Les articles “A LIRE” de la semaine sélectionnés parmi les magazines présentés dans le diaporama
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« Inside the Bunker, with Days to Go » – Joshua Green & Sasha Issenberg / Bloomberg Businessweek
Dans l’immédiat et pour remporter l’élection, « ni la campagne de Trump, ni la Convention Nationale Républicaine ne s’est concentrée sur la mobilisation de 47 millions d’électeurs blancs sans diplôme qui sont la source la plus évidente de nouveaux votes (…) Au contraire, la campagne de Trump a conçu une autre stratégie, par la négative. Au lieu d’élargir l’électorat, Bannon et son équipe essayent de le rétrécir. « On a trois opérations en cours qui visent à décourager l’électorat. (…) Trois groupes que Clinton a besoin de remporter largement: Les libéraux blancs idéalistes, les jeunes femmes, les afro-américains »
Pour ceux qui ont suivi le dernier débat présidentiel, Trump y a évoqué les emails de Wikileaks et le Traité Trans-pacifique (destinés aux libéraux blancs idéalistes), les accusations des femmes à l’encontre de Bill Clinton (destinés aux jeunes femmes) et les « super prédateurs » (destinés aux Afro-Américains).
Des attaques ciblées qui visent à démoraliser les électeurs de Clinton: publicités télés, radios et sur les médias sociaux qui n’effectuent aucune censure sur le contenu posté et même s’il s’agit de désinformation. -
« Kesha Interrupted » – Taffy Brodesser-Akner / New York Times magazine
En couverture du New York magazine la semaine dernière, l’histoire de Kesha, cette chanteuse originaire de Los Angeles qui a explosé en 2010 grâce à son premier album, Animal, enregistré avec le producteur à succès Dr Luke, qu’elle a depuis accusé de viol et harcèlement moral.
Liée par contrat pour encore trois albums « dont le style et le concept doivent rester en accord avec le style et concept artistiques originaux », Kesha n’a pas été autorisée légalement à se libérer de son mentor, soutenu par sa maison de disques SONY.
Ca fait donc trois ans que la chanteuse, dont les aspirations musicales et artistiques ont bien évoluées, est condamnée au silence car elles different du concept original de ses premiers succès. Son troisième album est prêt, encore faut-il qu’elle puisse le sortir. -
« Fox News, a Melodrama » – Emily Nussbaum / the New Yorker
Fox News aura été l’un des dommages collatéraux de cette campagne présidentielle moribonde et
pour toutes les mauvaises raisons: Donald Trump a trouvé pire que la chaîne de Murdoch qui fait office de bras armée du parti Républicain depuis 20 ans, et dont le chef d’orchestre, Roger Ailes a été renvoyé cet été à la suite d’accusations de harcèlement sexuel de la part de ses employées.
Le sexisme et la misogynie dont a fait preuve sans fard Donald Trump ces derniers mois a poussé de nombreuses femmes à prendre la parole et dénoncer les abus dont elles ont fait l’objet – même chez Fox News. La preuve avec Megyn Kelly, présentatrice vedette de la chaîne, républicaine assumée, violemment critiquée par Trump lors des Primaires républicaines avant une réconciliation télé au printemps, sous l’égide de Ailes, qui n’a pas porté ses fruits.
Vexé, Trump est allé se réfugier dans les bras du site alt-right, Breitbart News, dont le rédacteur en chef, Steve Bannon est devenu le directeur de campagne du candidat républicain.
En l’espace de quelques mois, Fox a perdu les faveurs de Trump et d’une partie de son électorat, et sans le mainmise de Ailes, a exposé ses guerres fratricides sur Twitter et en live. -
Final Days – Gabriel Sherman / New York magazine
« Les élections ont à voir avec le peuple, pas avec toi » a déclaré un jour Paul Manafort, ancien directeur de campagne de Trump au candidat. Selon ses conseillers, Donald Trump « finit la course de la même façon qu’il l’a commencée:
« En s’inquiétant peu du futur et refusant d’écouter ses proches », en restant « un candidat incontrôlable qui ne comprend toujours pas le pouvoir du mouvement qu’il a initié et qui le dépasse complètement ». S’il avait écouté dès le début les conseils de ses proches de faire profil bas pour que les médias se concentrent sur Clinton, pendant qu’eux essayent de canaliser tous les dossiers susceptibles de sortir sur leur candidat, il aurait sans doute gagner déjà gagné la présidence. Mais « demander à Trump de ne pas être le centre d’attention, c’est comme lui demander d’arrêter de respirer. Son ego ne le supporte pas. »
Quand au paradoxe de cette campagne, c’est que « la marque politique et commerciale de Trump sont presque opposées l’une à l’autre »: Ceux qui sont fascinés par sa marque ne peuvent pas se la payer et ceux qui peuvent ne veulent pas être associés à lui ». -
« In Case of Low Revenue » – Benjamin Elgin & Peter Robison / Bloomberg Businessweek
Les 500 millions de tweets postés chaque jour sur le réseau social qualifié de firehose, “tuyau d’incendie”, représentent une banque d’informations immense pour les compagnies, qu’elles achètent et revendent aux agences de renseignement et force de police et gouvernement étrangers qui l’utilisent pout surveiller les comportements de ses citoyens.
Retour sur un business en pleine expansion qui met en danger la liberté d’expression d’une communauté numérique mondiale que Twitter a pourtant contribué à construire.
L’enquête s’intéresse à cet immense de contenu et d’information qui est diffusé et enregistré par Twitter pour être ensuite vendu à des sociétés qui iront y trouver les renseignements nécessaires pour figurer ou anticiper les nouvelles tendances et comportements des consommateurs.
En septembre dernier, l’American Civil Liberties Union de Californie a révélé que les agences de police s’étaient dotées un peu partout dans l’état de logiciels capables d’espionner les médias sociaux pour essayer de se débarrasser de certains les activistes grâce un réseau de surveillance numérique – en utilisant par exemple les hashtags #Blacklivesmatter, #Don’tShoot, #I’munarmed, lorsqu’une manifestation contre les brutalités policières ou à l’initiative de Black Lives Matter est organisée
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Holidays Food – Gillian Duffy – New York magazine
Des chefs américains (Liz Johnson, Georgette Farkas, Daniel Rose) propriétaires de restaurants français (Mimi, Rotisserie Georgette et Le Coucou) qui préparent trois repas traditionnel de l’hexagone pour respectivement 18 personnes, 8 personnes et enfin un duo, avec des recettes faciles à répliquer et des superbes photos pour vous donner envie: Des rillettes de porc, saucisson à l’ail, gratin dauphinois, Venison (Cuisse de chevreuil) cuit au foin, haricots verts sauce rémoulade et Far breton aux pruneaux, et encore beaucoup d’autres!
C’est ICI -
« Gospel of the Climate Deniers » – Andy Kroll / Rolling Stone
Les Etats-Unis sont l’un des derniers pays au monde où les politiques nient ouvertement la science du changement climatique, plus particulièrement, un parti, le Grand Old Party. Le programme des quatre prochaines années proposé par Trump cet été à la Convention républicaine est un cauchemar environnemental: Construire la Keystone Pipeline XL rejetée par Obama en 2015, supprimer le Clean power Plan, neutraliser l’Agence de Protection de l’Environnement et lui interdire de limiter de dioxide de carbone, et arrêter toutes les limitations sur le fracking.