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Le Kiosque du lundi 12 décembre

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TRUMPLANDIA

Les conclusions « ridicules » de la CIA

Un weekend chargé: Il a qualifié de « ridicules » les conclusions du rapport de la CIA, révélées par le Washington Post vendredi, qui confirment que la Russie a voulu influencer les élections présidentielles américaines en faveur du candidat républicain.
La manager de campagne de Trump, Kellyanne Conway, devenue sa porte-parole, a défendu les propos de son patron, a affirmé qu’il respectait la communauté du renseignement (la CIA) mais a jugé « absurde » l’idée qu’une puissance étrangère aurait tenté de miner la campagne d’Hillary Clinton pour favoriser celle de Donald Trump, qu’il n’existait aucune preuve et que le Post n’avait pas de sources officielles sur lesquelles s’appuyer.

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Des Républicains agacés

Qu’en pensent les médias républicains, par ailleurs très excités par la tournure ultra conservatrice de la prochaine administration?
Dans le Wall Street Journal, les accusations d’une ingérence russe sont une « excuse de plus » – après le directeur du FBI James Comey, les fake news et le Collège Electoral – pour tenter de discréditer la légitimité de Donald Trump: « Cette nouvelle information est plus un jugement sur les motivations russes [de faire élire Trump] que du véritable renseignement ». En effet l’administration Obama avait publiquement accusé au mois de septembre des espions russes d’avoir piraté les emails du Comité Démocrate, diffusés par Wikileaks au mois de juillet. 
S’il existe des preuves d’une ingérence russe dans les élections américaines, il appartient aux agences de renseignements de les diffuser publiquement pour mettre un terme aux rumeurs.

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Une machination de l’Administration Obama?

John Bolton, actuel conseiller de Donald Trump et ancien ambassadeur américain aux Nations Unies avançait dimanche sur Fox News que les preuves selon lesquelles la Russie a tenté d’influencer les élections présidentielles auraient été fabriquées de toutes pièces par l’entourage de l’actuel président.
Toute cette histoire serait un « false flag », c’est-à-dire « une opération clandestine visant à apparaître comme si elle était menée par une autre personne que celle qui est en responsable »: L’administration Obama aurait piraté les ordinateurs du Comité National Démocrate et Républicain, et fabriqué des preuves pour accuser la Russie.
Selon Bolton, le fait que les services secrets américains ont des preuves que ce sont bien les Russes qui ont piraté les serveurs des Comités est LA preuve que les Russes ne peuvent pas être responsables – car ils ne se seraient jamais laissés prendre.

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La Déclaration conjointe de sénateurs républicains et démocrates

Devant ce scandale que beaucoup considèrent comme bien plus grave et dangereux que le Watergate – car il implique une puissance étrangère et pas n’importe laquelle – des sénateurs démocrates (Jack Reed de Rhode Island et Chuck Schumer de New York) et républicains (John McCain d’Arizona et Lindsey Graham de Caroline du Sud) ont réagit dimanche en publiant une déclaration commune et appelé à une enquête approfondie sur l’éventuelle ingérence russe.

Tout en protégeant les documents confidentiels, nous devons d’informer le public sur les récentes cyber-attaques qui ont frappé le coeur de notre société. Démocrates et Républicains doivent travailler ensemble, à travers les différentes juridictions du Sénat, pour examiner les récents incidents et formuler des solutions complètes pour prévenir et se défendre de nouvelles attaques. 
Cela ne doit pas devenir un problème partisan. Les enjeux sont trop importants pour notre pays. 

Politico rapporte ce matin que le représentant de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, celui là même qui avait refusé la mise en place d’une commission bi-partisane en septembre dernier pour enquêter sur les menaces de cyberattaques dénoncées par l’administration Obama, soutient désormais l’appel de ses collègues pour une enquête approfondie sur l’ingérence russe. « Evidemment, toute brèche étrangère dans nos mesures de cyber sécurité est inquiétant et je condamne fermement ce genre d’actions » a-t-il déclaré ce matin.

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Des grands électeurs veulent en savoir plus avant le 19 décembre prochain

Maintenant, c’est au tour des grands électeurs de demander toute la lumière sur les possibles liens entre la Russie et Donald Trump avant l’élection officielle du président lundi prochain. Huit grands électeurs démocrates et un républicain ont adressé ce matin une lettre à John Clapper, le directeur du renseignement national:

Les allégations selon lesquelles Donald Trump aurait reçu le soutien d’un pays étrangers pour gagner les élections remontent bien avant le jour du scrutin. Quand on lui a présenté des informations sur le fait que le gouvernement russe tentait de s’ingérer dans les élections, dans des réunions secrètes et dans des communiqués officiels, Donald Trump l’a rejeté, refusé de le condamner et continuer d’accepter leur aide. (…) La volonté de Trump de ne pas prendre en compte les conclusions faites par la communauté du renseignement et sa défense continuelle de la Russie et du président Vladimir Poutine demande l’attention et la délibération du Collège électoral.

 

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