La police de Chicago en ligne de mire
Année difficile pour le maire démocrate de Chicago, Rahm Emmanuel, qui non seulement dirige la ville la plus létale du pays (762 homicides en 2016) mais doit aujourd’hui répondre aux accusations du département de Justice américain qui accuse la police de la ville d’avoir « violé les droits civils des résidents en utilisant la force excessive, une pratique qui a particulièrement affecté les Afro-Américains et les Latinos ».
Selon le New York Times, la supervision du Département de Justice permet de mettre en place plus facilement des programmes de réforme du fonctionnement de la police et de leurs interactions avec la population.
Hier c’est la ville de Baltimore qui a annoncé un renforcement du contrôle de la police, accompagné de plus formation et de sécurité pour les officiers, à la suite de la mort violente de Freddie Gray dans un fourgon de police en 2015. D’autres villes sont également poussées par le ministère de la Justice pour changer leurs pratiques: Ferguson dans le Missouri, Seattle ou encore Cleveland.
***
Trump accuse ses ennemis politiques d’être derrière le « fameux » rapport
Trump a du mal à se remettre de la publication du rapport explosif publié par Buzzfeed mercredi, et accuse ce matin des « cadres politiques crapuleux », « Républicains et Démocrates » d’être à l’origine de ces « fake news » alors que la Russie affirme « que rien n’existe » sur lui et a promis qu’un rapport ferait toute la lumière sur cette affaire sera disponible dans trois mois.
Totally made up facts by sleazebag political operatives, both Democrats and Republicans – FAKE NEWS! Russia says nothing exists. Probably…
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 13, 2017
released by "Intelligence" even knowing there is no proof, and never will be. My people will have a full report on hacking within 90 days!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) January 13, 2017
Il a eu aussi quelques mots doux envers son ancienne rivale, Hillary Clinton, « qui n’aurait jamais dû être autorisée à se présenter aux élections » car « coupable à 100% »; que le FBI « a été très gentille avec elle » et « qu’elle a perdu parce qu’elle a fait campagne dans les mauvais Etats » et « sans enthousiasme ».
***
Le directeur du FBI fera l’objet d’une enquête
L’année commence bien pour les agences de renseignement américaines, critiquées par le président-élu pour avoir transmis des documents confidentiels à son sujet à la presse, soupçonnées par une partie de la population de faire le jeu des Démocrates dans le scandale du piratage russe de leur Comité National cet été.
Hier, le Département de Justice a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la gestion de l’affaire Clinton, la décision de James Comey, le directeur du FBI, de publier une lettre aux membres du Congrès et d’annoncer publiquement la réouverture d’une enquête sur un candidat à la présidence, à onze jours du scrutin.
Le Wall Street Journal a appelé jeudi la nouvelle administration à renvoyer Mr Comey, s’il ne prend pas lui-même la décision, étant donné le mépris qu’il suscite chez les Républicains, pour ne pas avoir inculpé Hillary Clinton au mois de juillet et clôt l’enquête sur sa messagerie privée par une tape sur la main; et les Démocrates qui sont persuadés que leur candidate a perdu les élections à cause de l’intervention de Comey le 28 octobre dernier.
« Un comportement inexcusable » selon le Washington Post, pour qui le silence du directeur du FBI, devant les accusations contenues dans le fameux rapport, connu bien avant les élections, contraste avec la démarche très publique, entreprise à l’encontre de Clinton, sur qui ils n’ont d’ailleurs trouvé.
***
La Chaîne parlementaire américaine piratée
Hier après midi, le programme en direct de la chaîne parlementaire américaine C-SPAN a été remplacé par celui de la chaîne d’infos officielle du gouvernement russe, RT (Russia Today) pendant dix minutes avant de revenir à la normale.
Selon la direction, cet épisode est dû à une erreur technique, qui semble bien mal tomber en pleine polémique sur le piratage russe des élections présidentielles.
***
La fin de « Wet Foot Dry Foot »
Barack Obama a mis fin hier à la politique dite du « Wet foot, dry foot » qui autorise tous les Cubains entrés illégalement aux Etats-Unis à rester sur le territoire pour devenir des résidents légaux, en vigueur depuis 1995.
La mesure, effective dès aujourd’hui a permis a des centaines de milliers de Cubains de quitter l’île pour s’installer aux Etats-Unis.
Obama et Cuba auraient négocié le retour de milliers d’immigrés à la Havane qui n’auront plus que le choix de demander l’asile politique pour repartir.
Donald Trump peut annuler cette mesure, mais « en terminer avec une politique qui a permis à des centaines de milliers de personnes de venir aux Etats-Unis sans visa » s’aligne sur les positions du président-élu sur l’immigration.
***
Billionnaire Georges Soros perd 1 milliard de dollars
Le gestionnaire de fonds et milliardaire, George Soros, a perdu un milliard de dollars d’investissements après le ralliement des marchés financiers derrière la victoire de Donald Trump au mois de novembre. Beaucoup d’experts avaient prévu un effondrement des marchés après le résultat alors que le Dow Jones a au contraire augmenté de 9% ces deux derniers mois.
George Soros a également investi vingt millions de dollars dans le parti démocrate durant les élections 2016. Il peut tout de même se consoler avec une fortune personnelle estimée à 25 milliards de dollars.
***
Les Chicago Cubs se passent de Trump
Ils ont gagné les World Series, le championnat de baseball américain début novembre, 108 ans après leur dernière victoire, et iront comme il se doit fêter leur titre à la Maison Blanche … la semaine prochaine.
C’est une demande réciproque, de la part du président Obama, grand fan des White Sox, puis des Cubs et très attaché à Chicago, et des joueurs, qui ne souhaitaient pas partager leur trophée avec le nouveau président à l’ouverture de la saison 2017, en avril prochain.
***
Les chargers déménagent à Los Angeles
La NFL, Ligue National de Football américain, vient de confirmer le déménagement des Chargers de San Diego vers la ville où ils sont nés en 1960, Los Angeles, laissant des centaines de milliers de fans orphelins d’une équipe qu’ils soutenaient depuis cinquante-cinq ans. Hier de nombreux supporters ont laissé élcater leur tristesse et leur colère en allant jusqu’à brûler les maillots et les drapeaux de l’équipe.
Les Chargers avait déjà demandé en 2016, avec les Oakland Raiders, de déménager à L.A. et d’y construire un nouveau stade, qui avait été refusée par la fédération.
Le propriétaire des Chargers, Dean Spanos, n’a pas réussi à convaincre le maire de San Diego de soulever les fonds publics nécessaires (600 millions de dollars) pour la construction d’un nouveau stade estimé à 1,2 milliards de dollars.
L’année dernière, ce sont les Rams, installés à Saint Louis dans le Missouri, qui ont déménagé dans la ville des Anges avec la promesse de construire un nouveau stade à Inglewood, pour 2,66 milliards de dollars, qui ouvrira en 2019.