix ans.
Après s’être rendu compte que l’étudiant avait agressé d’autres filles les années précédentes et grâce à la ténacité d’un officier de la police universitaire, le violeur à été condamné à six ans de prison.
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Saturday Night Live et le troisième débat
On ne s’en lasse pas. Avec Alec Baldwin, Tom Hanks et Kate McKinnon
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Le New Yorker soutient Hillary
Le énième soutien officiel d’un média prestigieux pour Hillary Clinton, ici le New Yorker, qui souhaite son élection pour son « importance historique » et qu’il accueillera avec « un soulagement indescriptible »
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Les démocrates en danger
Matt Yglesias nous explique dans une vidéo pourquoi le parti démocrate est dans une situation périlleuse même si Clinton venait à remporter les élections présidentielles – et même si le parti républicain est apparu très divisé durant cette campagne.
Après l’élection de Barack Obama en 2008, le parti démocrate avait la majorité législative dans 20 états qui sont tombés à douze en 2014, dont quatre sont gouvernés par des Républicains. Le camp adverse contrôle 23 états a mis en place ces dernières années, toute sortes de restrictions sur les libertés telles que l’avortement, les droits des syndicats ou la redéfinition des districts électoraux qui rendent plus difficile l’accès au vote de certaines minorités.
Sous Obama, les démocrates ont perdu 68 sièges à la Chambre des Représentants (sur les 435 comporte), 11 au sénat (sur les 100 qu’elle comporte), 10 gouverneurs et 15 majorités législatives au niveau des Etats: Un phénomène qui arrive généralement à chaque changement de président, tous les huit ans, appelé « The Wave Elections » et qui permet au parti perdant de se reconstruire pour reprendre ensuite la majorité.
Sauf que si ces élections consacrent Hillary Clinton, le parti démocrate pourrait encore perdre de l’influence, surtout avec des dissensions de plus en plus importantes à gauche avec Bernie Sanders notamment.
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Trump y croit toujours, ses hôtels … moins
Pour rassurer ses supporteurs qui le soutiennent avec toujours plus de vigueur, Trump utilise l’exemple du Brexit, donné perdant le matin des élections du 23 juin dernier et qui l’a remporté contre toute attente, pour entretenir la flamme avec l’aide de son principal architecte, Nigel Farage.
Compte tenu de l’avance de Clinton dans les sondages à un peu plus de deux semaines des élections ($8% pour les démocrates contrre 42% pour les Républicains) et une marge d’erreur de +/- 4%, Clinton si elle continue à ce rythme, devrait « normalement » remporter les élections.
La campagne Trump est en difficulté et il semblerait que la marque souffre aussi des dernières polémiques du candidat, dont la fréquentation des établissements est semble-t-il à la baisse, à l’instar du nouveau Trump international Hotel de Washington D.C, le seul hôtel de la capitale à ne pas être complet lors de la dernière conférence du FMI il y a deux semaines.
Selon Hipmunk, la fréquentation des établissements Trump aurait baissé de 59% lors du premier semestre 2016, et 17% selon Foursquare – des chiffres contestés par la direction qui parle d’un « business plus solide que jamais ». C’est sans doute pour cette raison que la compagnie a décidé de se doter une nouvelle chaîne d’hôtels appelée Scion.